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Ghetto Studio, interview du groupe Reggae aux accents franco-catalans

Ghetto Studio, interview du groupe Reggae aux accents franco-catalans

Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 13:54

A l’origine fut la plage … Pas celle de Di Caprio mais les galets de Banyuls pour Julio & Ludo. Une musique nourrit d’échange avec le public et d’un soleil qui réchauffe autant les notes que l’épiderme. Des fondamentaux du Reggae dont le groupe explore l’univers étendu allant même jusqu’à parler de « fusion » des genres.


Le duo s’est rapidement enrichi de 3 autres musiciens (Cédric, Sylvain, Benjamin) rencontrés dans un atelier Reggae du cursus « Musiques Actuelles » au conservatoire de Perpignan. Un enseignement qui prône l’écoute des autres et la pratique de divers instruments dixit Daniel Tosi, directeur du conservatoire. « Une musique qui s’apprend individuellement sur le tas […] car c’est une lutte contre ce qui est établi ».

Ghetto Studio s’enracine tout d’abord et récite ses gammes dans la cave des parents de Ludo transformée en laboratoire d’idées. Un lieu symbolique constitué de bric et de broc d’où le groupe tirera son nom. Puis c’est l’envol et les premiers succès populaires avec leurs victoires aux tremplins « Les Talents Musicaux » en 2015, et « Déferlantes dans ta Fac » l’année suivante. Mais aussi l’indispensable rencontre avec le public au gré des premières parties de groupes prestigieux ou de concerts dans des lieux réputés tels que le Médiator, la Salle Victoire 2 à Montpellier, le Palais des Rois de Majorque ou la Casa Musicale en résidence ou lors du festival Ida y Vuelta 2015.

Autre singularité et sonorité de ce groupe, le bilinguisme franco-catalan. Ghetto Studio fait partie du Collectiu Joan Pau Giné, impliqué dans la représentation et la « défolklorisation » de la langue et de la culture catalane. Une musique identitaire comme le fut à une autre époque celle de grands groupes comme Massilia Sound System ou Fabulous Troubadours. On ne peut que leur souhaiter une carrière aussi prestigieuse …

♦ Aujourd’hui ? Et après ?

« Etudiant en licence Physique Chimie », « Etudiant au conservatoire », « Etudiant en master 2 Catalan », « Ingénieur du son » …
« Le but était au départ de s’amuser mais ça prend de plus en plus d’ampleur. […] On a eu une vraie révélation en 2014 pour la fête de la musique place Catalogne […] C’était notre tout premier concert avec la formation complète. Il y a eu vraiment beaucoup de monde et le public a été hyper réceptif. A partir de là, on s’est dit que ce n’est peut être pas qu’un projet pour rigoler et qu’on peut faire quelque chose avec. Et là des super choses ont suivi comme Ida Y Vuelta« .

♦ Vos compositions ?

« Là on a une douzaine de compos’ qui n’attendent qu’à être enregistrées. Le projet EP est pour un avenir assez proche … à la rentrée, après la saison »

♦ Votre processus créatif ? Texte ou parole en premier ?

« Pas de règle, ni méthodologie. […] Par contre, on a 3 solutions. Soit c’est Ludo qui compose et qui écrit, soit c’est moi (Julio) qui compose et qui écrit, soit on compose tous les deux et y’en a un qui écrit. Il nous est arrivé sur certains morceaux de composer tous ensemble en répète. Mais les paroles, c’est une même personnalité pour tout le morceau ».

♦ Les sujets qui vont inspirent ?

Ludo : « Plutôt les histoires que je vis au quotidien, des choses qui me touchent vraiment »
Julio : « Question compliquée … C’est sur le moment … Si j’écris une chanson, je l’écris vraiment en très peu de temps. Ca me vient comme un flash et il faut que j’arrête tout ce que je fais pour écrire. » « Si on me dit : tu as 3h30 et tu composes un morceau, je n’y arriverais probablement pas »  Comme une fulgurance… « Tout me vient d’un coup, les rimes, le thème ».

♦ Votre place dans la scène actuelle ?

« On s’est récemment rendus compte que dans la musique … y’a pas que la musique. La communication est super importante. Nous sommes une génération Internet / réseaux sociaux et du coup, on l’utilise au maximum ». « Sinon le fait de jouer tout simplement. On est un groupe de scène porté vers l’échange avec le public […] dans les bars ou sur les grosses scènes »

♦ Votre attente de votre passage aux Déferlantes ?

« On ne connait pas cette scène. Mais on verra plein de gens toute la soirée et on pourra échanger mais aussi prendre des contacts »

♦ Etre diffusés en radio ? Une utopie ?

« C’est un problème lié au Reggae à la base qui est très peu produit par les majors. […] Depuis le début, on a mis l’accent justement pour ne pas faire du Reggae Roots et intégrer de la pop, du rock. C’est assez Fusion finalement […] le public retient facilement nos mélodies Pop.

♦ Chanter en Catalan ?

« On est tous rattachés à cette région par notre famille même si on ne le parle pas forcément [NDLR : sauf Julio auteur des compos en catalan]. On est tous d’ici et on le défend. C’est mélodique et symbolique ». Julio « chanter en catalan est pour moi un acte militant […] engagé. Au delà des paroles, rien que le fait de chanter en catalan, ça interpelle et ça ne passe pas inaperçu. Mais au début, on m’a dit que cela ne partait pas gagnant. J’aurai voulu écrire en anglais mais je suis plus partisan d’écrire dans une langue que l’on possède vraiment et qui nous évoque des souvenirs ».

♦ Une carte blanche, une référence ou une première partie rêvée ?

« Unanimité autour de Gentleman et Dub Inc« 

Plus d’infos :
– Site Web, Ghetto Studio ou Page Facebook 

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