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François Fillon à Perpignan – A la rencontre des harkis et des rapatriés d’Algérie

Article mis à jour le 17 septembre 2022 à 10:19

En visite éclair à Perpignan avant de se rendre à son meeting héraultais, le candidat à l’élection présidentielle, François Fillon est venu écouter les doléances de la communauté harki perpignanaise et des rapatriés d’Algérie. Il a marqué sa différence notable sur le sujet, avec son principal rival, Emmanuel Macron, en se rendant au Centre de documentation des français d’Algérie. François Fillon a prononcé une courte allocution présentant le « récit national », qu’il souhaite faire enseigner aux enfants. Un récit qui permettra « à tous de comprendre qui nous sommes aujourd’hui ».

Une visite en catimini
Le candidat malmené sur le terrain suite aux révélations sur l’affaire de l’emploi présumé fictif de son épouse a pour cette visite choisi la discrétion. En effet, seuls les élus et les associations de « pieds noirs » et de harkis, ont été informés de sa présence.

« Je veux qu’on soit fier de notre Histoire »
François Fillon a après avoir visité le musée entièrement dédié à la mémoire de l’Algérie française, rappelé son attachement à l’Histoire de France et à la nécessité selon lui de l’enseigner par un rappel factuel, « sans l’enjoliver » seulement par « un récit avec les dates et les grandes personnalités qui permet de comprendre la continuité de l’Histoire de France et qui nous permet de comprendre que ce nous sommes aujourd’hui c’est le résultat de ces 1000 ans d’Histoire ».

« Crime contre l’humanité », la déclaration d’Emmanuel Macron qui a « humilié la mémoire de France »
L’association du cercle algérianiste et Suzy Simon Niçaise élue perpignanaise, ont déposé une plainte pour « injure » à l’encontre d’Emmanuel Macron, qui avait déclaré mi-février lors d’un déplacement en Algérie « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes ». Reprenant ainsi l’attitude de repentance débutée avec Jacques Chirac à propos de la participation des autorités françaises à la rafle du Vel d’Hiv, qui avait conduit plus de 13.000 juifs parisien dans les camps de la mort nazis. Une attitude de repentance que dénoncent certains candidats à la veille du scrutin présidentiel, et pas seulement au Front National.

Les harkis de Perpignan « attendent des actes » du candidat
Une communauté harki venue demander non de la « charité ou de la pitié », mais  de la reconnaissance », déclarait Kader Goutta au micro de France Bleu Roussillon, représentant de l’association « Mieux vivre à Rivesaltes« . Il rappelle les statistiques : 80% de harkis sans emplois et sans logement, et n’accepte plus le discours consistant à dire « il y a la crise » et de répondre, « nous on a la crise depuis 1962 », date à laquelle il est arrivé en France à seulement un an. Il conclue « nous en avons assez des belles paroles, nous attendons des actes ».

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Maïté Torres