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Gregory Herpe dévoile son « Odyssée » – Le PhotoReporter s’expose à Saint Cyprien

Article mis à jour le 25 octobre 2017 à 09:23

C’est une « balade sensorielle autour d’une réalité en noir et blanc sensible, brutale et expressive » que le visiteur découvre à la Collection de Saint Cyprien. Le photographe Gregory Herpe présente du 18 Mars au 31 mai « L’Odyssée », une exposition de ses clichés pris au cours de ses voyages aux quatre coins du monde. Gregory Herpe a partagé avec nous sa vision de la photo et son parcours. Texte et photo de couverture de Ludivine Paques.

L’essence de la vie en Noir et Blanc
Gregory Herpe s’inspire de L’Odyssée d’Homère pour nous présenter un parcours photographique, majoritairement en noir et blanc :

« Pour moi, retirer les couleurs de la vie, c’est comme un acteur, une femme, un clown, que l’on démaquille ; il ne reste que la vérité brute, l’émotion pure ». 

Portrait d’un éléphant d’Afrique, jeunes cambodgiennes riant sous la pluie dans leur cour d’école, paysages à la géométrie parfaite en Catalogne espagnole, ou encore rencontres surprenantes avec des militants de l’IRA en plein cœur de Belfast, se mêlent à quelques tirages abstraits où la patte de l’artiste prend le dessus sur celle du photojournaliste.

Des images porteuses d’un message
Derrière la beauté des animaux d’Afrique se lit l’annonce alarmante de la communauté scientifique, qui prévoit l’extinction de masse des primates ; ces jeunes cambodgiennes souriantes en quête d’accomplissement personnel reflètent le combat universel du féminisme, et la flamme de l’indépendance de la jeune génération irlandaise persiste encore, dans un monde où les questions géopolitiques sont plus délicates que jamais.

Au fil de l’exposition, chaque étape dans un coin du monde présente l’accent d’une aventure formatrice pour le photographe, à la manière des errances d’Ulysse, tout en restant ancré dans l’actualité.

La photo un septième sens !
« Je crois que le photojournalisme peut être esthétique et que cela sert le propos. Je recherche toujours à montrer trois choses dans mes photos : une perspective, une émotion, un message». Au-delà des thèmes choisis, Gregory Herpe défend une approche sensorielle de la photo, vision qu’il transmet à ses étudiants en photojournalisme de l’Université Via Domitia de Perpignan, depuis trois ans.

Grégory Herpe aime à citer le photographe anglais, Don McCullin, réputé pour ses photographies de guerre et qui travaille essentiellement en noir et blanc.

« Pour moi, la photo, ce n’est pas regarder, c’est ressentir. Si vous ne ressentez rien quand vous êtes devant un sujet ou un paysage, il y a peu de chances que les gens ressentent quelque chose en regardant vos photos ».

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