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La « Diada » de Barcelone – 1 million de manifestants réclament « le droit de vote »

Article mis à jour le 4 février 2023 à 08:13

Depuis 2012, le 11 septembre, jour de « la fête nationale » des catalans, est devenu la date à laquelle les indépendantistes se mobilisent en nombre et maintiennent la pression pour un référendum. Un référendum prévu le 1er octobre prochain et qui en cas de victoire du Oui pourrait conduire à la déclaration d’indépendance unilatérale d’une des régions les plus riches du royaume d’Espagne.

Au cris de « Votarem » (Nous voterons) ou « Independencia », un million de personnes sont descendues dans les rues de Barcelone. De nombreux participants souhaitent que ce soit la dernière « Diada ». Ce jour est en effet celui où en 1714, la ville de Barcelone rendit les armes après presque 14 mois de siège infligé par Philippe V d’Espagne soutenu par une armée de 100.000 combattants du royaume de France et d’Espagne. À 17h14, le 11 septembre de chaque année, la Catalogne rend hommage à ses morts et réclame « sa libération du joug de l’oppression espagnole »

Si le « Oui » l’emporte,  la Catalogne proclamera son indépendance dans les 48 heures
Les déclarations des parties en présence sont de plus en plus fermes à mesure que la date du 1er octobre approche. Carles Puigdemont, Président de la Generalitat de Catalogne, gouvernement de la région autonome catalane, rappelait son « engagement inébranlable pour la convocation d’un référendum d’autodétermination » lors du vote de « la loi de transition juridique et fondatrice de la République ». Une loi qui prévoit les éléments de la « déconnexion » de la « République catalane » du Royaume d’Espagne. Une « transition courte » selon Carles Puigdemont.

Les attentats qui ont touché la région de Barcelone au mois d’août dernier n’ont pas suffit à réconcilier les deux parties autour d’une union nationale, tant les différends paraissent irréconciliables.

Mariano Rajoy, chef du gouvernement Espagnol, hausse le ton et multiplie les déclarations de fermeté à l’encontre du processus de sécession. Il déclarait, suite à la suspension par le Conseil Constitutionnel Espagnol du projet de loi voté par la Generalitat : « Il n’y aura(it) pas de référendum d’autodétermination ». Il rappelait l’obligation faite aux maires de Catalogne de bloquer toute initiative liée au référendum. Ce à quoi, Ada Calau, maire Podémos de Barcelone, rétorquait qu’elle était prête « à faciliter la participation à toute mobilisation démocratique, sans mettre en péril ni l’institution ni les fonctionnaires ».

Vu de France et d’Europe
Le parlement européen, par la voix de son Président Antonio Tajani, a rappelé qu’une Catalogne indépendante resterait en dehors de l’Union Européenne.

Le Président Français, Emmanuel Macron avait refusé de prendre position sur le thème de l’indépendance de la Catalogne. Il déclarait, lors de la visite de Mariano Rajoy à Paris en juin dernier, « Je connais seulement un partenaire et un ami qui est l’Espagne. L’Espagne tout entière ».

Jean Paul Alduy, était présent à la Diada 2017. En tant qu’ancien Maire de Perpignan, il est connu pour sa défense de l’identité catalane et pour être à l’initiative de la devise de Perpignan :  « Perpignan la Catalane ». Il déclarait au journal National Cat « En tant que citoyen, je crois que le droit (des peuples) de décider est imprescriptible. Ma présence le 11 septembre à Barcelone est un témoignage et un soutien ».

Les forces de l’ordre catalanes appelées à « l’insoumission »
Le journal Espagnol El Pais écrivait que le chef de la police de la région autonome catalane, Josep Lluis Trapero, avec l’ensemble des forces de l’ordre, avait reçu des instructions du Ministère Public espagnol afin de  « freiner le processus de vote ». Les forces ont reçu l’ordre de saisir tous le matériel nécessaire au vote (urnes, bulletins). De leur côté, les autorités catalanes ont appelé le chef des Mossos d’Escudra à « l’insoumission ».

Une position du gouvernement espagnol qui fait dire à Karina fervente défenseur du processus démocratique : « on se croirait revenu à l’époque de Franco ». Pour rappel l’Espagne a vécu sous le régime dictatorial du Général Franco de 1939 à 1975.

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Maïté Torres