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La police municipale de Wissous doit remettre ses armes à l’ancienne Préfète des Pyrénées-Orientales

Article mis à jour le 5 octobre 2022 à 16:55

Josiane Chevalier, ancienne Préfète des Pyrénées-Orientales, en partance pour la Corse par décret du 28 avril, est dans le département de l’Essonne depuis le mois de mai 2016. La Préfète, que nous avions interviewée avant son départ pour l’Essonne, a décidé par arrêté préfectoral du 19 avril d’abroger l’autorisation de port, de détention et d’acquisition d’armes de la police municipale (PM) de la commune de 7 600 habitants.

Une décision qui fait suite à l’altercation du 8 avril dernier entre le Maire Debout la France, Richard Trinquier, et des gens du voyage qui souhaitaient s’installer sur sa commune. Le Maire « a menacé les gens du voyage avec un katana » en état d’ébriété. Outre le sabre japonais, le maire était équipé d’une arme de poing et d’un gilet pare balle.  Selon les témoins et la vidéo réalisée au moment des faits, le maire était accompagné de deux policiers municipaux en uniforme et de son adjoint à la sécurité. On entend clairement sur cette vidéo une des personnes menacées interpeller les policiers : « monsieur, vous êtes de la police monsieur, vous représentez la loi ! ». Richard Trinquier sera jugé le 14 juin prochain pour « faits de violence avec arme en état d’ivresse ». Un état d’ivresse que le Maire réfute dans un courrier adressé à ses administrés.

Un maire controversé
Depuis 23 ans, Richard Trinquier est à la tête de la commune située à 14 kilomètres de Paris. Selon France Info, « en 1995 il se faisait déjà appeler « Shérif » et avait équipé sa police Municipale de 357 Magnum ». Selon le Midi Libre, en 2014, le Maire avait fourni des tazers non encore homologués. Une décision qui avait, déjà à l’époque, entraîné l’intervention du Préfet.

Exclu du parti Les Républicains, il avait apporté son parrainage à Nicolas Dupont Aignan et appelé à voter Marine Le Pen lors du second tour de l’élection présidentielle.

Une sanction « injuste » selon les policiers
La police municipale de Wissous, qui existe depuis 1990, est composée de 9 agents. Ils ont fait « jouer leur droit de retrait » et ne quittent plus leurs locaux depuis la parution de l’arrêté préfectoral. Romuald Platat, chef adjoint de la PM de Wissous, s’exprimait devant les caméras de France 3 le 24 avril. « Aujourd’hui, il nous manque tout notre armement, que ce soit les bombes lacrymogènes, le tonfa*. On avait des armes létales, des revolvers ».  Un autre policier déclarait quant à lui, sous couvert d’anonymat, ne pas comprendre la décision : « Ça fait plus de 30 ans que je suis dans la fonction, je trouve cette décision injuste par rapport à notre service ».

Un arrêté totalement justifié pour Olivier Perrot, élu d’opposition La République En Marche. Il déclarait aux caméras de nos confrères : « Les policiers auraient dû arrêter Richard Trinquier, l’empêcher d’intervenir car ils savaient qu’il était hors la loi ».

Quel est la fonction de la Police Municipale ?
Selon le portail de l’état au service des collectivités locales, « la police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique. Les mesures prises par le maire dans l’exercice de ses pouvoirs de police doivent viser l’un des buts prévues par cet article au moyen d’une action adaptée et proportionnée au but à atteindre. Le maire ne peut donc pas prendre de mesures de police ayant pour but la satisfaction d’intérêts privés ou d’un intérêt public autre que l’ordre public ».

La Police Municipale veille au respect des arrêtés municipaux et verbalise leur non respect notamment :

  • Consommation d’alcool sur la voie publique
  • Divagation des animaux
  • Déjections canines
  • Arrêtés temporaires d’interdiction de stationner

La Police Municipale à Perpignan
À Perpignan, il y a en 2018, 147 agents de Police Municipale contre 70 en 2010. Depuis novembre 2016, Jean Marc Pujol a équipé ses agents de Pistolet 9mm type « Sig Sauer ». Outre cette arme qui permet de tirer 15 coups sans recharger, l’équipement des policiers municipaux de Perpignan comprend : Flahballs, Tazers, Matraques, Tonfa et Bombes incapacitantes.

*Tonfa : Arme utilisée en art martial, ou par la police qui se compose d’une matraque, à laquelle une poignée latérale perpendiculaire a été ajoutée

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