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Laurent Wauquiez pour « reprendre la barre du bateau ivre des LR »

Article mis à jour le 14 septembre 2022 à 15:59

Dernière mise à jour le 11 décembre : Les chiffres dans les Pyrénées Orientales viennent de nous être communiqués. 2 377 inscrits, dont 1 073 d’entre eux ont pris part au vote, soit 45,14%. Ils se sont massivement mobilisés pour Laurent Wauquiez avec 84,13% des voix, Florence Protelli recueille 11,64% et Maël de Calan 4,23 % des suffrages.

Article originel écrit le 10 décembre – C’est presque sans surprise que le nouvel homme fort du parti Les Républicains a été élu dès le premier tour de cette élection interne avec 74,64% des voix. Le seul élément inattendu est la mobilisation, avec près de 100 000 votants. Laurent Wauquiez lui-même n’en attendait pas plus de 50 000 compte tenu du profil très différent des candidats. Ses deux challengers, Florence Portelli, et Maël de Calan recueillent respectivement 16,11% et 9,25% des voix. La fédération départementale, par la voix de son secrétaire Daniel Mach, appelait à faire bloc derrière Laurent Wauquiez pour « reprendre la barre du bateau ivre que sont devenus les LR ».

99 597 votants sur les 234 556 personnes ayant reçu leur code pour pouvoir voter sur internet
Le président de la région Auvergne – Rhônes – Alpes a recueilli 73 554 voix, 74,64% des suffrages contre 15 876 en faveur de Florence Portelli, ancienne porte parole de François Fillon. 9 113 militants ont voté en faveur du 3ème candidat, Maël de Calan pourtant soutenu par Alain Juppé.


Objectif : Devenir le premier opposant à Emmanuel Macron
Désormais à la tête du parti d’opposition qui compte le plus de députés (100), Laurent Wauquiez veut apparaître aux yeux des français comme la meilleure alternative à la République En Marche. Mais il est désormais dans l’obligation de rassembler sa famille politique. Laurent Wauquiez a mené une campagne sur le thème de la « vraie droite » en opposition à « la droite humaniste ou sociale » qui s’est tournée vers En Marche estime Daniel Mach. Il doit essayer de faire revenir ses électeurs en tenant un discours plus central. Le secrétaire départemental de la fédération des PO faisant référence à l’élection présidentielle et aux législatives perdues : « Il fallait nous mettre les doigts dans la prise avant que l’on reconstruise ».

La reconstruction d’un grand mouvement de rassemblement à droite semble compliquée
Les centristes de l’Union des Démocrates Indépendants avaient déjà pris leurs distances par la voix de leur dirigeant Jean Christophe Lagarde. Les 35 députés « constructifs », pourtant élus sous les couleurs des Républicains, font aussi bande à part et crééent leur propre parti, « Agir ». Ces derniers par la voix d’un communiqué de presse qualifient Laurent Wauquiez de « président illégitime » et qui « fait naturellement le vide autour de lui », lançant ainsi un appel à peine déguisé « aux électeurs de droite, comme nombre d’élus [qui] se sentent désormais orphelins ». 

Daniel Mach appelait la Fédération des Pyrénées Orientales  « à voter en bloc »
Alors que les chiffres détaillés de la participation et les scores locaux ne seront pas connus qu’ultérieurement, le secrétaire départemental de la fédération des Pyrénées Orientales appelait « à voter en bloc » lors d’une dernière rencontre entre militants avant le vote. « Je n’ai pas pris position avant ce soir, mais aujourd’hui je le fais, car si on veut avoir une fédération forte il ne faut pas se disperser. Les autres candidats sont brillants, en particulier Florence Portelli, mais il faut un vote fort en faveur de Wauquiez parce que c’est lui qui va être élu ». Les scores ont donné raison au secrétaire départemental des Républicains qui évoque sa volonté, pour les prochaines élections internes locales, « de tourner la page. J’ai toujours souhaité transmettre [NDLR : souhaitant laisser la place aux prochaines élections départementales]« .

Celui qui ne cache pas son amertume après sa défaite en juin dernier face à son suppléant aux élections législatives de 2012, reste néanmoins combatif pour les prochaines échéances électorales des municipales de 2020. « Ce n’est pas ma ville [Daniel Mach est maire de Pollestres] mais à un moment donné je ne laisserai pas faire tout et n’importe quoi, il y a Perpignan à sauver ! » Répondant à une militante qui réclamait avec virulence le départ du conseil municipal de Perpignan et du Conseil Départemental « de ceux qui ont été élu avec des voix de droite et qui sont maintenant attachés parlementaires d’un député de la République En Marche ». La militante faisait référence à Isabelle de Noell Marchesan dont les LR66 ont demandé l’exclusion à l’unanimité mais que les instances parisiennes n’ont pas encore confirmée.

♦ Face à ces velléités d’exclusions certains militants demandent « d’agir avec élégance »
Alors que certains réclament « qu’ils dégagent », d’autres sont plus nuancés, à l’image de cette militante retraitée et fidèle à la droite depuis ses 19 ans. « On ne doit pas se poser en censeur avant même que la reconstruction n’ait commencé, parce que l’on nous scrute. On ne devrait pas avoir à exclure mais si on le faisait, il faudrait le faire avec élégance. Laurent Wauquiez va le faire avec un peu d’élégance, dans la nuance ».

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Maïté Torres