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Le candidat Romain Grau fera-t-il « boiter » la République En Marche ?

Article mis à jour le 25 février 2018 à 19:52

Article mis à jour le 25 février 2018 suite au classement sans suite de l’enquête préliminaire
« Il n’y aura pas de poursuites judiciaires contre le député Romain Grau dans l’affaire de harcèlement moral au sein de l’entreprise de maintenance aéronautique EAS à Perpignan. Le parquet a décidé de classer l’affaire sans suite » indique France Bleu Roussillon, radio à l’origine de la révélation de l’enquête dans les médias. Nos confrères citent le procureur dont les propos ne laissent nullement place au doute : « Il n’y a pas d’élément permettant de caractériser une infraction de harcèlement ».

Article mis à jour le 7 juin suite à la conférence de presse des représentants de la CGT de EAS Services.
Philippe Burtet et Frédéric Duhamel, tous deux représentants CGT chez EAS Services dénonçaient une utilisation par les adversaires politiques de leur dirigeant, candidat aux législatives sur la 1ere circonscription. Les deux salariés de l’entreprise réfutent le terme de « harcèlement » évoqué dans la presse préférant parler parfois « d’une pression, comme il peut y en avoir dans d’autres boites »… « Quelques fois, il y a des urgences. On nous demande de finir un avion pour telle date. Cela met de la pression, et il y en a certainement qui la supportent mieux que d’autres, mais on ne peut pas réellement parler de harcèlement« … « La réalité, c’est qu’il y en a qui vont utiliser cette affaire pour les législatives. Nous on ne parle pas de harcèlement. (…) Ce que l’on ne veut pas, c’est foutre le bordel dans les médias ». Source La Semaine du Roussillon.

Article originel datant du 4 juin 2017
Romain Grau avait été investi sur la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales à la surprise générale. Aujourd’hui, le camarade de promotion d’Emmanuel Macron à la tête d’EAS Services (entreprise d’aéronautique) est visé par une enquête préliminaire pour « harcèlement moral » lancée par le parquet de Perpignan  suite à une dénonciation anonyme. Une situation locale dont se font l’écho les médias nationaux dont Le Point, L’Express, Valeurs Actuelles, 20 Minutes, France Info.

Romain Grau qualifié de candidat qui fait « boiter la République En Marche » par Le Point
Le magazine hebdomadaire qui reprend l’information de la radio roussillonnaise, a publié un article intitulé « Ces 9 candidats qui font boiter la République En Marche ». Mettant sur le même plan l’affaire de conflit d’intérêt supposé de Richard Ferrand et celle de Romain Grau. Le magazine évoque une campagne des législatives difficile alors même que François Bayrou, nouveau Ministre de la justice, rendait publique le projet de loi sur la moralisation de la vie publique rebaptisé « loi pour la confiance dans notre vie démocratique ».

EAS Services – « rythme de travail et pression de la direction »
Le parquet s’est saisi de l’affaire et a confié le soin d’enquêter à la brigade de gendarmerie spécialisée dans le transport aérien.

Les premières informations diffusées par France Bleu Roussillon font état de « salariés terrorisés » qui « ne souhaitent pas s’exprimer publiquement sur leurs conditions de travail. Sur plus de 200 employés, au moins 10% sont en arrêt maladie. Surmenage, burn-out, cadences infernales, jusqu’à 60 heures par semaine, et surtout une pression de la direction pour faire sortir à tout prix les avions des hangars, même si la maintenance est bâclée. Fin février par exemple, les ouvriers ont dû faire sortir cinq avions en une seule semaine ».

Romain Grau lui, se défend en invoquant les pertes financières importantes lors de la reprise de l’entreprise, il y a trois ans. Des pertes qui ont conduit à un « changement radical de stratégie », une situation qui a « évidemment suscité des résistances et du mal-être » ce qu’il « regrette ».

Une enquête qui pourrait influencer le vote sur la première circonscription
L’information révélée par France Bleu Roussillon arrive à un moment décisif de la campagne des législatives. Le candidat réagissait à ces révélations, « Visiblement, je dérange, peut-être parce que je menace quelques conservatismes. Je dérange énormément le petit monde politique qui était habitué à vivre paisiblement en se partageant le gâteau sur le dos des citoyens ». 

L’affaire tombe à point nommé pour les adversaires de Romain Grau. En effet, sur cette circonscription, le candidat est opposé à Daniel Mach, investi par Les Républicains dont Romain Grau était le suppléant lors des législatives de 2012. Jean Codognés, Europe Ecologie Les Verts est quant à lui soutenu par le Parti Socialiste. Il a, depuis la révélation de l’investiture de Romain Grau par La République en Marche, attaqué très fort celui qui fut son attaché parlementaire de 1997 à 2002.

A l’heure où nous écrivons, aucun des 12 adversaires de Romain Grau ne s’est exprimé publiquement sur l’affaire, se contentant de relayer l’article de France Bleu Roussillon.

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