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Les flux de population dans les Pyrénées Orientales : constat et enjeux pour l’avenir

Article mis à jour le 27 décembre 2018 à 09:30

Selon une étude de l’INSEE, 25% des 7,3 millions de personnes qui changent de logement en France changent également de département. La région Occitanie Pyrénées Méditerranée, et plus particulièrement le littoral et les centres urbains, attirent les retraités et les étudiants compensant les départs notamment vers l’île de France. Un solde positif qui fait de notre région l’une des régions les plus attractives de France.

♦ 550.000 personnes en 2050  dans les PO

Le département des Pyrénées Orientales comptait lors du dernier recensement 466.327 habitants. Selon l’hypothèse réalisée par l’institut de la statistique, ce chiffre pourrait atteindre les 550.000 personnes à horizon 2050. Une population essentiellement concentrée sur la ville de Perpignan qui comptait en 2014, 120.605 habitants soit une croissance de 1,5 % par rapport au précédent recensement. Un motif de satisfaction pour l’équipe municipale qui mettait en avant l’attractivité de Perpignan lors du dernier rapport d’orientation budgétaire : « Perpignan se situe parmi les 5 premières villes de plus de 100.000 habitants dans la population progresse le plus ». 

Les flux de population dans la grande région Occitanie Pyrénées Méditerranée

Selon l’étude menée par l’INSEE, la région née de la fusion entre Languedoc Roussillon et Midi Pyrénées attire 120.000 personnes en 2013. Toutefois dans le même temps, 93.700 personnes quittaient notre région. Un solde migratoire qui reste positif (+0,5%) compte tenu du taux d’entrants (21,3%), sur le podium derrière la Corse et la région Centre Val de Loire.

Solde migratoire très positif pour les seniors, et négatif les étudiants

Selon l’âge, les motifs de changement de région sont nombreux. Toutefois, on note que la région est en 5ème position des 13 régions avec 5.730.753 habitants. L’étude montre également que le solde migratoire est positif à tous les âges. En effet, avec (+) 8.400 personnes de moins de 20, (+) 4.800 personnes entre 30 et 39 ans et (+) 3.400 seniors qui s’installent dans la région. Le chiffre élevé des moins de 20 ans est à pondérer avec la proportion quasi identique de ceux qui quittent la région. Le solde migratoire le plus important est celui des inactifs de plus de 55 ans avec plus de 2 entrants pour 1 sortant. Cette catégorie privilégie le littoral occitan notamment en raison de son climat chaud et ensoleillé.

« L’impact de ces migrations liées à la retraite est particulièrement marqué sur l’aire urbaine de Perpignan (7 retraités supplémentaires pour 1 000 retraités résidents), loin devant celles de Nîmes et Montpellier (3 pour 1 000 chacune). A contrario, l’impact est négatif sur l’aire urbaine de Toulouse (– 1 pour 1 000) ».

Ce constat conduit les acteurs publics et notamment le Conseil Départemental, en charge notamment des solidarités à mettre en place des actions pour anticiper l’évolution démographique et les problématiques liées au grand âge. Le Conseil Départemental, s’appuyant sur une étude qui indique qu’en 2030, le nombre des plus de 85 ans dans le département aura doublé atteignant 13.400 personnes, modifiait en novembre dernier le dispositif de prise en charge de l’aide à domicile.

La poursuite des études après le baccalauréat est l’une des principales motivations. Dans ce domaine, le département des Pyrénées Orientales ne parvient pas à attirer ou à retenir plus d’étudiants qu’il n’en perd. L’étude montre qu’en 2013, et contrairement à la région de Montpellier (+2268), Toulouse (+2250) ou Nîmes dans une moindre mesure (+127), la région de Perpignan perd 128 étudiants. Une situation prise en compte par l’Université de Perpignan qui a mis en évident l’excellence de ses filières dans une récente campagne de communication atypique.

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Maïté Torres