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Opération #ParlementTransparent de Yann Barthès – Les parlementaires catalans éludent … ou pas

Article mis à jour le 19 juillet 2017 à 09:49

L’émission « Quotidien » de Yann Barthès a lancé une opération #ParlementTransparent. Made in Perpignan a choisi d’interroger les 6 parlementaires de notre département pour recueillir leurs réponses aux 4 questions posées par Valentine Oberti, la journaliste en charge du dossier sur TMC. Les hautes institutions françaises deviendront-elles plus transparentes grâce aux parlementaires catalans ?


Les 4 questions posées aux six parlementaires catalans :

  • Accepteriez-vous qu’une institution indépendante et externe contrôle les comptes du Parlement ?
  • Accepteriez-vous qu’une institution indépendante et externe contrôle les dépenses liées à l’exercice de votre mandat ?
  • Êtes-vous favorable à l’interdiction de l’embauche d’un membre de votre famille comme collaborateur parlementaire ?
  • Pour la prochaine campagne des législatives, êtes-vous prêt à vous engager pour un parlement plus transparent ?

Nous avons fait le choix d’inclure dans cet article, les liens vers les déclarations d’intérêts et d’activité déclarées auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de le Vie Publique par nos parlementaires lors de leur entrée en fonction. Ces déclarations complétées sur l’honneur, reprennent les activités professionnelles et leurs rémunérations, les mandats et les indemnités liées, mais aussi l’identité et la description de l’activité des collaborateurs.

Fernand Siré – Député Les Républicains (2ème circonscription) : Déclaration d’intérêts et d’activité
Le député qui brigue sa réélection en juin prochain est le premier a avoir répondu à notre demande.

Concernant la question du contrôle par un organisme externe, le député y est opposé. Il argue que « le parlement doit s’autocontroler ​pour être indépendant de toute pression extérieure. Au même titre que la justice est indépendante, le parlement doit l’être pour ne pas céder à toute pression extérieure ». Il est néanmoins favorable à un contrôle des dépenses liées à l’exercice du mandat. Fernand Siré rappelle : « j’ai voté en 2012 l’amendement de Charles De Courson​ (amendement rejeté par les parlementaires) visant à instaurer un contrôle des frais des députés ».

L’Indemnité Représentative de Frais de Mandat ( L’IRFM) est perçue par chaque parlementaire pour couvrir les frais de représentation, elle ne fait l’objet d’aucun contrôle. D’un montant de 5.770 euros par mois, l’enveloppe non consommée de cette indemnité est obligatoirement restituée en fin de mandat, mais l’opacité concernant son utilisation et les abus de certains, conduisent « à discréditer l’ensemble des parlementaires », déplorait l’un d’entre eux.

Fernand Siré est également « contre » le fait d’interdire l’emploi de membres de la famille en tant que collaborateur parlementaire.

Il s’engage, pour sa prochaine mandature, pour un parlement plus transparent.

Jacques Cresta – Député socialiste (1ere circ.) : Déclaration d’intérêts et d’activité
Le député de la première circonscription a répondu par l’affirmative à l’ensemble des 4 questions posées. Emettant toutefois une réserve quant à la mise en place concrète d’un tel contrôle. « Je suis même aussi pour la fiscalisation de l’IRFM, sur la partie hors charges fixes comme les frais liés à la permanence ». En 2012, un amendement visant à fiscaliser la partie non utilisée de l’enveloppe de l’IRFM avait été rejeté par une majorité de parlementaires.

Robert Olive – Député socialiste (3ème circonscription) : Déclaration d’intérêts et d’activité 
« Je réponds oui à toutes les questions ». En marge d’un déplacement du Ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux, le député a répondu à nos questions, rappelant que depuis que François Hollande était Président, la gauche avait fait beaucoup en faveur de la transparence en politique.

Ceux qui n’ont pas répondu 

« Le #PenelopeGate fera avancer la transparence comme l’affaire Cahuzac »
… Déclarait une source qui a souhaité ne pas être citée. L’indignation suscitée dans l’opinion publique par l’affaire de l’emploi présumé fictif de Mme Fillon, pourrait bien avoir un effet positif. En effet, à chaque affaire qui « émeut » les électeurs, « la transparence fait un bon en avant ». La question se pose, ne serait-il pas profitable que la transparence avance, avant même, que des affaires soient dévoilées ?

Pour connaître les parlementaires qui ont répondu à travers la France l’émission a déployé une carte interactive à cliquer

Le président du Sénat, Gérard Larcher a choisi de répondre sur Facebook

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