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Perpignan – Festival Off – L’humilité sur papier glacé

Article mis à jour le 2 septembre 2018 à 21:15

Stéphane Ferrer Yulianti, se rêve « invisible », « simple spectateur dans le vent », comme pour s’effacer derrière son objectif et tirer de son sujet le meilleur de lui-même. Ce globe-trotter qui parfait sa formation dans le cadre du Diplôme Universitaire de photojournalisme de l’Université de Perpignan expose pour la deuxième année consécutive son travail lors du Festival Off de Perpignan. Celui qu’on surnomme, le petit frère du festival international de photojournalisme dont la 22ème édition a débuté le samedi 2 septembre et qui se tiendra jusqu’au 17 septembre. Ce franco-indonésien de 26 ans a choisi d’investir le monde de la photographie. « C’est surtout le contact humain que je recherche et j’essaye de dégager l’essence de mon sujet. Je préfère travailler sur les portraits, et l’une de mes motivations principale est de partager ma passion pour les voyages. La photo est, pour moi, le meilleur moyen pour le faire ! ».

Stéphane Ferrer Yulianti a remporté le prix découverte décerné par le jury du Festival Off de Perpignan.

« L’Iran de Sable et d’Azur » – Exposition visible chez Havas Voyages (1 place Arago – Perpignan) – Vernissage vendredi 8 septembre à 19h

Est un reportage réalisé au cours d’un séjour de Stéphane dans le pays des Mille et une nuits. Le jeune photoreporter a souhaité retranscrire sur papier glacé l’Iran moderne, la mosaïque de civilisations qui tapisse la surface du pays depuis la Perse antique.

« La poésie de Hafez se lit dans regard des Iraniens, quand les odeurs d’épices vous charment le long des étales. Les détails colorés des mosquées millénaires vous hypnotisent quand le soleil vous chuchote ses plus belles douceurs »

« Perles d’éternité »

Déjà en 2016, le remarquable travail de ce jeune photographe avait été sélectionné pour sa qualité. Il avait présenté un reportage intitulé « Perles d’éternité ». Des centenaires pour la plupart qui ont accepté de dévoiler leurs mains sèches et pliées, leurs cheveux blancs et leur regard chargé de vies devant l’appareil photo de Stéphane. 

Il se souvient avec nostalgie de son roadtrip en Indonésie, de Indah qu’il a croisé dans la rue à Lombok. « Alors que je flânais dans les ruelles d’un village de Lombok, une silhouette marchant à vive allure me dépassa. J’entrepris donc de la rattraper, arrivé à son niveau, je n’en cru pas mes yeux. Une centenaire se déplaçant comme un enfant de 10 ans. Elle ne voulait pas s’arrêter de marcher, elle me dit quelques mots en Sasak (dialecte local). Elle m’attrapa par le bras, m’emmena sur le devant de sa porte. Sacrée Indah, elle s’était hâté pour s’occuper du poisson (ikan) qui grillait sur des plaques de fortunes. La dynamique centenaire m’avait invité à me joindre à sa famille pour manger. Je n’acceptai que le thé, oreilles ouvertes aux histoires qu’elle me raconta ce jour-là, sans qu’elle ne lâche son sourire… ». C’est cela qui caractérise Stéphane, une bienveillance à toute épreuve pour son sujet, un émerveillement d’enfant qui laisse place à l’oeil expert du photographe.

Crédit photo de Stéphane Ferrer – Diane Fontaine

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