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Florent Dasque de Boulevard des Airs – Rencontre d’avant les Déferlantes

Article mis à jour le 25 juin 2017 à 20:54

C’est dans le cadre des 10 ans du Festival des Déferlantes que nous avons pu interviewer l’un des chanteurs et fondateurs du groupe Boulevard des Airs, BDA. 20 minutes d’échange téléphonique pour mieux connaître cette « bande de potes » qui fait de la musique un art de vivre. Une amitié née au collège à Tarbes pour certains d’entre eux dont Florent Dasque et Sylvain Duthu. Quand ils se lancent en 2004, ils sont encore au lycée Marie-Curie à Tarbes. En 2011, sortira leur premier album Paris Buenos Aires et la consécration vient avec leur troisième album Bruxelles. Ce dernier opus se classera, notamment grâce au succès de la chanson « Emmène-moi », dans le top 10 des meilleures ventes d’album.

9 personnalités, 9 univers musicaux différents mais une même envie, celle de faire de la musique ensemble
« Non seulement l’amour et le plaisir de faire de la musique est le carburant pour avancer et sans cesse se renouveler et en plus c’est super gratifiant ! Quand tu composes une chanson dans ta chambre et que tu te retrouves dans un Zenith et que les gens la chantent, tu te dis p’tain c’est cool ! Ce que j’ai écrit ça a transpercé le ventre de milliers de gens. Il n’y a pas beaucoup de boulots où tu arrives le matin et où on t’applaudit ! Il n’y a pas beaucoup de bureaux où les mecs se font applaudir en arrivant le matin, du coup ça donne une sacrée patate. On a de la chance ! »

Une diversité qui fait leur originalité
Sur l’encyclopédie participative Wikipédia, on peut lire d’eux « le groupe revendique des influences allant de la chanson française aux musiques électroniques leur musique est résolument éclectique ». Et c’est certainement cette originalité qui donne l’impression de découvrir un nouvel artiste à chaque chanson.

Une surprise à chaque nouvelle piste de l’album. Florent nous confiait : « On vient d’univers de milieux musicaux très différents, donc on a chacun son propre univers. Ça va de la chanson française à l’électro en passant par le reggae, il y a vraiment toutes les inspirations dans BDA ! »… « Je ne crois pas qu’on ait inventé la démocratie participative à la sauce musicale, mais en tout cas on se l’applique. Chacun peut mettre ce qu’il a envie, ce qui lui passe par la tête, dans une chanson. C’est aussi cela qui donne l’originalité à nos chansons. Ce cocktail d’éclectisme qui donne une saveur particulière ».

Autonomes, indépendants mais ensemble
Alors oui, ils sont neuf et quand on demande à Florent comment ils font pour ne pas « divorcer » comme un couple sur deux ? Il répond dans un rire « Je suppose que l’on fait comme les couples qui divorcent pas j’imagine, on fait du compromis ! On s’est connu bien avant de faire de la musique pour la plupart. On est copains en dehors de la musique, on ne rêvait pas de ce qui nous arrive et aujourd’hui et je suppose que ça nous a préservé. C’est aussi parce que nous sommes dans une dynamique positive depuis plusieurs années et que l’on s’acclimate les uns aux autres. On parvient à avoir une ambiance au sein du groupe et aussi avec l’équipe technique. Parce qu’on est une trentaine de personnes, au final ».

Les déferlantes et les festivals d’été ?
« La préparation pour les festivals est un petit peu différent par rapport aux zéniths ou aux concerts en salles. En salle, c’est ton concert, ton spectacle, tu as le temps d’installer l’ambiance que tu veux, les gens sont acquis à ta cause aussi. Le festival a l’avantage de t’amener devant un public qui n’est pas forcément là pour toi et donc tu as la possibilité de le rallier à ta cause. C’est aussi un défi, un challenge de convaincre des gens qui sont venus voir quelque chose qui n’a rien à voir avec toi. Et puis il y a aussi l’ambiance des festivals, un moment festif de partage. C’est tout le temps une belle période. Il n’y a pas un artiste qui te dira qu’il n’aime pas les festivals d’été ! »

La force du groupe le « Home Made »
Dès leur début, BDA a choisi la liberté offerte par la musique à domicile. La liberté d’avoir son propre « home studio », de contrôler tout de A à Z et de pouvoir enregistrer en autonomie grâce aux possibilités offertes par la technique. « Avec une carte son, un micro et un ordi, on arrivait à faire des maquettes ». Sur ce point Florent précise  : « on a appris à enregistrer seuls. Dans la lignée de tout ce qu’ont fait les gars qui ont été les premiers à insuffler le mouvement electro. Même cette année, combien on voit passer de Kungs ou de Petit Biscuit qui font la part belle à ce genre de fonctionnement. Ça fait partie du mythe qui fait son truc dans sa chambre et fait après des choses dans le monde entier. Bref pour nous le fonctionnement n’a pas beaucoup évolué depuis le début, même si notre studio était moins joli au commencement… Rires ». Depuis ses débuts, BDA a signé avec la maison de disque Sony Musique, une major qui accompagne le groupe dans la diffusion et la promotion de leur travail.

Dès la fin de la tournée d’été le groupe rentre dans son cocon pour une nouvelle phase d’écriture
Dans Sud Ouest en mai dernier Sylvain évoquait l’inspiration : « Les textes engagés sont carrément engagés et les textes d’amour sont carrément d’amour ! ». Florent d’enfoncer le clou : « On ne se pose pas trop la question quand on est période d’écriture, sur le style que l’on veut donner à la chanson qui arrive. Ou le thème que l’on veut y aborder. C’est souvent quelque chose que l’on laisse s’imposer à nous. Ça part souvent d’un truc choquant, comme une phrase ou une photo qui nous a touché en positif ou en négatif. Il n’y a pas de calcul sur le prochain thème du prochain album. Mais j’imagine que l’on va passer tout ce qui s’est écroulé depuis le dernier album et le passer au mixeur.

En ce moment, j’ai envie de répondre à une question récurrente, de la part d’un européen à un maghrébin ou d’un français du sud à un du nord … D’où tu viens ? Et un jour, j’ai entendu quelqu’un répondre « On vient du pays des gens qui nous ont aimé » ! J’avais trouvé cette phrase tellement belle et j’ai envie d’essayer de faire un truc dessus. L’important n’est pas d’où tu viens ni où tu es né, mais c’est comment on se sent chez soi à l’endroit où l’on a nous a aimé ! Ça a un rapport assez éloigné avec l’actualité, mais c’est quelque chose que j’ai envie d’évoquer dans une chanson »

« La bande des neufs » se produira le samedi 8 juillet à 22h30 juste avant de laisser la place à Jain, dont ils partagent la même maison de disque nous précise Florent.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=AWX_IEo-818&w=560&h=315]

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