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Le Patio Comteroux verra-t-il le jour ? La CNAC dit NON !

Le Patio Comteroux verra-t-il le jour ? La CNAC dit NON !

Article mis à jour le 14 septembre 2022 à 15:56

La CNAC vient de confirmer le refus de la commission départementale du 23 mai dernier. Malgré la présence aux côtés de la société Sopic, du Maire de Perpignan Jean-Marc Pujol, la Commission Nationale n’a pas autorisé la transformation de l’ancienne usine de meubles Comteroux en énième centre commercial à Perpignan. Ce dernier qui avait fait le déplacement à Paris déclarait  : « C’est un projet exemplaire tant d’un point de vue écologique, architectural, commercial et en stationnement avec la création de 450 places de parking. Cette zone n’est pas en périphérie, mais au cœur de l’unité commerciale la plus importante du département. Si on ne peut pas faire ce projet à la place d’un bâtiment actuellement en friche et dans une zone commerciale, on ne peut plus rien faire alors dans le département ! ». Le Maire et Président de Perpignan Métropole s’interroge dans son blog sur ce que « penseront les 36.000 chômeurs des PO«  du rejet de ce projet qui, selon le promoteur, devait créer 100 à 150 emplois.

Il semblerait que la commission n’ait pas été sensible à ces arguments. Seul recours désormais pour la famille Quinta et la société SOPIC se tourner vers le tribunal administratif. Mais le calendrier initial est désormais fortement compromis…


Article du 29 septembre

Initialement prévu pour débuter en fin d’année, le Patio Comteroux connaîtra aujourd’hui, 29 septembre, la décision de la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC). Donnera-t-elle, ou pas, le feu vert pour le début des travaux ? Un projet qui viendrait transformer, en centre commercial de 13.300 M², la friche industrielle laissée par l’usine du même nom située sur la route d’Espagne de Perpignan. Un collectif de commerçant accompagné par l’ancienne candidate aux municipales de Perpignan, Clotilde Ripoull, avait, par son action, fait basculer le vote de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC) en défaveur du projet. Le 23 mai dernier seulement 5 membres de la CDAC avaient voté pour ce projet, malgré l’appui de Jean-Marc Pujol, Maire de Perpignan. Insuffisant pour valider l’implantation de cet accroissement de surface commerciale dans un département déjà fortement pourvu.


Le projet initial qui divise

Un projet qui devait initialement voir le jour à l’automne 2018. Une surface totale de vente commerciale de 13.300 M² qui se déploie sur les 3 hectares du site pour un investissement total de 55 millions d’Euros. La société prévoit également la construction de 536 places de parking et de 1.200 M² d’espaces verts.

Alors que Jean-Marc Pujol déclarait vouloir défendre « le projet du patio comteroux jusqu’au bout. Le projet de 13 000m² de surfaces non alimentaires est exemplaire en matière de stationnement, de développement durable et d’architecture. Il s’implante sur un terrain déjà occupé par une activité commerciale et économique, les établissements Comteroux, fermés depuis plusieurs années. Cette friche économique doit être restructurée car elle risque d’être squattée et occupée par les gens du voyage comme cela s’est produit il y a deux mois ».

Stephane Ruel, adjoint au commerce à la ville de Perpignan était plus mitigé « je pense qu’il y a un problème de surface commerciale dans le département ».

Nadia Kharbouch, représentant les commerçants de la place de la cathédrale déclarait : «On nous avait promis 3 ans de moratoire sur les extensions commerciales, lors des précédents élections. Mais on a vu le résultat, une friche commerciale avec le carré d’or, qui a mangé du foncier et qui n’a rien apporté en terme d’offre ni en terme d’emploi ».

Les arguments contre le projet défendus devant la CNAC par Clotilde Ripoull

La Société Sopic, porteuse du projet et la famille Quinta, ont déposé un recours contre le vote du 23 mai par la CDAC. Recours qui sera examiné aujourd’hui par la CNAC. Le collectif qui s’était mobilisé contre le projet sera, quant à lui représenté par Clotilde Ripoull. Elle développera les arguments suivants pour que la CNAC confirme le vote de la commission départementale.

« La prolifération des surfaces commerciales de périphérie a asphyxié les commerces du centre-ville avec un nombre croissant de vacances commerciales y compris maintenant dans les centres commerciaux eux-mêmes ; Un programme public d’investissement destiné à redynamiser le cœur de ville et bénéficiant de fonds de la Caisse des Dépôts et Consignation a été initié à Perpignan, il serait incohérent, que dans le même temps, les pouvoirs publics autorisent le développement d’un nouveau centre commercial de plus de 13000 m2 à moins de 3 km du centre-ville.
La zone de la porte d’Espagne, avec des voies routières insuffisantes, est déjà saturée de véhicules … ce projet créerait des nuisances supplémentaires considérables tant pour les riverains que pour l’ensemble des Perpignanais (temps de trajets rallongés, pollution) ».

Après le vote de la CNAC ?

Si la CNAC donne à son tour un avis défavorable, le permis de construire ne pourra pas être délivré. Dès le lendemain de la séance, le sens de la décision sera transmis aux préfectures qui mettront l’information à disposition des parties concernées. Enfin, en application de l’article R.752-2 du code de commerce, la décision est notifiée aux parties dans un délai de 2 mois à compter de la réunion de la CNAC.

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Maïté Torres