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Nicolas Caudeville : 7 ans d’archipel, 7 ans de contre-attaque

Nicolas Caudeville : 7 ans d'archipel, 7 ans de contre-attaque

Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 13:58

Joyeux anniversaire à l’Archipel Contre-Attaque ! Depuis 7 ans, Nicolas Caudeville secoue l’intelligentsia perpignanaise, se pose en voix dissonante et impose sa propre tonalité. Après des années de procrastination à égratigner ceux qui tiennent les  manettes de la politique locale, il se voit plus aujourd’hui dans un rôle d’entremetteur : « j’ai toujours eu une âme de maquerelle ». Un portrait dans lequel Nicolas Caudeville nous dévoile son amour indéfectible pour le pays catalan et prend son chat à témoin de la situation politique locale…

♦ Les interviews

« J’aime beaucoup les interviews, car j’aime beaucoup les gens, je suis curieux de l’humanité, un des derniers territoires à explorer et t’as pas besoin de sous-marin, juste besoin d’être psychologue. Je ne fais pas d’interview de personnes que je déteste ».

Car même s’il avait été « sa muse » et le prétexte à la création de L’archipel contre-attaque, Nicolas Caudeville a fini tout de même fini par interviewer Jean-Paul Alduy qui « s’était toujours refusé à lui », celui qui « il y a 7 ans incarnait le mal absolu ».

À son « tableau de chasse », 600 entretiens avec aussi bien des politiques (Louis Aliot, Clothilde Ripoull, Nicolas Garcia, …), des chercheurs que des artistes. Nicolas Caudeville débat avec son interlocuteur durant de longues interviews sur la politique locale ou nationale, la place de la culture dans la ville ou les initiatives qu’il souhaite mettre en avant. L’archipel contre-attaque a depuis sa création attiré 500.000 lecteurs uniques, preuve s’il en fallait de l’attrait des lecteurs pour ce décrypteur de langue de bois politique.

♦ Un homme de digression mais toujours dans l’humour et l’irrévérence

Nicolas Caudeville aime le beau, le bon mais surtout l’intelligent. Il déteste le discourt lénifiant et uniforme qui est distillé localement. L’archipel est un site dont Nicolas Caudeville revendique « la subjectivité », qui est le meilleur moyen, selon lui, « de se rapprocher de l’objectivité en ne mentant pas sur une pseudo neutralité des médias ». 

Volontiers irrévérencieux, il aime à prendre un angle différent et souvent drôle pour évoquer les faux-pas de la politique municipale. Pour exemple, quand les médias locaux et nationaux se sont intéressés à la mésaventure de Stan, le faiseur de bulles qui reçu une contredanse salée pour avoir diverti les passants de la place de la République, Nicolas Caudeville écrivait « Casimir arrêté place de la république pour traffic de bulles de savon !« 

♦ Sa relation aux canidés…

« Quand le chat n’a pas sa bouffe et qu’il miaule je lui dis, attention c’est moi ou le front national  et crois moi tu vas moins rire ! »

♦ Son amour pour le pays catalan

« Arrivé à 8 ans avec la diligence de mon père de Picardie qui a acheté un commerce à Argeles c’est là que tout  a débuté »

Ce catalan d’adoption n’a pas hésité à investir la langue et à faire deux mémoires sur l’histoire de la Catalogne. Parce que « j’aime ce pays à m’en rendre malade, à rentrer dans des colères noires » quand il voit chaque jour l’incompétence de ceux qui sont censés mettre en valeur son territoire et ses talents ! « Cette colère je la transforme dans le personnage que la plupart des gens connaissent ! »

Nicolas Caudeville a longtemps été animateur de Radio Zygomar, fréquence associative dont certains perpignanais se souviendront, et animée par des jeunes bénévoles qui  voulaient faire la promotion des initiatives musicales locales. Une radio libre dont l’objectif était de développer le sens civique et l’esprit citoyen de ses adhérents tout en suscitant celui de ses auditeurs. Une radio qui a fermé son antenne en décembre 2008.

♦ Son combat actuel pour la création musicale catalane

Nicolas Caudeville a entamé en janvier 2016 un combat pour plus de visibilité de la création musicale qu’il estime en déficit de soutien par les institutions qui sont sensées les accompagner et notamment France Bleu Roussillon. Le journaliste, dans son article « Comment je me suis auto-radicalisé en écoutant France Bleu Roussillon », accuse, la radio publique de donner une « représentation folklorique du territoire, façon « l’aççant catalan, rugby et cargolade » au prétexte d’audimat. Il déplore l’absence sur sa play-list de création musicale locale.

♦ Et toujours L’archipel contre-attaque comme outil de réflexion

« Aujourd’hui je suis selon la clau « penseur critique ». Moi ce qui m’intéresse c’est la réflexion sans me prendre pour Michel Onfray ou Bernard Henri Levy. J’essaye d’introduire la réflexion dans des médias actuels qui t’expliquent qu’ils ont pas le temps, pas le temps d’enquêter, de réfléchir, il faut coller à l’information. Aujourd’hui j’agis plus que je ne critique, je ne suis plus ado, j’ai 43 ans et je suis devenu adulte ! »

Désormais, il a dépassé le stade de la colère dans laquelle les responsables locaux l’ont mis. Après une analyse du territoire, « parce qu’il faut pas déconner, c’est pour ça que j’ai fait des études ! », il construit en mettant en relation des gens croisés au long de ses rencontres. Des gens qui travaillent ensemble, souvent sans reconnaissance mais pour le bien du territoire. Malgré cette étape Nicolas Caudeville maintient sa « guérilla » et pour conclure déclare :

« En 2020 je verrai qui a survécu à l’highlander local, il ne doit en rester qu’un ! » 

L'Archipel contre-attaque
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Maïté Torres