Article mis à jour le 27 février 2017 à 13:21
Anaïs Guerrero, cérétanne de naissance et esthéticienne à Arles sur Tech vient d’être selectionnée pour participer à la finale du concours international de Body Painting, qui se tient tous les ans dans le cadre du Brussels International Festival Fantastic Films. Le 9 avril prochain, elle devra réaliser en seulement 4 heures une fresque sur le corps de Sandrine devant un jury prestigieux et un public nombreux, représentant au mieux le thème imposé, à savoir « Le Fantastique sous toutes ses formes ». Un premier pas vers la victoire remportée sur des clichés réalisés par le photographe Paul Fauchille.
♦ Un ange déchu
C’est pour répondre au thème imposé qu’Anaïs a choisi de faire de son modèle un ange déchu « J’ai voulu raconter une histoire, celle d’un ange qui a décidé de quitter le paradis pour l’enfer avant de se raviser en y découvrant son univers infernal. Après le refus du paradis de le réintégrer, il échoue sur terre et y aspire les mauvaises âmes des humains, pour s’en nourrir. Il porte donc sur lui les caractéristiques des deux univers, les cornes, la couleur rouge du diable et les ailes de l’ange qu’il a été ». En nous racontant l’histoire de sa création Anaïs s’exclame en riant « parfois j’ai l’impression de ne pas être toute seule dans ma tête ! J’ai choisi Sandrine Cabanat comme modèle car elle est athlétique et surtout car elle évolue dans l’univers des strass et des paillettes ». En effet Sandrine fait partie de la revue de cabaret Paris Panache Spectacles.
C’est donc avec Sandrine qu’Anaïs passera devant le jury bruxellois le 9 avril prochain afin de savoir si elle succédera à Catherine Nicaisse la gagnante 2016. Le 30ème édition du Body Painting Contest se tiendra dans le cadre du Brussels International Fantastic Film Festival du 4 au 16 avril. Un happening qui se déroule sur toute la journée du dimanche et verra s’affronter les meilleurs pratiquants de cette discipline.
♦ « Le bodypainting et le maquillage FX un hobby, une passion »
Après sa formation d’esthétique classique Anaïs s’est installée à Arles sur Tech mais elle s’est vite sentie à l’étroit dans le maquillage beauté et son salon. Elle a donc décidé de faire du maquillage, dit FX. Un technique qui consiste, à vieillir artificiellement ou créer des plaies et autres excroissances principalement pour les acteurs de cinéma. Une pratique de plus en plus prisée par les adeptes de cosplays et autres fans de zombies qui participent à des conventions, de plus en plus nombreuses dans notre département.
C’est lors de sa rencontre avec Robert Pujade, le spécialiste incontesté de la science-fiction en Vallespir et créateur de l’Association de Science Fiction d’Amélie les bains, qu’elle a eu l’idée de pratiquer le FX de manière plus professionnelle. En effet, c’est lors d’une des conventions de l’ASFA qu’Anaïs s’est testée au maquillage FX sur les cosplayers désireux de peaufiner leur costume.
♦ Formée à la « Métamorphose »
Anaïs n’a pas fait les choses à la légère quand elle a voulu accroître sa palette de compétences. Elle a choisi de se former de l’école « Metamorphose ». Cette école strasbourgeoise est la première du genre qui forme chaque année une trentaine d’étudiants à l’art du maquillage d’effets spéciaux. C’est sous le coup de pinceau de Jordu Schell, le maquilleur à qui l’on doit les hommes bleus d’Avatar ou encore les monstres gluants d’Alien, qu’Anaïs a appris à faire d’une personne bien vivante un zombie plus vrai que nature !
« C’est également dans cette école que j’ai découvert le Bodypainting et le Facepainting, des techniques qui utilisent le même type de maquillage qui ornent les malettes des petites filles, mais avec plus de pigments. » C’est sous la supervision de Jinny Houle, qui a longtemps collaboré aux créations du Cirque du Soleil qu’Anaïs a appris cette facette du maquillage. Un maquillage qui consiste à créer une oeuvre éphémère sur le corps d’un modèle.
Crédits Photo : @Paul Fauchille.