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Barcelone défie le terrorisme – 500.000 personnes sur le Paseo de Gracia

Article mis à jour le 27 août 2017 à 20:03

Barcelone a choisi de dire haut et fort « Je n’ai pas peur ! » « No Tinc Por » ce samedi 26 Août. Pour rappeler à ceux qui se sont donnés pour mission d’anéantir notre mode de vie, qu’ils n’y parviendront pas. Malgré leurs attaques qui touchent indifféremment des victimes, les valeurs de solidarité et de liberté prennent toujours le dessus sur la peur et la stupéfaction qui sidèrent dans les premières heures.

Un cortège en signe de protestation et de solidarité envers les 15 personnes décédées et la centaine de blessés de plus de 30 nationalités différentes touchées par les attentats de Barcelone et de Cambrils. Attentats perpétrés le 18 août dernier et revendiqués par DAESH.

À l’instar des manifestations qui avaient suivi les attentats de janvier 2015 en France et le slogan « Je suis Charlie » brandi comme un message de solidarité mais aussi de courage face au terrorisme.

Plus de 500.000 personnes ont défilé sur le « Paseo de Gracia », une des plus grandes avenues de Barcelone. En tête du cortège, Cartes Puigdemont, Président de la Région Autonome de Catalogne, Ada Cola, Maire de Barcelone, Mariano Rajoy, le Premier Ministre Espagnol et le Roi d’Espagne Felipe VI. Sur fond de lutte indépendantiste, ces deux derniers ont été copieusement sifflés quand ils ont rejoint le cortège. Pour signifier que même le terrorisme ne parvient pas à changer les choses, les espagnols et les catalans restent profondément divisés face à la volonté d’indépendance de ces derniers.

Une mobilisation contre le terrorisme sur fond d’indépendantisme
Le 11 septembre prochain, jour anniversaire du siège de la ville de Barcelone, en 1714, par les troupes de Philippe V de Bourbon, sera, selon les catalans désireux d’indépendance, le dernier jour « sous le joug de l’Espagne ». En effet, Cartes Puigdemont a convoqué pour 1er octobre prochain le référendum d’autodétermination. En cas de victoire du « Oui », le président de la « Genéralitat », gouvernement autonome de Catalogne, a déjà indiqué qu’il promulguerait une loi stipulant que « le peuple de Catalogne est un sujet politique souverain » déclarant, de fait , son indépendance vis à vis de royaume d’Espagne.

Depuis 2013, chaque 11 septembre voit plus d’un million de catalans arborant « l’Estalada », drapeau catalan arboré d’une étoile, symbole d’indépendance, colorer les rues de la région de Catalogne.

Alors que le mot d’ordre était de ne pas mettre en avant de symbole d’appartenance, les plus farouches défenseurs de l’indépendance catalane ont déployé leur drapeau aux bandes rouges et jaunes accueillant même le Roi sous les huées et autre « Fora Borbon » (dehors les Bourbons), famille royale de Felipe d’Espagne. Une partie des manifestants allant jusqu’à étendre une banderole géante sur laquelle on pouvait lire « Felipe, qui veut la Paix ne trafique pas des armes », reprochant au Roi d’Espagne d’avoir fait commerce d’armes avec des pays soupçonnés de financer le terrorisme.

Une rivalité, pas seulement politique, comme le montre la vitalité provoquée par la réponse du chef de la police catalane à un journaliste espagnol qui exigeait une réponse à sa question sur les attentats en castillan.  #BuenoPuesMoltBéPuesAdiós

Images de notre envoyée spéciale sur place.

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