Article mis à jour le 12 avril 2024 à 14:59
À quelques semaines des élections européennes, le Mouvement Européen France (MEF) organise le samedi 6 avril 2024, un débat à Perpignan et dans plusieurs villes d’Occitanie. Photo © MiP, archive lycée Picasso.
Élus, candidats et citoyens débattront autour de la transition écologique et du changement climatique. À Perpignan, le débat toulousain sera retransmis et à l’issue, les candidats présents à l’espace René Grange pourront échanger avec le public. Rendez-vous est donné à 14h, 1 rue Michel Doutres, à Perpignan.
À Perpignan, trois candidats seront présents pour débattre à partir de 17H30 : Nicolas Berjoan pour Les Écologistes, Mickaël Idrac, 18e sur la liste La France Insoumise et Frédéric Monteil, 25e sur la liste Parti Socialiste-Place Publique. Du côté des groupes Renew, Les Républicains et Rassemblement National, des représentants ou candidats ont été conviés. Avec l’organisation des débats régionaux comme nouvelle démarche, le MEF a pour objectif de « permettre au grand public de mieux comprendre l’Europe, et les problématiques liées au bon fonctionnement de l’institution », précise Monique Garcia, présidente du MEF des Pyrénées-Orientales.
Citoyens et candidats débattront en direct depuis Perpignan
Le dimanche 9 juin 2024, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire les 81 députés qui les représenteront au parlement européen. Lors des précédentes élections européennes, un électeur sur deux n’est pas allé voter. Pour répondre à cette désaffection, le MEF a fait le choix des grands débats régionaux.
L’objectif est de « susciter le débat et de permettre un échange entre les citoyens, les candidats et les experts de la transition écologique et du réchauffement climatique ». À l’échelle nationale, chaque organisateur a été libre de choisir son thème. En Occitanie et plus particulièrement dans les Pyrénées-Orientales, le choix s’est porté sur la transition écologique et les enjeux de l’eau.
Selon le MEF, « le sujet de l’eau est crucial en Occitanie, région touchée de plein fouet par le dérèglement du climat. La dramatique pénurie d’eau dans les Pyrénées-Orientales et les inondations dans le Gard en sont les expressions récentes. »
Le débat diffusé depuis Toulouse se déroulera en deux temps. D’abord la présentation de l’expert, puis l’évocation des enjeux du scrutin européen. Les candidats présenteront « ce qu’ils pensent apporter dans leurs actions parlementaires », indique Monique Garcia. À Perpignan, le public aura un temps pour questionner et discuter avec les candidats présents ou représentés. Pour la présidente du MEF des Pyrénées-Orientales, « le public peut poser toutes les questions qu’il veut, c’est sa liberté. »
Face au public ce samedi 6 avril, l’ensemble du spectre politique est convié. Une opportunité pour les candidats d’exposer leurs propositions respectives au sujet de l’Europe, et de se rapprocher de leurs électeurs potentiels. Selon la présidente du MEF Pyrénées-Orientales, c’est aussi l’occasion « d’avancer leur propre analyse de la situation climatique ».
Un engagement prononcé pour l’Europe
Depuis 1948, le Mouvement Européen France a pour but de favoriser la participation des citoyens à la construction Européenne. Le MEF déploie ses activités autour de la pédagogie, de l’animation du débat public sur l’Europe et du dialogue entre les citoyens et les décideurs. Monique Garcia y est engagée depuis 2018, mais l’Europe a toujours eu une place de choix dans sa vie, à la fois professionnelle et privée. D’origine franco-espagnole, l’actuelle présidente du MEF des Pyrénées-Orientales a une longue histoire avec les pays européens. Pendant ses études, elle a posé ses valises en Suisse et au Royaume-Uni, « au temps où le Royaume-Uni était encore dans l’Union Européenne. » L’Allemagne a aussi accueilli Monique Garcia, qui a elle-même accueilli chez elle, de jeunes allemands.
Pour Hervé Moritz, président du Mouvement Européen France, « Les conséquences d’une abstention massive ou d’un vote anti-européen dominant en France aux prochaines élections européennes sont trop graves pour que la société civile française tout entière ne se mobilise pas. Nous voulons donner à tous les acteurs qui le souhaitent le cadre et les outils pour faire campagne ensemble, pour faire voter nos concitoyens et garantir un débat public de qualité. »
L’avenir qu’elle imagine s’inscrit dans ce même parcours. C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle explique sa conviction. « Certains disent que les enfants sont citoyens du monde, moi je pense que nous sommes citoyens européens avant tout. » C’est son parcours d’europhile convaincue qui l’a incitée à s’engager au Mouvement Européen France.