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Exposition – Regards croisés d’immigrés par les étudiants en photojournalisme de Perpignan

Article mis à jour le 14 septembre 2017 à 14:35

Pour la 2ème année consécutive, les étudiants du DU de Photojournalisme de l’Université de Perpignan exposent dans le cadre du Festival Off. L’an passé, ils avaient choisi de traiter Le commerce résistant … Au coeur de Perpignan. Cette année, le sujet de l’immigration a été choisi par le collectif  avec pour titre : « Les regards que portent les immigrés et les enfants d’immigrés, installés en France ou ailleurs, sur les migrations contemporaines ». Une exposition visible du 2 au 16 septembre à la Salle Paul Alduy, Hotel de Ville de Perpignan. Vernissage le Mardi 5 septembre à 18h45.

« Dans ma valise, il y a … »
La promotion 2017 des étudiants en photojournalisme de Perpignan est allée à la rencontre d’immigrés de 1ère, 2ème, 3ème génération pour connaître et restituer 30 portraits. En images : « les ressentis », ce que chacun « porte dans sa valise », mais aussi le vécu en tant qu’immigré et leur vision face à l’immigration nouvelle, celle qui fait la Une des journaux parce qu’elle bouscule l’ordre établi et les politiques sociales d’un pays, pourtant patrie des droits de l’Homme. Des gouvernants qui au 21ème siècle sont débordés par l’arrivée de migrants fuyants la guerre ou la misère, qui laissent se développer des ghettos au sein de la capitale ou de Calais. Par le passé, les politiques avaient su faire face à l’afflux de plus de 475.000 réfugiés espagnols lors de la Retirade ou aux 120.000 « boat people » du Vietnam ou du Cambodge fuyant le communisme et les persécutions ethniques.

Quelle différence y-a-t-il aujourd’hui pour que des jeunes Érythréens ou Ethiopiens quittant un pays dirigé par un régime qui veut les emprisonner soient laissés si longtemps dans « une jungle » fusse-t-elle de Calais  ? Qu’est ce qui a changé ? Qu’est ce qui a rendu notre société si égoïste et refermée ? C’est ainsi que certains des protagonistes de cette exposition s’interrogent. D’autres ont un discours plus mesuré, conditionnant l’accueil à la situation économique d’un pays qu’ils jugent mauvaise, « un pays qui ne peut nourrir ses propres enfants ne peut pas en accueillir d’autres ».

Raymond d’origine espagnole, Mimoun marocaine, Nicolas polonais, Sara Li d’origine vietnamienne,  certains sont d’anciens mineurs, d’autres sont devenus aide soignants, journalistes ou économistes. Ils ont tous en commun le mélange culturel né de leurs origines multiples. Chacun voit les migrations actuelles à l’aune de la sienne, de son vécu, de la difficulté de sa vie en France des blessures qui l’ont construites.

D’horizons et de parcours très variés les étudiants du diplôme universitaire n’en ont pas moins réussi à créer une mosaïque de portraits symbole de notre société multiculturelle.

Bonus : Six expositions d’étudiants
Pour compléter l’exposition la promotion a sélectionné six reportages réalisés par les étudiants : Des univers différents comme l’ambiance lourdes du reportage de Raphaëlle Maffesoli : « Graissessac : Bassin rural d’immigration industrielle » qui montre la « déshérence rurale » de Graissessac ancien bourg minier de l’Hérault. La tradition perpétuée depuis plus de six siècles : « Prononcez Sank » par Ludivine Paques ; Ou encore « Les femmes Massai de Tanzanie » mises en lumière sous le regard de Marion Joly, un travail qui rappelle par la qualité du sujet traité que par le sujet choisi celui de Amy Toesing qui expose cette année dans le cadre de Visa pour l’Image. Revoir notre article sur les « Veuves », d’Amy Toesing.

Pour plus d’informations sur le Diplôme Universitaire de Photojournalisme de l’UPVD, les responsables sont en cours de recrutement pour la nouvelle promotion 2017-2018.

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