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Le Conseil Départemental exige le respect pour ses 2 500 agents

Article mis à jour le 10 octobre 2018 à 14:50

La séance du 8 octobre du conseil département s’est ouverte sur un rapport voté à l’unanimité pour dénoncer les actes d’incivilités et les agressions verbales et physiques en hausse. Le département a fait le choix d’une campagne choc lancée dans plusieurs médias locaux.  Une campagne de communication pour dire « NON » aux insultes, crachats et agressions. En 2018, 62 incidents ont été recensés, dont 8 ont fait l’objet d’une plainte.

♦ Le « fonctionnaire bashing* » en cause

Pour la majorité départementale, le « Fonctionnaire bashing » et « les suppressions de postes participent à cette violence ».

L’opposition interpellée avec véhémence par Rémi Lacapère, élu communiste de Cabestany, a réagi par la voix de Thierry del Poso, maire de Saint Cyprien et élu Les Républicains, « Nous entendons intervenir seulement quand cela parait utile et pas seulement quand il s’agit de se donner en spectacle devant la presse ». Il a dénoncé les propos caricaturaux qui consistent à classer les élus de droite parmi les « anti-fonctionnaires » quand ceux de la gauche seraient « les seuls défenseurs de la fonction publique ». « Nous, nous ne sommes pas des défenseurs béats de la fonction publique ». Partageant néanmoins le fond du dossier et « la volonté de mettre à l’honneur les employés du service public et le besoin de les respecter » 

Ségolène Neuville, vice-présidente socialiste du conseil départemental entendait dénoncer « la petite musique » qui consiste à dire « il y a des bons et des mauvais fonctionnaires, la société va mal et cela rejaillit sur les services publics » . Elle clamait haut et fort sa vision du service public, celui qui permet de réduire les inégalités. À l’instar de l’enseignement gratuite qui permet à tous les enfants d’aller à l’école et pas seulement à ceux des familles favorisées.

Le rapport a été voté à l’unanimité de l’ensemble des élus. Désormais, la présidente a le « mandat » de l’assemblée  départementale pour rencontrer l’ensemble des acteurs de la sécurité et de la justice et, entre autre, mettre en place une convention qui permettrait d’accélérer les procédures de traitement judiciaire.

♦ Sécurisation des accueils et embauche de personnel formé à la sécurité 

Parmi les mesures déjà mises en oeuvres pour tenter d’enrayer la hausse des incidents, la majorité départementale a déjà sécurisé des points d’accueil de certains services. Hermeline Malherbe de confirmer, « il ne s’agit pas d’accueillir dans un bunker, car souvent cela a l’effet inverse, mais un certain nombre d’accueils ont été aménagés ». La présidente du Département des Pyrénées-Orientales de citer l’exemple concret de l’élargissement des banques d’accueil rendant plus difficile le franchissement par les publics mécontents. Le département a également recruté des personnels formés à la sécurité pour la Direction de l’Accompagnement Social et de l’Accès aux Droits (DASAD) mais aussi pour l’Institut Départemental de l’Enfance et de l’Adolescence (IDEA).

Mais les agressions ne sont pas seulement liées à l’accompagnement des publics en difficulté, Hermeline Malherbe faisant état de deux agressions constatées sur les sites touristiques ou de loisirs, tels que celui de Paulilles ou de Villeneuve-de-la-Raho.

*Le bashing est un anglicisme utilisé pour décrire le « jeu » ou la forme de défoulement qui consiste à dénigrer collectivement une personne ou un sujet (source wikipédia).

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Maïté Torres