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Le loup d’Angoustrine mort de vieillesse selon les résultats de l’autopsie

Article mis à jour le 7 avril 2019 à 18:34

Fin janvier, une habitante d’Angoustrine avait recueilli un loup très amaigri et fatigué. Elle l’a immobilisé dans un lieu clos et a prévenu les autorités. Les services de secours et de l’office des forêts n’ont pu que constater que l’animal « était cachectique, parasité et ne répondait plus aux divers stimuli ». Les autorités ont donc pris la décision de l’euthanasier et de demander une autopsie. La préfecture des Pyrénées-Orientales vient d’en dévoiler les résultats.

♦ Une autopsie pour d’éventuelles poursuites judiciaires

La dépouille du loup a été confiée à un agent de l’office des forêts et conduite au laboratoire départemental d’analyses. Les résultats devaient déceler la présence de maladies, de blessures des suites d’un tir ou des traces d’empoisonnement. Des experts de la faune sauvage ont été mobilisés pour réaliser un examen minutieux de l’animal ainsi que des examens poussés. Des éléments qui auraient pu conduire à entamer une action judiciaire.

Or les résultats révèlent que : « L’usure des organes et des dents indique que l’animal était âgé de 6 à 10 ans. À sa découverte, l’animal présentait un état de maigreur important, avec une fonte musculaire marquée sur le train-arrière.

Les principales lésions observées sont liées à l’âge : des lésions dentaires et des abcès au niveau de la colonne vertébrale et dans l’abdomen. L’animal était également atteint de septicémie, probablement consécutive aux abcès. L’ensemble de ces constatations permet de comprendre que le loup devait avoir de sévères difficultés à se déplacer et à chasser et donc à se nourrir correctement. Le contenu de l’estomac a d’ailleurs révélé la présence de paille et de plastique.

Aucune trace de projectile n’a été révélée par les radios, et les analyses toxicologiques n’ont pas révélé de résidus toxiques. Les analyses sérologiques ont permis d’apprendre que l’animal avait été exposé à la maladie de Carré au cours de sa vie (présence d’anticorps) et que l’infection n’était plus active au moment de la découverte de l’animal.

En conclusion, cet animal était d’un âge relativement avancé et vraisemblablement en fin de vie, ce qui peut expliquer qu’il ait cherché à se rapprocher des habitations humaines pour y trouver des restes de nourriture ».

Photo d’illustration Pixabay libre de droit.

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Maïté Torres