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Le Cercle Domitia, une nouvelle voie pour les jeunes des Pyrénées-Orientales ?

© Dylan Gillis

Fin octobre 2024, plusieurs étudiants de Perpignan fondaient le Cercle Domitia. Objectif ? Mobiliser les jeunes des Pyrénées-Orientales et rendre le débat possible autour des sujets d’intérêt public. Focus sur ce collectif où les convictions politiques ne sont pas un obstacle. Article écrit à quatre mains avec Lisa Mohr. Photo © Unsplash / Dylan Gillis.

Sur les réseaux sociaux, le Cercle Domitia promeut « un souffle nouveau pour l’engagement des jeunes. » L’association, non encore officielle, a volontairement adopté un nom en écho à l’Université de Perpignan Via Domitia et à la route éponyme. Cette voie romaine d’échanges économiques entre les cités symbolise pour Evan Delot, président de l’association, « un élan, un chemin ; et que la jeunesse doit se saisir de son destin ».

Au Cercle Domitia, de gauche ou de droite, toutes les sympathies politiques sont les bienvenues

Responsable des Jeunes Républicains des Pyrénées-Orientales, Evan Delot, 24 ans, l’assure : « Il ne s’agit pas d’une initiative avec une couleur politique. (…) Nous sommes apartisans et apolitiques », affirme-t-il. Avant d’ajouter que les sympathisants LFI (La France Insoumise) ou les jeunes membres du PS (Parti Socialiste) sont aussi les bienvenus. « C’est une démarche citoyenne, toutes les sensibilités doivent enrichir le débat ».

Selon l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique), 76 % des jeunes de 18-25 ans se sont abstenus de voter aux dernières élections européennes. Pour pallier ce désengagement de la vie politique, Evan Delot veut « travailler sur le terrain, afin de confronter les différents points de vue. »

Au-delà de la volonté démocratique, un des buts de l’association est de rassembler les jeunes éloignés du monde de l’emploi pour les mettre en relation avec « des chefs d’entreprise, des artisans, des agriculteurs, des artistes, des essayistes… » Il s’agit aussi de créer un réseau pour s’informer sur l’économie locale.

Créer un manifeste de la jeunesse catalane à destination des décideurs politiques

Parmi les échéances avancées par Evan Delot, celle des élections municipales à Perpignan. Le futur avocat a imaginé le projet de longue, l’idée est de favoriser le débat, de recueillir la parole des jeunes sur les sujets qui les concernent et de compiler le tout sur un manifeste. Le livret de recommandation serait destiné aux candidats à l’élection municipale.

Avec en exemple le Cercle Mozart et le Cercle Hébé

Au 21 janvier 2025, le Cercle Domitia compte près d’une centaine d’abonnés sur Instagram, et une vingtaine de membres dans la boucle WhatsApp.

« La prochaine étape sera le recrutement de nouveaux membres et les visites auprès des acteurs locaux », indique Evan Delot.

Le jeune président cite en exemple d’autres cercles : Les jeunes normands conquérants, Le Cercle Hébé en région parisienne, ou le Cercle Mozart. « Les jeunes normands vont voir des professionnels, ils s’informent et organisent aussi des moments de convivialité. Ensuite, ils travaillent sur des thématiques, de transport, de précarité, d’écologie », énumère Evan Delot.

Le président s’appuie beaucoup sur le Cercle Mozart. Ce groupe naît à Montpellier et souhaite « favoriser les échanges d’idées et d’expériences sur des questions relatives aux problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou culturels… » Créé à l’origine par Michel Fromont, juriste et connu pour sa proximité avec la franc-maçonnerie, longtemps club réservé aux hommes, aujourd’hui, le Cercle Mozart rassemble chefs d’entreprise, avocats… mais aussi commerçants ou artisans. De son côté, le Cercle Hébé, est un « club de réflexion et d’action », ayant pour objectif de promouvoir l’esprit d’entreprendre et l’initiative des jeunes en France.

« Rien n’est concrètement mis en place »

Pour l’heure, aucune date n’est encore fixée pour la première rencontre des membres du Cercle Domitia, ou pour la publication du livre de recommandations. Le président du cercle recherche activement un lieu pour accueillir le groupe de jeune. « Nous avons contacté la CCI (Chambre de commerce et d’industrie), mais rien n’est concrètement mis en place », avoue-t-il. Il aurait également déjà contacté des institutions culturelles, comme le Musée d’Art Moderne de Céret et le théâtre de l’Archipel, avec des propositions de visites. Il est à ce jour, en attente de leurs retours.

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Violaine Broquet
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