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Perpignan : « L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours » de Pierre Richard en avant-première le 27 août

Perpignan cinéma : L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours en avant-première le 27 août

Ce mercredi 27 août 2025, le film « L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme », de Pierre Richard, sera diffusé en avant-première au cinéma Méga Castillet de Perpignan. Pour l’occasion, l’acteur et réalisateur sera présent dans la salle pour rencontrer le public. Ce conte moderne de 1h28 a été tourné à Gruissan, village de cœur de l’acteur aux 91 printemps et inoubliable interprète du Grand blond à la chaussure noire ou de la Chèvre. Photos © Pauline Maillet.

L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme narre avec poésie l’amitié entre Grégoire, pêcheur solitaire, et Michel « artiste aspergé », comme l’a qualifié son père. Malgré l’écart d’âge, ils sont unis par l’amitié, l’amour de la nature… et une grande affection pour un ours échappé d’un cirque.

Pierre Richard et une galerie de personnages aussi attachants que truculents

S’il a joué dans plus de 70 films, Pierre Richard n’en a réalisé qu’une poignée. Il signe cette année « L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme » produit par Moby Dick Films et distribué par ARP Sélection.

« Je n’avais rien à raconter avant ce film. Mais voilà plus de 40 ans que je passe mon temps dans un village du sud, Gruissan, et que je fréquente les gens de là-bas, des vrais personnages ! Le boucher, fou de Johnny Hallyday, qui m’amène dans sa chambre froide pour écouter tranquillement son idole, les yeux mi-clos comme on écoute du Mozart. Mon garagiste, ex-voleur de voiture, ancien perceur de coffres-forts, et là, c’est moi qu’il adulait, au point de ne jamais me faire payer mes réparations de voiture. Je le payais en whiskies qu’il avalait comme du jus de pomme. Le patron du restaurant où je vais, lui, ce sont les côtes d’agneau qu’il ingurgitait par douzaines en chantant du Caruso à pleine voix ! Ce sont ces gens-là qui m’ont inspiré mon film. »

L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme © Pauline Maillet
L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme © Pauline Maillet

Et il faut avouer que les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, de Jackot le boucher fan de Johnny, à Michel le garagiste à Sylvie son épouse à l’accent chantant et la punchline mordante. Chacun ajoute à ce film une dimension digne de Pagnol.

L’évasion d’une ourse du parc de Sigean a inspiré Pierre Richard

En juin 2013, Viviane, une ourse du Tibet de près de 100 kilos avait profité d’une grille mal scellée pour quitter le parc animalier de Sigean. Retrouvée deux semaines plus tard saine et sauve par des pêcheurs, l’histoire de Viviane a inspiré Pierre Richard. D’autant que Viviane avait été repérée dans le terrain même du comédien. S’il pensait dans un premier temps à un livre, c’est le personnage de Michel, autiste Asperger, doté d’une mémoire phénoménale, très sensible et touchant qui a conduit au long-métrage. L’histoire du jeune homme, sa poésie, ont été écrits à quatre mains, Pierre Richard et une amie, Anne-Sophie Rivière. « C’est elle qui a trouvé cette âme, le ressort dramatique qui sous-tend l’ensemble et justifie le film », précise Pierre Richard.

Et puis il a fallu trouver le comédien pour interpréter l’ours. Et c’est Shadow, pensionnaire d’un parc animalier en Aveyron qui a été casté. Habitué du petit, comme du grand écran, l’animal a, entre autres, tourné avec Jean Dujardin ou Guillaume Canet.

Dans la trame du film, Michel s’attache à cet animal imposant échappé d’un cirque. Pour le jeune homme, « un ours c’est pas fait pour faire le clown dans un cirque ». Avec Grégoire et leurs acolytes, ils décident de venir en aide au plantigrade. Pierre Richard se souvient de la relation entre Shadow et son dresseur, Jean-Philippe Roman.

« J’étais fasciné par la relation entre Jean-Philippe et son ours : parfois Shadow s’allongeait et Jean-Philippe se couchait à ses côtés avec la tête posée sur son ventre. À part ça il pèse 500 kilos, il mange 40 kilos de nourriture par jour et s’il se mettait à vous courir après, sachez qu’il fait du 50 km/h. ».

À noter que l’association de défense des animaux Paz appelle à manifester devant le cinéma à 19h30. « Au cours de cette action, des bénévoles tiendront des panneaux et distribueront des tracts pour informer le public de l’exploitation animale cachée derrière les tournages de cinéma », précise l’association.

L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours sélectionné à Cannes 

Si l’acteur se souvient avec tristesse des « critiques odieuses » reçues pour des comédies telles que la Chèvre, il confie à propos de la sélection de son dernier film à Cannes. « J’ai été très ému par l’accueil des photographes qui ont posé leurs appareils quand je suis arrivé, pour m’applaudir tous ensemble. C’était spontané, chaleureux. L’amour des gens, c’est quelque chose. » Le prestigieux festival a qualifié le film de Pierre Richard de « délicat ».

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