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Cette startup de Perpignan veut « jouer » et « collectionner » les entreprises

Cette startup de Perpignan veut « jouer » et « collectionner » les entreprises

À Perpignan, Paul Wallon a créé un jeu de cartes « innovant » à collectionner comme les albums Panini. Comme Zidane, ou Thierry Henry, chaque carte est à l’effigie d’une entreprise. Et sa valeur dans le jeu évolue selon ses performances économiques, sociales ou environnementales.

Afin de rendre ce jeu plus concret, le CEO* et fondateur présentera Digital Icons ce mercredi 5 juin 2024 à l’incubateur de l’université de Perpignan.

Après huit ans d’études dans l’architecture, la banque ou l’immobilier, le startupeur au parcours atypique, décroche son diplôme de responsable en développement commercial. « Je me suis rendu compte que ce que j’aimais le plus, c’était le développement d’entreprise et l’innovation », confie le créateur de la startup Digital Icons.

Un jeu lié à la technologie blockchain

En 2021, ce passionné d’économie constate qu’il n’existe pas de place de marché boursier pour les TPE et les PME.

« Ce que je voulais créer à l’origine, c’est une bourse destinée aux petites entreprises, sans que cela ne touche à leur capital. Nous avons trouvé la technologie du NFT hyper intéressante à ce moment-là. » Il s’agit d’une solution logicielle qui facilite l’échange de données au sein des entreprises. Malheureusement, l’équipe est vite stoppée dans son élan, notamment au niveau juridique. Paul Wallon décide alors de bifurquer en créant un jeu.

« La technologie liée à la blockchain permet d’indexer aux cartes de jeu, les performances économiques, sociales et écologiques des entreprises dans le monde réel. » En clair, la carte porte dans son ADN tous les indicateurs de l’entreprise. Le concept de Digital Icons permet aux sociétés participantes de bénéficier d’une visibilité accrue. Et de soutenir leurs initiatives en responsabilité sociale (RSE). Pour le joueur, Digital Icons offre non seulement les défis compétitifs, avec des récompenses en argent réel, mais aussi la possibilité d’échanger ou de vendre ses cartes. Une option qui ajoute un volet stratégique à l’expérience.

Un jeu éducatif pour « démystifier l’entrepreunariat« 

« Pour chaque entreprise, il est possible de collectionner à peu près 20 000 cartes », explique Paul Wallon. À chaque vente de carte, la startup récupère un pourcentage qui est du revenu passif. Les entreprises doivent juste signer un contrat de licence afin d’autoriser l’usage de leur image de marque. « Les cartes sont ensuite vendues directement sur notre boutique, pour les gameurs, les spéculateurs ou les collectionneurs. » 

La valeur de chaque carte évolue en fonction des performances de l’entreprise. Dans ce jeu, le côté spéculatif est très fort. Au-delà de sa boutique, Digital Icons a aussi créé un jeu de duel compétitif nommé Icons Arena. Le joueur incarne un entrepreneur prospère dans un univers numérique. Un monde parallèle où il est possible de diriger une entreprise via six cartes de jeu.

Selon Paul Wallon, ce jeu est éducatif. « Nous voulons démystifier l’entrepreneuriat, souvent perçu comme un domaine complexe et inaccessible en France, où le sujet de gagner de l’argent peut être tabou. Nous voulons montrer que créer une entreprise est en réalité à la portée de tous et éduquer les joueurs sur les différentes étapes de la création d’une entreprise. »

« En participant à Icons Arena, le joueur peut participer à certaines compétitions en fonction du niveau de ses cartes. Il peut récupérer en fonction de leurs classements des crypto-monnaie, de l’argent ou alors des produits liés aux marques », précise l’entrepreneur.

Un tremplin pour les entreprises des Pyrénées-Orientales ?

Aujourd’hui, la startup collabore déjà avec une dizaine d’entreprises de la région. Et notamment dans le monde du sport, le secteur vestimentaire ou associatifs. Ces acteurs utilisent la technologie du NFT pour générer des revenus supplémentaires, dans un but caritatif. « Ce qui est intéressant pour ces entreprises, c’est qu’on crée de la valeur à partir de pas grand chose. » Ces sociétés font de la communication autour de leur marque, tout en générant des revenus.

Prochaine étape pour Paul Wallon, entamer des démarches au niveau local. « Nous souhaiterions avoir des contacts avec des mairies, pour inciter les entreprises à venir nous voir », lance le président de la strat-up. « Pour les 100 premières entreprises participantes, les prix seront vraiment très compétitif. » Certaines entreprises pourront décider d’être mises en avant sur la plateforme leur permettant d’avoir une visibilité plus forte. Selon Paul Wallon, il y a un marché à conquérir dans le département des Pyrénées-Orientales.

Un financement participatif ouvert le 5 juin

« Nous avons un site web sur lequel toutes les cartes seront proposées. À partir de ce moment là, la population pourra acheter des cartes sur notre boutique, ou pourra les revendre de particulier en particulier sur d’autres plateformes. » Le 5 juin prochain, la jeune pousse organise une soirée de lancement pour présenter ses prototypes, son jeu de développement, et l’avancée du projet.

« Ce qu’on mettra en avant à cette soirée là, c’est un financement participatif, qui permettra aux gamers, aux spéculateurs, et aux collectionneurs de prendre de l’avance sur les autres. Ils pourront acheter des cartes qui seront directement liées à notre entreprise. » Les cartes de Digital Icons et de Icons Arena, permettent d’obtenir des réductions sur la boutique de la startup et de cumuler des forces supplémentaires dans le jeu.

Au niveau de ses objectifs, la startup espère décrocher 13 000 euros lors de ses pré-ventes. « Par la suite on aimerait potentiellement atteindre plusieurs millions de chiffres d’affaires. » 

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*CEO, pour Chief Executive Officer

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Célia Lespinasse