Article mis à jour le 23 mai 2018 à 21:00
Malgré le désengagement de la Chambre de Commerce et d’Industrie, partenaire historique du dispositif, l’opération « Tickets Parkings » est renouvelée pour 2018.
En novembre 2013 et pour répondre à la remarque récurrente du coût de stationnement en centre ville, la mairie de Perpignan, la chambre consulaire et les commerçants lancent l’opération « Tickets Parkings ». Une opération tripartite pour financer à parts égales le coût du ticket à 1 euro, chacun des intervenants apportant 0,33 centimes. Dès le départ, le succès est au rendez-vous avec selon France Bleu Roussillon, plus de 100 000 tickets disponibles et 161 commerçants de l’hyper-centre adhérant à l’idée et apposant une vitrophanie sur leur vitrine.
♦ 43 500 € de budget municipal pour l’opération « Tickets Parkings »
En 2018, cinq ans après la mise en place du dispositif et dans une période de réduction budgétaire importante au sein des CCI, celle des Pyrénées-Orientales a choisi de se désengager de cette opération. Alors que le débat fait rage depuis janvier 2018 suite à la mise en place de la nouvelle tarification du stationnement de surface, l’annonce du désengagement de la CCI a suscité de fortes réactions parmi les commerçants. Ces derniers pensaient que l’opération était purement et simplement abandonnée. Outre sa participation, la CCI assurait également la gestion de l’opération. La mairie reprend désormais la main en augmentant sa participation de 0,33 à 0,58 € par ticket. Laissant à la charge du commerçant adhérent 0,42 € par ticket à utiliser dans un des 5 parking souterrains du centre-ville.
Selon Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, ce sont 6 à 7 % de l’ensemble des tickets vendus par les parkings souterrains qui sont ainsi acquis pour l’opération. Au total, 75 000 tickets sont disponibles annuellement pour « la centaine de commerçants adhérents réguliers » précisait Stéphane Ruel adjoint au commerce de la ville de Perpignan. Le nombre de tickets serait en légère progression selon l’élu mais en baisse comparée aux chiffres de 2013 évoqués en début d’article.
Pour revenir sur le changement de politique municipale en matière de stationnement opéré depuis 5 mois, le Maire se félicite de « l’augmentation de 16% de la fréquentation », jugée « considérable » mais aussi de la hausse de la rotation sur les places de stationnement en surface. La société Indigo en charge du stationnement de surface sur l’ensemble de la ville de Perpignan a également fait les compte, « 89% des paiements en horodateur sont inférieurs à 2 euros ».
♦ « Un vrai plus pour la vente » pour le maroquinier place de la Loge
Tout comme le maroquinier situé sur la Place de la Loge, l’opticien adhère également au dispositif. Son responsable nous confiait : « Nous commandons un carnet de 50 tickets par mois depuis la fin 2016 ». Pour le commerçant qui n’hésite pas à offrir trois tickets (maximum autorisé) aux clients concernés, « c’est un service en plus ». Mais l’opticien reste pragmatique : « quitte à faire cela, ils feraient mieux de faire la première heure offerte en horodateur. Cela inciterait plus les gens à venir et le centre ville serait plus dynamique ». Alors qu’au début de l’opération le ticket était l’équivalent d’une heure de stationnement, aujourd’hui et compte tenu de la hausse des tarifs, le même montant de ticket correspond à environ 20 minutes de parking souterrain. Malgré cet aveu, l’opticien de conclure à la nécessité de cette opération : « Même sans participation de la Mairie, je le ferai quand même ! »