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À Perpignan, pourquoi la sulfateuse à PV n’a toujours pas pris du service ?

À Perpignan, pourquoi la sulfateuse à PV n'a toujours pas pris du service ?

Article mis à jour le 21 septembre 2024 à 11:52

Avez-vous déjà croisé la « sulfateuse à PV » dans les rues de Perpignan ? Il y a un an, le conseil municipal validait l’arrivée du système LAPI (Lecture automatique des plaques d’immatriculation). Pourtant, la voiture tant redoutée des automobilistes n’est toujours pas en service.

Le 27 septembre 2023, le conseil municipal battait son plein avec au cœur du débat, l’épineux sujet de la sulfateuse à PV. Frédéric Guillaumon, élu en charge de la mobilité, s’attelait à présenter les nouvelles zones de stationnement sur la ville de Perpignan. Au total, 1 000 places supplémentaires créées sur les secteurs Torcatis, Remparts et Testory, augmentant de 35% le stationnement payant qui ne cesse de progresser en ville.

Le système LAPI bientôt à Perpignan ?

Depuis le 1er octobre 2023, la ville de Perpignan a la possibilité de mettre la voiture LAPI en circulation. Très controversé, ce véhicule équipé d’un système permettant de lire les plaques d’immatriculation est la nouvelle arme pour faire respecter le stationnement payant. Par l’intermédiaire de Streeteo Indigo, son délégataire, la municipalité pourrait suggérer des contrôles récurrents sur les véhicules stationnés en zone jaune. Si l’arrêté acte la possibilité d’utiliser ce système, on ne sait pas encore quand il sera déployé. Pour rappel, la ville de Perpignan compte 3 353 places payantes dont 1 557 en zone jaune.

« Des voitures vont enregistrer toutes les immatriculations des voitures stationnées ; et vont verbaliser toutes les personnes qui n’ont pas leur ticket à jour. Vous mettez en place un système de contrôle qui nous semble totalement disproportionné. Utiliser cette verbalisation automatique pour punir ceux qui vont dépasser de quelques minutes est une énorme erreur », déplorait Bruno Nougayrede, lors du conseil municipal.

Ce système « redoutable » est précédé par sa réputation. Équipé de caméras, le véhicule peut contrôler jusqu’à 1 500 plaques d’immatriculation par heure. En attendant, la sulfateuse à PV n’a toujours pas fait son apparition en ville. Selon Frédéric Guillaumon, la voiture n’a même pas été achetée.

Un système pour contrôler et non pour verbaliser

« L’année dernière, nous avions signé un avenant avec Streeteo Indigo, il était question dans les années à venir de se donner le droit ou la liberté d’utiliser ce système », nous explique Frédéric Guillaumon. Mais que les Perpignanais se rassurent, si la voiture prend du service dans 6 mois ou un an, elle serait utilisée pour contrôler et non pour verbaliser. « Je le répète, il s’agit uniquement d’un moyen de contrôle dans les nouvelles zones. »

En effet, la voiture est programmée pour faire ce qu’on lui demande, « si à Toulouse LAPI verbalise, à Perpignan, ce ne sera pas le cas », assure l’élu. Alors que la ville étend son offre de stationnement au tarif jaune, dépêcher un agent pour contrôler les véhicules stationnés dans ces zones périphériques ne serait pas judicieux. À 1 euro la demi-journée, le délégataire préfère envoyer la voiture LAPI pour limiter les fraudes. Si le véhicule détecte plusieurs infractions, un agent devra alors se déplacer pour verbaliser les automobilistes en faute. Affaire à suivre.

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Célia Lespinasse