Article mis à jour le 3 septembre 2024 à 10:44
Lundi 2 septembre 2024, le maire (RN) Louis Aliot a convié la presse au sujet du futur grand parc à thème qui pourrait être construit au sud de Perpignan. Un ambitieux projet dédié au cinéma et aux jeux vidéo, porté par Bruno Granja, entrepreneur toulousain. Selon le maire, une réunion décisive sur l’avenir du « Studio Perpignan Cataluyna » devrait se tenir dès demain en préfecture. Photo illustration © Simon Ray / Unsplash.
Imaginez une expérience immersive dans l’univers du cinéma, dans un immense parc à thème de 60 hectares. C’est ce que propose Bruno Granja, qui annonce être soutenu par des pointures du secteur. Selon l’entrepreneur, le studio américain ThinkWell ou le géant du jeu vidéo français Ubisoft feraient partie du projet perpignanais.
Au total, six univers et plusieurs espaces hôteliers devraient se côtoyer dans le parc. Des studios de production et un centre de formation dédiés aux médias sont aussi annoncés. « Il y aura donc une partie grand public et une partie centre de recherche, innovation et formation, en lien direct avec l’école 42 ou l’IDEM », liste Louis Aliot, qui défend le projet bec et ongles. Selon le maire, le parc à thème cinéma pourrait également intégrer une partie dédiée à la culture catalane.
Après plusieurs échecs, le parc à thème de Bruno Granja tente sa chance à Perpignan
Le maire de Perpignan y croit dur comme fer, et annonce « des avancées significatives » pour la construction du parc, dont la localisation serait actée suite à l’achat d’un terrain accolé au mas Bresson. Louis Aliot l’assure aujourd’hui, « le projet est faisable et il est techniquement abouti. » Seule ombre au tableau, le projet n’a pas été inscrit au Schéma de cohérence territoriale de la plaine du Roussillon (SCoT).
Si le parc a déjà été repoussé quatre fois en Occitanie pour des raisons financières, pas de quoi freiner l’enthousiasme du maire de Perpignan. Louis Aliot déclare avoir déjà soumis l’idée à la ministre de la culture, Rachida Dati. Le dossier finira sa course entre les mains du directeur de cabinet de l’Élysée, qui selon le maire aurait lui-même provoqué une importante réunion avec les élus concernés, le Straddet et le SCoT, ce mardi 3 septembre.
Qui pourrait se joindre au financement de ce projet d’ampleur à Perpignan ?
Au niveau des partenariats, les franchises Tate (développeur de jeux vidéo), Tinkwell Studios, Legendary Pictures, Ubisoft et Sony auraient déjà signé avec le porteur du projet. Le maire de Perpignan se félicite de ce complexe qui pourrait être le premier « écologiquement neutre », c’est-à-dire qu’il arriverait à fonctionner sans faire appel à un surplus. « l’arrivée de ce parc pourrait transformer le territoire de Perpignan d’une manière que l’on n’imagine pas », affirme Louis Aliot, qui le compare à un « Futuroscope nouvelle génération ».
À horizon 2027, deux millions de visiteurs attendus à Perpignan
Le potentiel de chiffre d’affaires pourrait atteindre les 240 millions d’euros avec 2 millions de visiteurs à l’année. Pour l’heure, le projet compte 750 millions d’investissements, une somme titanesque qui pourrait atteindre les 850 millions en 2030. « C’est aussi la création de plusieurs milliers d’emplois », insiste Louis Aliot. « Dans un département où le taux de chômage est le plus élevé de France, et où on manque de projets d’avenir et d’investissement, l’importance de la décision qui va être prise est capitale. »
L’édile espère ainsi, via une négociation générale, que ce projet un peu fou puisse s’intégrer au SCoT. Selon Louis Aliot, la création du parc à thème cumulerait beaucoup moins de handicaps que les autres projets inscrits au schéma de cohérence territoriale comme le pôle économique de Canet ou le développement de la zone Saint-Charles. « Ce projet ne demande aucun argent public et pourrait sortir de terre avant 2027 », annonce le maire de Perpignan. Pour l’heure, une enquête environnementale est en cours et devrait s’achever cet hiver.
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