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Présidentielle 2022, les stratégies s’affinent dans les Pyrénées-Orientales

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Article mis à jour le 14 avril 2024 à 08:51

Alors que les bombes russes pleuvent sur l’Ukraine, la campagne Présidentielle semble en sourdine. Mais sur le terrain, les stratégies se mettent, malgré tout, en place. Ainsi Romain Grau a été chargé de l’ancrage local du futur candidat Emmanuel Macron. Quand de son côté, les militants d’Éric Zemmour tentent de mettre en lumière ce qu’ils qualifient de contradictions dans les positions de la candidate Les Républicains.

Et Anticor publie 15 propositions pour lutter contre la corruption et demande aux candidats de s’en saisir. Localement, c’est le collectif « Saint-Assiscle, non au stationnement payant » qui rappelle les propos de 2018 de de Louis Aliot.

La campagne électorale d’Emmanuel Macron se met en place sur les territoires

Alors qu’il n’est officiellement pas encore candidat à sa réélection, Emmanuel Macron peaufine déjà sa stratégie. Et elle passe aussi par l’ancrage dans les territoires. Dans les Pyrénées-Orientales, c’est le député Romain Grau qui a été choisi pour « structurer le réseau d’élus de la majorité présidentielle ». Le député de la 1e circonscription, candidat à sa propre réélection, précise le dispositif. « Dans les semaines à venir, nous allons organiser les Rendez-vous des territoires, pour échanger avec les élus sur le bilan de l’action du président de la République et recueillir leurs propositions pour le prochain quinquennat.

Nous, élus, avons un rôle d’apaisement dans un contexte de tensions et devons porter de l’optimisme auprès de nos concitoyens ». Sous la bannière La République Ensemble, le député récemment, malmené lors d’une manifestation anti-pass sanitaire, recommande aux élus « de ne pas rester isolés ». Et de « saisir toutes les opportunités pour échanger sur les problématiques rencontrées et partager vos expériences ». 

Romain Grau Municipales 2020 Perpignan débat L'Indépendant Via Occitanie premier tour © Arnaud Le Vu / MiP
Romain Grau Municipales 2020 Perpignan débat L’Indépendant Via Occitanie premier tour © Arnaud Le Vu / MiP

L’adjointe à la santé de Louis Aliot démissionne

Après Bernard Reyes qui avait quitté ses fonctions de maire des quartiers nord, Christine Rouzaud Danis fait aujourd’hui le choix de démissionner de son poste d’adjoint. « Pour raisons de santé », précise-t-on du côté de la mairie. Pour le moment, la réflexion se poursuit quant à l’attribution de ses délégations. « Madame Rouzaud Danis siégera toujours dans la majorité municipale » confirme le cabinet du Maire. Contrairement à Bernard Reyes et Roger Tallagrand, qui ne siègent pas dans la majorité, alors même qu’ils ont été élus sur la liste de Louis Aliot. Pour rappel, Roger Tallagrand qui succède à Max Salinas, décédé, a préféré afficher son soutien au candidat Éric Zemmour.

Les riverains de Saint-Assiscle rappellent les propos de Louis Aliot à l’encontre de la politique de stationnement de Jean-Marc Pujol

Après avoir lancé une pétition, toujours en ligne, et avoir affiché leur refus du stationnement payant dans leur quartier, habitants et commerçants de Saint-Assiscle ont décidé de mettre en lumière les contradictions entre le discours du candidat Aliot et celui du maire de Perpignan. Sur la page publique de Louis Aliot, le collectif  « Saint-Assiscle, non au stationnement payant » a retrouvé des publications datant de 2017 et 2018. À l’époque l’ancienne municipalité de Jean-Marc Pujol avait mis en place le stationnement payant dans une partie du centre-ville de Perpignan. Politique décriée par le patron de l’opposition.

Louis Aliot déclarait « Privatisation du stationnement à Perpignan : Jean-Marc Pujol organise le racket des Perpignanais ! ». Pour s’assurer une large diffusion de cette position, Louis Aliot faisait distribuer sur les pare-brises des véhicules stationnés un tract sous format de PV. Depuis 2020, Louis Aliot est devenu maire de Perpignan, et Xavier Baudry maire des quartiers Ouest. Depuis les zones de stationnement payant se multiplient. Et à Saint-Assiscle, 540 places vont devenir payantes à parti du mois d’avril. Pour le maire de quartier, il s’agit de « lutter contre les voitures ventouses », et « favoriser la rotation » des véhicules.

Anticor publie une lettre ouverte pour lutter contre la corruption

L’association qui a pour objectif la lutte anticorruption s’invite dans la campagne Présidentielle et réclame des mesures concrètes de la part des candidats à l’Élysée. L’association afin « d’endiguer le phénomène récurrent d’affaires politico-financières qui se succèdent dans la vie politique locale et nationale » apporte 15 propositions. Et demande aux candidats de les insérer dans leur programme.

15 propositions déclinées en 6 grands thèmes. Découvrir les 15 propositions sur le site anticor.

  • Pour « une démocratie vertueuse ». Anticor prône, entre autres, un casier judiciaire vierge pour les candidats aux élections. Ou encore, la limitation du cumul des mandats locaux, nationaux, mais aussi dans le temps. Pour des « campagnes  électorales propres », l’association préconise une plus grande transparence via la publication des comptes de campagne y compris pour les campagnes municipales.
  • Anticor réclame « une décision démocratique libérée des lobbyistes », et notamment par l’élargissement des activités d’influences déjà encadrées par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Ainsi que la publication des arguments des lobbyistes sur une plateforme dédiée.
  • Pour ‘une justice indépendante et égale pour tous », Anticor réclame, entre autres, la suppression hiérarchique entre les procureurs et le Ministère de la justice, mais aussi « une vraie cour continuelle » et la suppression de la cour de justice qui juge les membres du gouvernement. Pour Anticor, ces derniers doivent être jugés par les tribunaux de droit commun et non pas une justice d’exception.
  • Anticor souhaite un « meilleur encadrement de l’argent public », la « libération des contre-pouvoirs » et des moyens plus importants dédiés à la lutte contre la corruption.

Reconquête tacle Les Républicains d’Occitanie

Le tout jeune parti d’Éric Zemmour n’a pas manqué de mettre en lumière le manque de cohérence entre le discours et les actes. Reconquête rappelle le discours de la candidate Valérie Pecresse qui « ne voulait pas Grand Remplacement » et le vote d’Aurélien Pradié, son porte-parole et élu Les Républicains au Conseil Régional d’Occitanie. En effet, lors de la dernière Assemblée régionale, la Présidente socialiste a mis au vote une subvention de 30.000 € en faveur de l’association SOS Méditerranée.

Emmanuel Crenne, responsable Reconquête en Occitanie de persifler : « Comment croire encore que la candidate des Républicains luttera contre l’immigration illégale en finançant les passeurs ? L‘islamodroitisme et la collaboration avec les politiques migratoires ont encore de beaux jours devant eux si cette fausse opposition de droite qui trahit ses électeurs est portée au pouvoir ».

Pour rappel, Carole Delga a voté 75.000€ d’aide pour 2021, 60.000€ en 2020. Le département des Pyrénées-Orientales soutien également l’association qui, depuis sa création a sauvé pas moins de 32.176 personnes avec l’Aquarius puis l’Océan Viking. Le quart d’entre elles étaient mineures

> A lire l Régions, départements, communes | 27 collectivités solidaires avec SOS Méditerranée

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