Alors que les flammes attisées par une forte tramontane ont ravagé 600 hectares sur les communes catalanes de Portbou et Colera situées dans le Alt Empordà, les vignes et les pâturages semblent avoir joué un rôle «clé» pour limiter la propagation de l’incendie. Selon le chef des pompiers, David Martínez, ces zones cultivées ont «aidé à arrêter l’incendie». Crédit photo ACN.
Vers un retour à la normale sur les communes de Colera et Portbou
Ce 6 août, après maîtrise de l’incendie, les communes de Colera et de Portbou tentent de revenir à la normale tout en évaluant les dégâts et les pertes subies. Le maire de Portbou, Gael Rodríguez, a déclaré que les prochaines semaines se concentreraient sur l’évaluation des dégâts. «Il y a eu des annulations dans les hôtels et les restaurants et maintenant nous devons agir auprès des administrations pour pouvoir aider les employeurs à s’en sortir», a-t-il dit.
Lluís Bosch, maire de Colera confiait des moments «dramatiques» car la ville était complètement entourée de flammes. Le maire saluait le travail des forces de sécurité et des pompiers pour protéger la municipalité des flammes. «Désormais, il est temps de revenir à la normale, aujourd’hui la route est à nouveau ouverte et tout le monde peut commencer à profiter de l’été». Lluís Bosch s’est dit convaincu que les administrations «aideront de toutes les manières nécessaires».
Trois jours après le début de l’incendie, le paysage offre une mosaïque entre terres calcinées et vignes presque intactes
Quant à l’importance des pâturages et des vignobles de la région, les deux maires disent qu’ils agissent comme des «coupe-feux» et ont été essentiels pour prévenir de plus grands dommages.
Malgré la maîtrise de l’incendie, plusieurs pompiers restent toujours mobilisés pour éviter les reprises de feu. Les sapeurs-pompiers continuent de détremper les points encore chauds. Ils le feront durant les prochaines heures avec une quinzaine de ravitaillements, en attendant que le vent du nord se calme.
L’un des points où ils ont travaillé ce matin est à proximité de la ferme de Juan Muñoz, qui vit à Colera. Il a des chiens de chasse qu’il a pu évacuer vendredi avant que les flammes ne les atteignent. Cependant, l’incendie a endommagé toute son installation d’eau. Juan Muñoz se plaint aujourd’hui du manque d’anticipation sur la gestion forestière. «J’ai tout fait nettoyer, sur le périmètre mais le reste a tout brûlé», raconte-t-il.
Des vignes centenaires durement affectées
Les flammes ont touché l’un des quatre vignobles de «La Pineda», la cave Hugas de Batlle qui borde la route en direction de Portbou. Selon le viticulteur Eduard Hugas de Batlle, même si les vignes sont habituellement un coupe-feu, la spécificité du vignoble cultivé en terrasse peut, au contraire, aider le feu dans sa course. À seulement trois jours de vendanges, Eduard Hugas de Batlle estime qu’il va perdre une grande partie de sa production déjà durement affectée par la sécheresse.
«On calcule un impact compris entre 40% et 50%, y compris sur les vignes centenaires. Et on ignore le nombre d’années nécessaires pour retrouver une production sur ces vignes». Cette perte s’ajoute à celle qu’ils ont déjà calculée – environ 50% – en raison de la sécheresse dont souffre la région. Le vignoble de «La Pineda» attend désormais que l’assurance évalue les dégâts et aide à faire face à la situation.
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