Article mis à jour le 8 novembre 2016 à 08:53
Alors que le dispositif « Coup de Pouce » existe depuis une dizaine d’années dans certaines écoles de Perpignan, c’est une première pour l’école de La Miranda, située au coeur du quartier Saint Jacques, centre historique de la ville de Perpignan qui concentre des difficultés « hors normes » selon l’élu adjoint à la politique de la ville. Un contrat qui a vocation à accompagner certains enfants de CP dans la découverte du langage, et l’apprentissage de l’écriture et la lecture. Un engagement signé entre les enfants, les parents, les enseignants et les animateurs spécialement formés pour transmettre le plaisir de lire et lutter contre le décrochage scolaire dès le plus jeune âge.
♦ « Elle a fait beaucoup de progrès depuis le début des coups de pouce »
Nous confiait Mme Laborde, la maman d’Ivana (photo de Une), « À la maison, nous ne parlons pas français mais elle regarde beaucoup la télé et apprend vite. J’ai accepté de signer pour son intérêt parce qu’elle a fait beaucoup de progrès en lecture et en écriture ». Le rôle des parents est primordial et il y a une volonté de montrer « que même les familles qui ne parlent pas français ou qui sont en difficultés peuvent y arriver », nous confiait Sylvie Torres de la Direction de l’action éducative de la ville.
♦ Enfant, Parent, Animateur : Un trio qui fonctionne,
L’objectif est d’abord de développer l’oralité de l’enfant, étoffer son vocabulaire et progressivement d’aborder la lecture puis l’écriture (sans pour autant refaire le cours). Dans chaque classe de cours préparatoire, l’enseignante repère 5 enfants en difficultés mais investis et volontaires pour suivre le dispositif. Quatre soirs par semaine, les enfants restent après l’école durant 1h30 durant toute l’année scolaire et sont pris en charge par les animateurs de l’association Coup de Pouce. En fin d’année, une petite cérémonie mettra à l’honneur les enfants et les parents les plus assidues autour du projet.
Nathalie Beaufils, élue en charge des écoles de la ville de Perpignan rappelait le budget de 1.000 euros par enfant et par an, financé conjointement par l’état, la CAF, la ville et l’éducation nationale. Selon les chiffres fournis par l’association Coup de Pouce, depuis 20 ans « les résultats sont significatifs » avec une amélioration de 80% des compétences en lecture, des enfants plus attentifs à 80% et 85% des parents qui pensent avoir aidé efficacement leurs enfants.
♦ Un pari pour l’école qui concentre de grandes difficultés
Et pas seulement scolaires, la directrice en poste à la Miranda depuis deux ans rappelait les taux de présence des enfants, « en moyenne le matin seulement 20% des enfants sont présents, l’après-midi ils sont 60% ». Sandra Barrot et l’équipe pédagogique déplorent le manque de mixité sociale et le cumul des difficultés sociales et culturelles qui sont un frein dans le parcours des enfants. Toutefois la volonté et l’engagement de l’ensemble de l’équipe permet la mise en place de dispositifs qui vont dans le bon sens. « Chaque enfant que nous aidons dans son parcours est une petite pierre à l’édifice de la réussite scolaire ».
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