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Tentative d’évasion à la prison de Perpignan : un détenu repris à quelques mètres de la sortie

Derrière les murs du centre pénitentiaire "atypique" de Perpignan

Article mis à jour le 6 novembre 2025 à 14:37

Un détenu incarcéré à la maison d’arrêt a tenté de s’évader de la prison ce jeudi 6 novembre. Il a été repris et placé au quartier disciplinaire. La direction de la prison a lancé une investigation pour comprendre le déroulé de cette tentative d’évasion.

Les faits se sont déroulés vers 8h30, dans la zone de livraison des camions, à l’intérieur même de l’établissement pénitentiaire. Selon les premiers éléments recueillis, des agents ont remarqué un individu qui courait de manière suspecte dans ce secteur. Après contrôle, ils ont constaté qu’il s’agissait bien d’un détenu en fuite. L’alarme de la prison a aussitôt été déclenchée. « Le détenu a alors rebroussé chemin en voyant les renforts arriver. Mais il a finalement été intercepté et conduit au quartier disciplinaire », rapporte Gérard Taillefer, secrétaire local FO Justice. L’établissement a été bloqué le temps d’effectuer un contre-appel général et de sécuriser l’ensemble des mouvements.

D’après le syndicat UFAP-UNSa Justice, le détenu concerné est âgé de 32 ans et de nationalité cubaine. Il est incarcéré à la suite de faits d’agression sexuelle. L’homme devait être libéré le 12 novembre prochain, soit dans moins d’une semaine, et faisait l’objet d’une mesure d’obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il était jusqu’alors placé au quartier des arrivants et sortants.

Le personnel en sous-effectif ce matin-là 

Une enquête interne a été ouverte par la direction de l’établissement afin de déterminer les circonstances exactes de cette tentative d’évasion, notamment la manière dont l’homme a pu accéder à la zone logistique. Les images de vidéosurveillance sont en cours d’analyse.

Gérard Taillefer précise que l’incident s’est produit dans un contexte de sous-effectif du personnel, plusieurs postes étant « découverts » ce jeudi matin. De son côté, UFAP-UNSa Justice regrette dans un communiqué que « cette tentative d’évasion met une nouvelle fois en lumière les failles structurelles de l’établissement ». Le syndicat pointe notamment : « Le mode dégradé quotidien laissant des postes non occupés au détriment de la sécurité, des systèmes de vidéosurveillance défaillants, des grilles et portes palières hors service, donc ouvertes ». Il rappelle enfin la surpopulation carcérale qui atteint 258% dans la maison d’arrêt pour hommes et 236% dans la maison d’arrêt pour femmes.

Dans ce contexte, le détenu a-t-il pu profiter d’un trou dans la raquette ? L’enquête interne devra le déterminer.

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Sébastien Leurquin