Article mis à jour le 16 mai 2024 à 19:10
Mercredi 15 mai 2024, la rédaction de Made in Perpignan est partie à la rencontre des porteurs et du public venu assister au passage de la flamme olympique. Dans les rues du centre-ville de Perpignan, la foule est en ébullition, malgré une météo peu clémente. Focus sur cette journée pas comme les autres.
Les jeux olympiques depuis les Pyrénées-Orientales
« C’est un peu le top départ des jeux« , lance Louis, 10 ans. Le petit garçon passionné d’athlétisme trépigne d’impatience à l’idée d’apercevoir le célèbre flambeau.
« On n’a pas eu de place pour aller à Paris voir les courses, alors je suis content de voir un peu des jeux olympiques. » Loin du centre-ville parisien et du Stade de France, c’est le long du boulevard Aristide Briand que Louis et sa famille assisteront à une part du spectacle.
À quelques pas de là, Marlène et son mari étaient parmi les premiers arrivés pour voir le chaudron s’embraser au palais des Rois de Majorque « C’était fantastique ! », lance-t-elle les yeux brillants. « Il y avait quelques petits stands, nous avons pu faire des photos avec la torche. » Si le couple ne se rendra pas à Paris pour assister aux jeux olympiques, vivre l’embrasement du chaudron était une manière de participer à l’évènement.
« Le passage de la flamme, c’est quelque chose qu’on ne voit qu’une fois dans sa vie »
Après deux ans de sécheresse, la pluie a attendu le passage de la flamme pour refaire une apparition. « La météo n’était pas au rendez-vous, mais un DJ mettait l’ambiance, on s’est quand même régalé », se console Marlène. Si les parapluies étaient de sortie ce mercredi, au moment de l’arrivée de la torche olympique, l’intempérie s’est peu à peu calmée. « Fanny Horta a fait son entrée et il n’y avait plus une goutte de pluie, c’était incroyable ! Le passage de la flamme, c’est quelque chose qu’on ne voit qu’une fois dans sa vie », sourit Marlène.
Damien Rumeau était l’un des sportifs catalans qui a porté la torche sur les routes du département. Champion du monde au marteau et au disque, l’athlète a déjà participé aux jeux paralympiques de Londres, en 2012, et en 2016, à Rio. « Je fais partie du handisport et des jeux paralympiques 2024. J’ai toujours rêvé des Jeux. Je suis vraiment content que les jeux olympiques et paralympiques soient représentés ensemble. Aujourd’hui, j’ai porté la flamme à Prades, tout s’est bien passé », déclare tout sourire le sportif catalan.
« Porter la flamme olympique, c’est extraordinaire »
Le vidéaste spécialisé en kinésithérapie Grégoire Gibault, alias Major Mouvement, était l’un des relayeurs à Perpignan. Certaines de ses vidéos dépassent les 3 millions de vues. Ce vidéaste n’hésite pas à s’éloigner de son domaine de prédilection pour sensibiliser entre autres à la santé mentale ou l’écologie.
« Quand on m’a proposé de porter la flamme, j’ai immédiatement accepté. J’ai l’impression d’avoir apporté ma pierre à l’édifice en participant à un travail commun où on peut vivre, discuter et échanger tous ensemble. Et ça, c’est beaucoup de valeurs qui résonnent en moi, donc c’est un grand plaisir », témoigne celui qui cumule déjà plus d’1,2 million d’abonnés sur YouTube, et près de 850 k abonnés sur Instagram. Cette journée mémorable devrait d’ailleurs être le sujet de sa prochaine vidéo.
Licencié du Pentathlon Moderne à Perpignan la Catalane, Étienne Clergeau a remporté trois titres avec la médaille d’or en individuel mais aussi par équipes et en relais mixte. « Porter la flamme, c’est quelque chose d’extraordinaire, ça m’a bouleversé toute la journée. De voir tous ces gens heureux qui nous applaudissent, qui acclament les jeux et la flamme, c’est vraiment extraordinaire !” D’ici deux semaines, le sportif devrait participer aux championnats de France de pentathlon, à Perpignan. Éloïse Brun a également participé à cette journée en tant que sportive amateur, « c’était incroyable, c’est un moment gravé dans ma mémoire à vie. Je signe pour le refaire tout de suite ! », se réjouit-elle.
À Perpignan, la pluie a-t-elle eu raison du manque d’affluence ?
Hilda, 90 ans, habite Perpignan depuis près de 50 ans. La retraitée a fait le choix d’observer le passage de la flamme du haut de son appartement. Si elle a apprécié le spectacle, la Perpignanaise regrette le manque de monde. Si le public semble enthousiaste, qu’en est-il de l’affluence ? Le passage de la flamme dans les Pyrénées-Orientales a rassemblé près de 24 300 personnes de part et d’autre du département. À Perpignan, ce sont 7 500 spectateurs qui ont bravé la pluie pour profiter de l’évènement, qui a coûté près de 150 000 euros au Conseil départemental.
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