Article mis à jour le 19 janvier 2018 à 13:14
Dernière mise à jour le 19 janvier 2018 – Les téléspectateurs ne s’y est pas trompés, ils ont été en moyenne 6 millions à suivre l’enquête menée par Odile Vuillemin. Fin du suspense jeudi 25 janvier avec la diffusion des deux derniers épisodes.
Article originel écrit le 5 janvier 2018 – Après 3 mois et demi de tournage durant l’été 2017, la mini-série Les Innocents sera diffusée à partir du 11 janvier sur TF1. Les équipes de tournage ont dévoilé en avant-première l’épisode 1 et 2 au public venu nombreux dans la salle de l’Union de Ceret.
Parmi l’équipe, les deux producteurs de Terence Films, le réalisateur Frédéric Berthe et l’actrice principale, Odile Vuillemin étaient présents pour présenter leur travail. Les deux premiers épisodes seront diffusés le 11 janvier prochain, suivi des 4 autres dans les semaines suivantes. Une projection qui a ravi le public tout acquis à la cause de la série mais aussi par la qualité de la mise en lumière du territoire. « Je me suis dit que c’était une région insuffisamment filmée, et j’avais, depuis mes étés d’enfance passés à Banyuls sur Mer, toujours eu envie de venir réaliser un film ici. Cela ne s’est pas fait avant car jusque là nous n’avions pas eu le soutien de la Région. Tout est beau ici, et les gens sont sympas. C’était une vraie décision de production que de venir tourner ici malgré l’enclavement du département, mais nous l’avons prise ».
Dans la salle, de nombreux acteurs de la série qui avait organisé un casting géant qui avait attiré de plus de 1 500 participants. Mais pas seulement des figurants, une forte présence de forces de police ou de gendarmerie, qui ont, au grès des besoins du scénario, joué des « gentils ou des méchants ». Dans la salle également, le Maire de Céret, Alain Torrent, rappelait les nombreuses scènes de film tournées à Céret dont le film de 2013 de Fernando Trueba interprété par Jean Rochefort et Claudia Cardinale. Il évoquait avec nostalgie la scène qu’il avait joué avec Claudia Cardinale, regrettant avec humour que la production de la série Les Innocents ne lui ait pas proposé de jouer au côté d’Odile Vuillemin.
♦ Le synopsis
Tout débute avec un meurtre multiple dans les environs de Céret. Un carnage dont sont témoins deux jeunes adolescents. Une enquête menée par Odile Vuillemin qui a pris conseil auprès d’une officier de gendarmerie, également présente à l’avant-première. Entre les deux femmes, dont la ressemblance physique pourrait faire penser à un lien familial, se sont noués des liens d’amitié. Odile Vuillemin, confiait durant la séance de questions-réponses qu’elle avait pris conseil auprès de la commandante de gendarmerie pour incarner au mieux « la justesse du jeu », pour son rôle à la tête de l’enquête qui lui est confiée. « Dans nos métiers, il y a de nombreuses choses qui se jouent sur le plan émotionnel, des choses que nous sommes obligés de dépasser pour pouvoir aider les gens. Ce sont ces éléments que j’ai voulu expliquer à Odile et une réelle relation de simplicité s’est nouée entre nous », confiait la responsable de gendarmerie.
♦ Une enquête policière sur fond de relation familiales complexes et construction adolescente compliquée
Les Innocents sont adaptés de la série norvégienne « Témoin sous silence ». Le point de départ : deux adolescents témoins d’une tuerie. Ils choisissent de garder le silence sur leur présence sur les lieux, pour cacher leur relation homosexuelle naissante et qu’ils ont du mal à assumer. Un silence dont l’enquêtrice principale, qui est aussi la tutrice de l’un des deux jeunes ne tarde pas à voir les incohérences.
♦ L’enclavement du département un point négatif pour le développement potentiel d’une filière cinéma
L’équipe du film n’y est pas allé par 4 chemins : « Il y a un scandale sur la région qui est très mal desservie. J’ai vu passer des billets d’avion soit disant en low cost à 800 balles. ! À ce prix là, ce n’est plus du low cost, c’est du high cost« . Frédéric Berthe considère que cet enclavement est un véritable « handicap ». La production d’enfoncer le clou : « Il existe une véritable compétition mondiale des lieux de tournage, les régions ou les pays dépensent de l’argent pour que les équipes viennent tourner et créer de la richesse. Je prend l’exemple de l’Australie qui pour des raisons politiques a choisi de modifier son soutien à l’industrie cinématographique. Les productions, qui jusque là étaient tournées sur place, sont parties tourner ailleurs. Ils ont mis 20 ans à s’en remettre. J’ai évoqué cette situation avec un des députés locaux qui s’interrogeait sur les points d’améliorations, en lui signifiant, que l’île de la Réunion était moins enclavé que Perpignan. Sur l’île de la Réunion, les techniciens sont sur place et ici par manque de tournage ils partent. Et pour les faire travailler, il faut les faire revenir, les loger, payer les transports etc. Autant de freins pour les productions qui pourraient choisir de venir filmer ici ».
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