fbpx
Aller au contenu

La maison du don de Perpignan organise trois journées pour le don de plasma

don de plasma ©​ Johanne Alcidi

Tous les jours des milliers de patients comptent sur les dons de plasma ou sur les médicaments à base de plasma. À Perpignan, 68 dons sont nécessaires chaque semaine pour couvrir les besoins. L’Etablissement français du sang d’Occitanie lance une grande campagne pour encourager les donneurs et donneuses à se faire connaître. Photo ©​ Johanne Alcidi.

Du 22 au 24 octobre, dans le cadre de cette campagne, la maison du don de Perpignan organise des ateliers bien-être et des collations gourmandes. « Avant votre don, profitez d’ateliers massages proposés par nos partenaires bien-être…  » Les services du don à Perpignan sont déjà aux petits soins, et anticipant déjà la commande, « jus bio, ou tisanes ? »

Attention, le don de plasma n’est possible qu’à la maison du don, sur rendez-vous sur le site de l’EFS dondesang.efs.sante.fr. À Perpignan l’établissement se trouve au 55 avenue de la Salanque, juste derrière le centre hospitalier.

Un don de plasma à Perpignan, comment ça se passe ?

Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle circulent les cellules sanguines : globules rouges, globules blancs et plaquettes. Il contient des protéines d’un intérêt thérapeutique majeur pour les patients délivré sous forme de médicaments ou par transfusion.

Et grâce à la méthode de prélèvement par « aphérèse* », l’Établissement français du sang n’extrait que le plasma du sang du donneur et lui restitue les autres composants. Cela permet de récolter 2 à 4 fois plus de plasma que lors d’un don de sang. Mais attention cette technique rallonge la durée du temps pour donner. Il faudra compter entre 45 minutes et une heure pour donner son plasma. Après un délai minimum de deux semaines entre chaque don de plasma, il est possible de donner son plasma 24 fois par an.

Mais qui peut donner son plasma ? Un test d’éligibilité est disponible en ligne et permet de savoir en quelques minutes son profil de donneur ou donneuse.

Le plasma est vital pour de nombreux patients 

Les dons de plasma permettent à des milliers de malades d’aller mieux et d’améliorer leur quotidien. Il s’agit d’un enjeu vital en matière de santé publique.

C’est un composant du sang qui contient des protéines et des anticorps, comme les immunoglobulines ou encore l’albumine, qui ont un intérêt thérapeutique majeur. Utilisé pour des transfusions ou transformé en médicaments pour soigner des pathologies très différentes, ses usages n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Le plasma peut par exemple soigner des personnes en réanimation, atteintes de déficits immunitaires, d’hémophilie, de certaines maladies auto-immunes, ou encore de troubles neurologiques graves.

Des patients en France dépendent du plasma importé des États-Unis

Depuis maintenant plusieurs années, il existe de fortes tensions d’approvisionnement pour les immunoglobulines, qui touchent aussi des patients en France. Le pays dépend en effet largement d’importations, depuis les États-Unis notamment, pour couvrir les besoins de ces patients en médicaments dérivés du plasma.

« Nous estimons que 60 000 dons de plasma supplémentaires sont nécessaires dès l’année prochaine. Renforcer notre capacité de collecte nationale et augmenter le nombre de médicaments produits à partir de plasma collecté en France est un enjeu de souveraineté sanitaire et l’EFS a un rôle prépondérant à jouer dans cette filière. L’État a récemment acté un meilleur financement de la collecte de plasma. Cela permettra à notre établissement d’investir dans ses infrastructures, recruter du personnel et renforcer sa capacité de collecte. », confirme Frédéric Pacoud, président de l’EFS.

Un don gratuit en France

Comme nous le confirmait en 2023, Bernard Dalion, président des associations départementales du don du sang, certains pays ont fait le choix de rémunérer les dons. C’est le cas de l’Allemagne qui peut payer jusqu’à 25 euros. En Europe, l’Autriche ou la République tchèque pratiquent également via une contrepartie financière. La Biélorussie, mais surtout les États-unis ou la Chine payent aussi leurs donneurs. Mais selon Bernard Dalion, cette pratique n’est pas souhaitable. Une pratique que la France ne souhaite pas développer. «En France, nous avons un système extraordinaire que l’on nous envie. »

*L’aphérèse correspond au processus de séparation des composants cellulaires et solubles du sang à l’aide d’une machine.

Maïté Torres