Ce 10 septembre 2024, l’Insee diffuse les chiffres 2023 de la natalité dans l’ensemble des treize départements de la région Occitanie.
En 2023, par rapport à 2022, l’institut de statistique constate une baisse de 4% des naissances dans les Pyrénées-Orientales. Avec 4 146 bébés nés en pays catalan, le département ne parvient pas à combler le nombre de décès sur la même période (6 199). En comptabilisant seulement les décès et les naissances, le département perd de la population, une baisse compensée par un solde migratoire largement positif. L’insee révèle que le taux de fécondité est de 1,71 enfant par femme dans les Pyrénées-Orientales. L’espérance de vie chez les femmes est de 85,1 ans, quant aux hommes ils peuvent espérer vivre jusqu’à 78,7 ans. Photo © Ignacio Campo / Unsplash.
Comment se situent les Pyrénées-Orientales par rapport aux autres départements ?
Si la baisse du nombre de naissances est significative dans les Pyrénées-Orientales, elle reste l’une des plus faibles de la région avec la Lozère. En revanche, le Gers, le Tarn-et-Garonne, l’Hérault, ou le Tarn affichent en 2023 un nombre de naissances en baisse entre 10% et 15% par rapport à 2022. Quant au taux de fécondité, il s’étale entre 1,39 enfant par femme en Haute-Garonne et 1,8 enfant par femme dans le Tarn-et-Garonne.
L’espérance de vie dans les Pyrénées-Orientales est inférieure à la moyenne relevée en Occitanie. Dans l’ensemble de la région, les femmes peuvent espérer vivre jusqu’à 85,8 ans et les hommes, 80,5 ans.
Selon l’Insee, « en 2023, le déficit naturel continue à s’accentuer en Occitanie. Les naissances reculent fortement sous l’effet d’une nette baisse de la fécondité. Le nombre de décès diminue également mais de façon moins prononcée. Cette baisse fait suite à trois années de forte mortalité en raison principalement de l’épidémie de Covid-19. Le nombre de décès reste cependant plus élevé qu’avant la pandémie en lien avec le vieillissement de la population. L’espérance de vie repart à la hausse en 2023 et dépasse son niveau d’avant-crise sanitaire. »
Pour expliquer la baisse de la fécondité, l’Insee avance l’hypothèse des difficultés liées à l’inflation, les tensions sur le marché immobilier, ainsi que les crises internationales ou le dérèglement climatique. « Des éléments qui peuvent affecter la capacité à se projeter dans l’avenir », précise l’Insee. L’institut rappelle néanmoins que la baisse de la fécondité est quasi continue depuis 2012. A noter qu’au 1er janvier 2024, 6 155 000 personnes résident en Occitanie soit 0,7 % de plus qu’un an auparavant. La région est la 4e la plus peuplée de France, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine.