Article mis à jour le 19 septembre 2022 à 17:41
Dans la digne lignée du Rock Français, Raptus tire son énergie du public et puise dans les vibrations de la scène. La formation catalane sera le 8 Juillet prochain sur la Scène Expression Live du festival Les Déferlantes. L’occasion de découvrir une écriture libérée et dynamitée par le rythme nerveux et les distorsions des guitares.
Dans son QG de Sainte Marie de la Mer, le groupe répète ses textes acérés et prépare son prochain EP dont 2 singles sont déjà disponibles à l’écoute sur la plateforme Soundcloud, mais également en version Live sur Youtube. « La bande » ose le choix de la langue française pour dénoncer les travers du monde moderne comme le firent les mythiques OTH ou Les Satellites à une autre époque. Quoi de plus normal lorsqu’on s’appelle Raptus, un terme issu du champ lexical de la psychiatrie, désignant une forte perturbation du champ de la conscience, une pulsion puissante affectant brusquement le comportement.
« On essaye d’apporter de l’énergie dans ce qu’on fait, faire les choses sans forcement les contrôler. » Cinq « bruns de folie » à découvrir au Festival des Déferlantes ou lors d’une prochaine date cet été. En attendant, voici quelques extraits de leur interview :
♦ Votre rencontre ?
« On se connaissait tous plus ou moins par différents biais et, quand on a voulu monter la formation, on s’est tous retrouvé par l’intermédiaire des uns et des autres. On s’est formés comme cela il y a 2 ans »
♦ Votre processus d’écriture ?
« L’écriture c’est Laurent, et la compo’ se fait en groupe. Selon le morceau, on crée en instrumental et après on décide de le structurer pour que le chant se place. D’autre fois, c’est le texte qui inspire la musique. »
♦ Votre style dans l’industrie musicale actuelle ?
« La musique ça reste une mode. Je me rappelle, quand j’étais ado’, on entendait du rock partout à la radio, puis de la dance, de la techno … Tout évolue. Nous, c’est le rock qui nous intéresse dans toutes ses ramifications, punk, rock, etc. On se permet juste de métisser tout ça comme d’autres groupes le font avec l’ajout d’un passage métal dans un morceau qui est un peu plus punk. Essayer de mélanger tous ces univers, on n’est pas les premiers à le faire mais c’est quelque chose qui nous plaît, on est tous d’influences différentes et on se retrouve bien dans ce mélange. »
♦ Le présent et le futur de Raptus ?
« Ça reste une passion pour nous, un loisir mais d’avantage une passion car on est très investi dans ce projet. On travaille tous [NDLR : par ex travailleur social, ou dans l’audiovisuel] et Ousama est étudiant en fac d’histoire, ce qui nous a valu le fait d’être ici, on a gagné le tremplin de l’université. » « Le Rock dans tous les cas continue d’exister. Après, les circuits de diffusion ne sont pas forcément ceux de la grande diffusion. Nous recherchons moins les passages radio que la scène underground et les choses qui se font en autoproduction. »
♦ La scène locale ?
« Localement, ce n’est pas très actif côté Rock, mais il y a des gens qui se bougent quand même. On a joué 2 fois au Crockmore qui fait partie des scènes underground du département et qui nous a soutenu en nous permettant de monter une scène avec un groupe local. […] Des initiatives locales, il en existe, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile. Ça reste assez limité comparé à ce qu’on pouvait trouver 15/20 ans en arrière dans le département qui comptait une grosse scène ska/punk et beaucoup de lieux. Ça c’est clairement estompé…
Il faut aussi s’adapter aux gens du département. En centre ville, il est difficile de trouver des lieux pour s’exprimer car le voisinage craint les bruit. Certaines salles ne font plus de concerts et ne prennent que des DJ, c’est plus simple à manager qu’un groupe… Il n’y a pas tant de structures que cela au final qui acceptent les groupes de rock dans le département. »
♦ Les Déferlantes ?
« On attend de bien se régaler, de prendre beaucoup de plaisir sur cette scène. Mais aussi d’être écoutés par des gens qui ne seraient pas venus spontanément nous voir, de rencontrer un nouveau public ou d’autres groupes. On a des morceaux très hétérogènes, […] très rock, très punchy, […] parfois plus lourds dans d’autres ambiances. On est pas que sur le côté punk des 2 morceaux qu’on a enregistrés en diffusion. »
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