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Emploi dans les Pyrénées-Orientales, les restaurateurs « tendent la main » aux réfugiés

Emploi dans les Pyrénées-Orientales, les restaurateurs "tendent la main" aux réfugiés

Article mis à jour le 17 décembre 2024 à 19:36

Ce lundi 16 décembre 2024, l’UMIH 66 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a signé une convention avec l’ACAL (Association catalane d’actions et de liaisons) pour encourager l’emploi des réfugiés dans les établissements des Pyrénées-Orientales.

« C’est un partenariat majeur, qui aura un impact positif sur le recrutement dans notre secteur », affirme Brice Sannac, président de l’UMIH 66. En clair, il s’agit d’un dispositif inédit qui a pour but de faciliter le recrutement des réfugiés, une démarche loin du discours politique ambiant. L’asile est la protection accordée par un État à un étranger qui est ou risque d’être persécuté dans son pays. Le statut de réfugié est attribué pour dix ans, par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

Les hôteliers et restaurateurs catalans peinent toujours à recruter

Selon le président de l’UMIH, le département compterait 250 réfugiés. « Le but, c’est de les accompagner, de leur permettre d’être recrutés par nos chefs d’entreprise pour s’insérer dans la vie de notre territoire », affirme Brice Sannac. « Ils ne souhaitent pas être biberonnés aux aides, ils cherchent à se lever le matin pour aller travailler et donner un nouveau sens à leur vie. »

Si les hôteliers et restaurateurs catalans peinent toujours à recruter, ce partenariat pourrait bien être une aubaine. Même si une hausse significative des salaires et un renforcement du contrôle du temps de travail a rendu le recrutement moins difficile, certifie Brice Sannac.

« C’est un métier qui a ses contraintes », reconnaît le professionnel. « C’est pour ça qu’on est en recherche permanente. On recrute du plongeur à la femme de chambre, au directeur d’établissement, au manager de salle… tout type de poste. L’intérêt, c’est que vous pouvez arriver chez nous en bas de l’échelle et gravir les échelons. » Et selon Brice Sannac, c’est tout l’avantage de ce secteur. En effet, les candidats ne seraient pas uniquement recrutés d’après leur niveau de qualification, mais davantage sur leur motivation et savoir-être.

Une convention pour encourager l’emploi des personnes réfugiées dans les Pyrénées-Orientales

Si l’UMIH souhaite encourager l’emploi des personnes réfugiées, c’est aussi par vocation sociale. « Il y a une âme familiale dans nos restaurants. Cela nous paraît tout naturel de tendre la main et d’accompagner aussi des personnels motivés et sélectionnés par l’ACAL avant d’être présentés à nos entreprises. » Ces futurs salariés occuperont de façon durable leur emploi, prévient Brice Sannac. En effet, l’idée n’est pas de combler le déficit de personnel en saison.

« Ces personnes, qui ont souvent vécu le pire, ne sont pas en France par le fruit du hasard. Notre but, c’est de faire bénéficier à ces personnes de la qualité de vie que l’on a dans ce pays et du confort de travail que l’on peut avoir dans l’hôtellerie-restauration. » Les entreprises catalanes pourront bénéficier en retour de l’expérience et de l’histoire de vie de ces personnes. Si cette convention s’inscrira au long cours, pour l’heure, elle n’est valable qu’un an. « C’est une convention qui donne du sens à notre engagement professionnel et syndical », assure Brice Sannac. Ce projet a vocation à être déployé partout où c’est possible, sur le territoire national.

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Célia Lespinasse