Article mis à jour le 3 février 2017 à 07:44
Ils étaient 15 à signer leur engagement dans l’armée. Chacun pour des raisons différentes mais tous bien conscients que leur avenir allait changer dès ce nouveau pas franchi.
♦ « Les postes les plus demandés sont ceux de combattants »
Patrick, adjudant-chef chargé du recrutement à la caserne de Perpignan nous confiait : « il y a aujourd’hui 22 candidats pour 1 poste de combattant à pourvoir ! Pour les postes plus techniques ils sont 4 candidats pour 1 poste ». Dans le département en 2016, ils étaient 280, tout corps confondus à avoir franchi le cap de l’engagement. « Dès aujourd’hui ils sont soldats et partent pour 4 mois de formation ».
Clement 22 ans de Rodes, titulaire d’une licence du STAPS a choisi de s’engager pour l’aventure, le patriotisme, la cohésion et l’esprit de groupe. « Je voulais être parachutiste, je me suis décidé en juin dès que j’ai obtenu ma licence. Je suis alors venu au centre d’engagement. Ma famille a quelques inquiétudes mais mon père était parachutiste plus jeune alors il comprend mon choix ». Engagé pour trois ans, le jeune homme semble déterminé et certain de son choix « J’appréhende un peu ma réaction lors de mes premières opérations extérieures mais j’ai vraiment l’impression de savoir dans quoi je m’engage. Je pars mardi pour le 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers« .
♦ Un secteur qui se féminise au fil du temps
Avec 23 % de personnel féminin dans l’armée, l’adjudant Chef Patrick nous précisait que le personnel féminin est celui qui s’engage pour une plus longue durée, pour des carrières plus longues.
Carla, 19 ans de Vinça : « Cela m’est venu comme ça, j’ai passé trois ans avec une classe avec exclusivement que des garçons alors cela ne me fait pas peur. Je passais beaucoup de temps à faire du sport, alors je me suis dit pourquoi pas l’armée…Je pars pour le 1er régiment de Valence et à terme je voudrai travailler dans les transmissions. Mais je veux avant tout être sur le terrain »
♦ « Depuis les attentats il y a eu une volonté d’engagement parmi les citoyens »
Héléne Girardot, Directrice de Cabinet de la Préfecture des Pyrénées Orientales était présente à cette signature du contrat d’engagement. « Depuis les attentats, les mouvements d’engagement ont d’abord porté sur la volonté de porter secours. Nous avons donc mis en place de nombreuses formations aux premiers secours pour répondre à cette demande. Ensuite il y a eu une volonté d’engagement pour aider le pays. La réserve de la gendarmerie et de la police ont connu une forte affluence. Mais il y a aussi une demande d’engagement dans le secteur associatif ». Avec la généralisation de la réserve citoyenne, l’État permet aujourd’hui de servir son pays d’une manière différente. La directrice de cabinet du Préfet indiquait que la Préfecture était dans une phase de recensement pour connaître les besoins et identifier les secteurs sur lesquels il pourrait fournir un complément de moyens ou d’informations.
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