Article mis à jour le 30 novembre 2020 à 13:46
La présidente de la région Ile-de-France et du « mouvement d’idées » Libres fondé au sein du parti Les Républicains était en visite à Perpignan. Objectif pour la fondatrice du mouvement, à l’image d’En Marche qui porta à l’Elysée son actuel locataire : « Incarner une alternative non populiste et crédible à Emmanuel Macron, mais sans jamais flirter avec les extrêmes. Si on veut incarner l’alternance, il faudra rassembler et pas en fusionnant avec le front ! ».
♦ Incarner une certaine droite
Certains parmi la centaine de participants venus écouter Valérie Pécresse, se sont félicités de la voir porter « un ton, une certaine sensibilité de la droite ». Un sympathisant s’est également interrogé sur les moyens de faire « monter à nouveau la mayonnaise » après l’échec retentissant de l’élection présidentielle. Ce à quoi, celle qui apparait souvent comme le parfait opposé de Laurent Wauquiez, a répondu : « Nous sommes dans une période de deuil et c’est normal que l’on ne soit pas totalement crédible aux yeux des français. Il faut juste prendre le temps de juger les hommes les femmes politiques sur ce qu’ils font » faisant ainsi référence à son action en tant que présidente de région mais aussi en tant que fondatrice de Libres.
♦ Malgré son attachement de Valérie Pécresse à sa famille politique, les cadres des LR66 n’ont pas fait acte de présence
Même si Valérie Pécresse nous déclare : « Il n’y a pas de sujets entre eux et nous », l’absence de la toute nouvelle élue présidente des LR66 et adjointe à la Maire de Jean-Marc Pujol interroge quant au soutien que ce dernier pourrait attendre de son parti dans la bataille municipale de 2020. À noter qu’aucun des deux sénateurs Les Républicains n’a également trouvé un moment pour venir saluer Valérie Pécresse.
Chantal Gombert, adjointe de Jean-Marc Pujol à la mairie de Perpignan, est depuis le mois de juillet 2018 la référante locale du mouvement Libres.
À la tribune, elle rappelle « Jean-Marc Pujol est un maire qui incarne les valeurs de Libres, très ferme sur le régalien. Moi je suis une femme d’ordre, l’autorité de la loi est un fondement, mais je suis aussi humaniste et nous nous devons de redonner de l’espoir aux Francais ».
Jean-Marc Pujol, nous déclarait lors d’une interview précédente : « Idéologiquement, je suis dans l’axe d’une droite européenne. Je crois beaucoup en l’Europe et en Valérie Pécresse. C’est une droite qui s’assume, c’est une droite ouverte et pro-européenne. J’ai toujours été là-dedans, je suis quelqu’un de droite et pour l’Europe, c’est aussi simple que ça !”.
♦ Le cahier de Libres sur la sécurité inspiré des méthodes perpignanaises
Valérie Pécresse est venue à Perpignan avec l’objectif de s’inspirer « de ce qui se fait ici et de ce que les élus locaux inventent comme solution ». Après la redaction de 6 cahiers, autour de la santé, le terrorisme, l’immigration ou l’Europe, le mouvement Libres est sur le point de publier son 7ème recueil de propositions. Il s’agira d’un cahier consacré à la sécurité, nous confie-t-elle.
Valérie Pécresse s’est particulièrement intéressée lors de sa visite au centre de contrôle de vidéo-protection de Perpignan. Rappelant que malgré le fait que la sécurité n’est pas une compétence des régions, elle avait signé avec le Ministère de l’Intérieur une convention qui lui permet d’investir dans les commissariats et gendarmeries ou de financer 3 000 caméras dans sa région. Elle a même nommé un vice-président à la sécurité et consacre 20M€ à ce domaine.
Pour rappel, la commune de Perpignan a déjà installé 220 caméras dont 110 sur le centre-ville. Valérie Pécresse, se disait quant à elle également favorable à la reconnaissance faciale et notamment sur les lieux de grands passages comme les gares. Lors de son discours devant les militants, Valérie Pécresse n’a pas manqué de soulevé les manques du Président de la République en matière de sécurité. Notamment le grand écart entre « les déclarations viriles et le manque d’actes qui suivent. Derrière, il ne se passe rien. Il faut plus de fermeté ». Le problème, selon Valérie Pécresse, se situant dans l’application des sanctions.
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