Article mis à jour le 13 juin 2017 à 22:11
Les quatre candidats frontistes qualifiés pour le second tour des élections législatives de dimanche 18 juin, ont choisi de changer leur stratégie pour la campagne électorale d’entre deux tours. Finis les marchés, bonjour le porte à porte.
Alexandre Bolo, Louis Aliot, Sandrine Dogor et Stéphane Massanell affronteront respectivement Romain Grau, Christine Espert, Laurence Gayte et Sebastien Cazenove, 4 duels République en Marche et le Front National.
Le secrétaire départemental du Front National 66, nourrissait encore l’espoir de pouvoir former un groupe parlementaire de 15 députés au Palais Bourbon. Un espoir qui, compte tenu des réserves de voix sur les circonscriptions où le Front National est présent, pourrait être contrarié.
♦ Mobilisation des abstentionnistes
Les quatre candidats aux couleurs de Marine Le Pen ont choisi de tenter de remobiliser les abstentionnistes et d’abord leurs électeurs. Louis Aliot déclarait : « on s’est rendu compte qu’un certain nombre de nos électeurs ne se sont pas mobilisés. J’espère qu’il y aura un sursaut pour ne pas signer un chèque en blanc et venir contrarier la présence hégémonique des députés En Marche à l’Assemblée ».
♦ « Appel solennel aux électeurs de droite »
Louis Aliot lançait « un appel solennel aux électeurs de droite. Les cadres de droite sont orphelins de leur leader et ils sont prêts à parler avec nous. En l’absence de consigne de vote contre nous, tout est possible« . En effet, Daniel Mach, éliminé sur la 1ere circonscription, déclarait dès le soir du 1er tour qu’il ne voterait pas pour Romain Grau. Fernand Siré, député sortant sur le 2ème circonscription « laisse les électeurs qui (lui) ont fait confiance, libres de leur choix pour le vote de dimanche prochain ». Danielle Pagés et Jacqueline Irles, respectivement sur la 3ème et la 4ème circonscription des Pyrénées Orientales ne se sont pas exprimés sur le sujet.
♦ Nouvelle stratégie pour la campagne d’entre deux tours
Louis Aliot, vice président du Front National et secrétaire départemental du FN66 précisait :
« Je vais faire moins de marchés car beaucoup des électeurs que je rencontre sont des vacanciers, j’ai l’impression de faire campagne plus pour Marine que pour moi ! Désormais nous sommes en train de cibler maison par maison dans les endroits où il y a le plus d’abstention ».
♦ Alexandre Bolo choisit d’attaquer son adversaire
Alexandre Bolo est revenu sur le parcours politique de Romain Grau: « Un candidat atypique, sans saveur, sans colonne vertébrale, adjoint aux finances de la ville de Perpignan avec un bilan chaotique ! Il se présente comme du renouveau, mais il se cache derrière une étiquette. Ça me fait penser aux lasagnes qui changent de nom pour cacher la mauvaise qualité de la viande ». Alexandre Bolo qui a débuté son parcours politique à l’UMP veut, entre autre, défendre la laïcité, à l’inverse du « GrauShow » de son rival, qu’il déclare avoir vu à la Résidence Bellevue pour aller rompre le jeûne du Ramadan.
Alexandre Bolo, pourrait compter sur les 398 voix de Philippe Symphorien, candidat Debout La France, présent pour afficher son soutien. Pas certain que ce soutien soit suffisant pour rattraper son retard. En effet, le conseiller municipal d’opposition à la Mairie de Perpignan et attaché parlementaire de Louis Aliot au parlement européen, comptait plus de 5 points de retard lors du premier tour de scrutin.
♦ « Confiance et satisfaction »
Stéphane Massanel et Sandrine Dogor, respectivement en course pour devenir députés sur les 3ème et la 4ème circonscriptions, se disaient « confiants en la mobilisation en masse dimanche ». Le policier national originaire du Boulou, disait aussi compter sur « les voix des électeurs de droite qui seront forcément en (leur) faveur ». Sandrine Dogor, se déclarait « satisfaite par rapport au travail effectué sur la circonscription ». Elle insistait sur sa volonté de « vouloir défendre l’agriculture et lutter contre la désertification ».
Image de UNE prise lors de la conférence de presse du 22 mai 2017.
Revoir les scores complets par circonscription
- À Perpignan, une marche pas bête pour les droits des animaux - 1 octobre 2024
- Revue de presse du 29 septembre, ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 29 septembre 2024
- Perpignan, la rue des Augustins, un symbole des centres-villes en souffrance - 28 septembre 2024