Article mis à jour le 23 mai 2024 à 19:25
Le syndicat Sud a lancé via un communiqué de presse un préavis de grève pour le service propreté de la ville de Perpignan. La déléguée du syndicat dénonce « un point de non-retour dans le dialogue ». En cause ? Une réorganisation du service qui compte 180 agents affectés à 7 secteurs de la ville ; dont 150 sur le terrain.
Sans nier le mal-être dans ce service, l’adjoint à la propreté, Rémi Génis, minimise les difficultés. « Sud fait son job pour tenter de faire quelque chose pour ses adhérents ; mais ce ne sont que quelques personnes ». 30 sur 180 selon l’élu.
Un contexte social de longue date ?
Selon le nouvel élu en charge de la délégation propreté, « le contexte social est affligeant depuis des années ». Il appuie son discours en mettant en cause l’ancienne gestion municipale. « L’ancienne municipalité a fermé les yeux ! Car quand vous avez des burn-outs à répétition et que les psychologues de la ville sont saisis pour faire un audit social, c’est qu’il y a de gros soucis quand même ! ».
Selon l’élu, l’audit social serait en cours depuis juillet 2019. Le syndicat Sud précise dans son communiqué : « un audit interne s’y tient et entend mesurer le mal-être des agents confrontés à un manque de reconnaissance, à la vétusté du matériel, à un management parfois particulièrement agressif (une culture particulière de la sanction, etc.). »
L’élu évoque un échange avec le syndicat. « Ils n’ont pas été habitués à cela. L’idée est vraiment de casser certaines habitudes et de rééquilibrer les secteurs ». En précisant « 30 agents sont concernés par ces changements de secteur. Certains suite à leur propre demande, et ils sont à 2 kilomètres les uns des autres. Mais pour certains c’est un changement énorme ». Rémi Génis évoque néanmoins « un dialogue maladroit sur la forme, ça a été mal fait par les encadrants » ; mais persiste sur le fond.
Vers un dialogue apaisé ?
Pour le syndicat, au contraire « l’instauration d’un turn-over dans les secteurs, à compter de ce 1er février, implique une méconnaissance du nouveau secteur pour l’agent déplacé et entraîne une efficacité moindre, durant la période d’adaptation ». Et de qualifier d’infondées les raisons invoquées pour ces changements.
Le syndicat sollicite « une concertation avisée » afin d’éviter d’être « dans la continuité de la précédente municipalité ». De son côté, l’élu semble également dans une volonté de concertation. « Nous, on essaye de remettre un certain état d’esprit avec un peu de renfort. Des renforts qui se sont bien acclimatés et qui ont semble-t-il gagné la confiance des agents. L’encadrement a été renforcé pour permettre de faire du lien ». Rémi Génis évoque une interview à paraître en fin de semaine réalisée par les équipes de communication de la municipalité.
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