Article mis à jour le 16 avril 2017 à 09:53
La favorite des sondages du premier tour de l’élection présidentielle est venue tenir un meeting à Perpignan devant plus de 1.500 participants. Une manifestation sous très haute protection après les incidents survenus lors de précédents événements durant la campagne. Robert Ménard, Maire de Béziers et Louis Aliot vice Président du FN ont pris la parole avant de laisser la place sur la tribune à Marine Le Pen accueillie en sauveuse de la France par ses supporters. Elle a décliné quelques mesures sur l’Europe, le fonctionnement des institutions et elle promet « la résurrection du peuple souverain ». Un meeting ponctué de « On est chez nous », « On va gagner » ou encore « On est là » quand la candidate rappelle qu’elle a « besoin des patriotes ».
Au lendemain de la venue très discrète de François Fillon, c’est Marine Le Pen qui a rendu visite à une ville qui aux dernières élections a placé le Front National en tête des suffrages.
♦ Marine Le Pen donne une « mission à chaque patriote »
« J’ai une mission pour chaque patriote, chacun d’entre vous, vous devez convaincre un indécis, ou prendre par la main un abstentionniste, afin de doubler la puissance du sursaut patriote dans les urnes et arriver largement en tête le soir du premier tour ».
« Dans 7 jours nous vivrons un jour historique vous pouvez enclencher un sursaut profond, le 23 avril marquera la résurrection du peuple souverain, chacune de vos voix pèsera, ce petit bout de papier que vous prendrez dans vos mains est aussi lourd que celui que déposera Monsieur Gattaz ou Mme Taubira ou Bernard-Henri Levy, pendant la campagne notre voix est filtrée par le système, manipulée, dénaturée, caricaturée, mais le 23 avril chaque voix comptera…Il faut aller voter, TOUS aller voter, pour notre pays, pour nos enfants ».
♦ « La société multiculturelle c’est la société multiconflictuelle » selon Marin Le Pen
La candidate revient sur la volonté d’Emmanuel Macron d’ouvrir la société française à toutes les cultures, « Avec Macron ce sera l’islamisation en Marche et le communautarisme en Marche ».
♦ Marine Le Pen rappelle l’état d’urgence de la France
« Quelle tristesse ici en France nos militaires doivent surveiller nos églises et nos synagogues. Avant hier à Toulon des individus ont menacé une procession en disant vous allez tous sauter vive daesh et cela se passe en France en 2017 ». Elle accuse les autres candidats d’avoir volontairement écarté le thème de la sécurité et de l’identité nationale des français durant la campagne électorale, car dit-elle « Ils ont cherché à taire les sujets centraux que sont votre indépendance et votre sécurité ».
« Pour gouverner j’aurai besoin de vous tous, je serai la Présidente de tous les français et non pas le ministre du Qatar ou de l’Arabie Saoudite ».
♦ Référendum institutionnel et référendum pour la sortie de l’Europe
Marine Le Pen a décliné ses mesures, un premier référendum, immédiatement, pour modifier les institutions, un second dès les 6 premiers mois du quinquennat, pour sortir de l’Europe. Elle conclut ce passage en rappelant qu’elle ne fera « Rien sans l’assentiment du peuple ».
♦ Contre ses concurrents et le système politique économique qui dirige aujourd’hui la France
Elle est contre ce que proposent ses adversaires, « Monsieur Fillon veut supprimer 30.000 communes et Monsieur Macron 25 départements, au profit d’intercommunnalités, qui pourront négocier à Bruxelles sans le peuple ». En rajoutant « Il faut rendre leur argent aux français, il est intolérable que quinquennat après quinquennat les français se voient déposséder du fruit de leur travail. Nous devons lutter contre la gabegie et le gaspillage d’argent public ».
♦ Louis Aliot appelle « à élire une Présidente Nationale » et cite le catalan Joffre pour « grignoter ses adversaires »
Avant l’intervention de Marine Le Pen, le vice président du FN a appelé « tous les français à la résistance. Je demande à tous de rejoindre Marine dans son combat pour la France, pour le peuple, pour se donner les moyens du redressement en élisant une Présidente nationale. Il est temps de redonner à la France un Etat solide avec lequel les français pourront reprendre leur destinée en main. Comme Joffre le catalan qui à la fin de la guerre des tranchées s’écria « je les grignote », alors grignotons les, mesdames et messieurs ! »
Robert Ménard en chauffeur de salle avait rappelé « qu’il fallait se retrouver sur l’essentiel », prenant l’exemple sur la ville qu’il a conquise depuis 2014. Il appelait les indécis « à rejoindre le mouvement sans crainte, sans peur ». Il enjoignait « à ne plus écouter les manipulateurs ».
Crédit photo de la salle Ludivine Paques Photography
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