Article mis à jour le 3 février 2020 à 09:35
Ce 31 janvier, les Perpignanais avaient l’embarras du choix avec pas moins de 3 meetings politiques. L’écologiste Agnès Langevine, le député Rassemblement National Louis Aliot, et le député La République En Marche Romain Grau s’affrontaient à distance dans le cadre des élections municipales.
♦ Après 3 ministres, 4 députés européens veulent peser dans les municipales de Perpignan
Agnès Langevine, Europe Écologie Les Verts, et Louis Aliot, député Rassemblement National, ont fait le choix de convier chacun deux députés européens en soutien. D’un côté, Éric Jadot et Raphaël Glucksmann (EELV et Place publique, apparenté socialiste). De l’autre, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud (anciens Les Républicains devenus Rassemblement National). Tous les quatre s’affrontent au quotidien dans l’hémicycle européen. Ils étaient à Perpignan ce 31 janvier pour soutenir leur candidat à l’élection municipale.
Avant les 4 députés européens, trois ministres avaient fait le déplacement en quelques semaines. D’abord Muriel Pénicaud et Sibeth Ndiaye le 17 janvier dernier. Et, au lendemain du passage de la tempête Gloria, c’est la secrétaire d’État à la transition écologique Brune Poirson qui était dans Les Pyrénées-Orientales.
♦ La droite populaire pour draguer les nostalgiques du « Karcher » de Sarkozy
L’ancien ministre chargé des transports sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani a choisi de rejoindre Marine Le Pen lors des élections européennes de mai 2019. Pour le parti de Louis Aliot, il s’agit d’une stratégie assumée pour attirer les électeurs déçus par Les Républicains.
Thierry Mariani détenteur de la marque « Droite Populaire » n’a pas hésité à reprendre à plusieurs reprises la phrase fétiche de Nicolas Sarkozy. Alors Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy avait déclaré vouloir « nettoyer la cité au Karcher ».
Le néodéputé européen entend également dénoncer « la confusion, voire la collaboration » de ses anciens collègues de parti. Qui n’hésitent pas à « faire des alliances contre nature pour garder leur mandat ». Accusant le maire Les Républicains, Jean-Marc Pujol, d’avoir sollicité le soutien du parti La République En Marche.
Ces deux anciens des LR entendent faire appeler, « dès le premier tour et sans réserve », en faveur de Louis Aliot. Ce dernier représenterait « une réelle alternative ». Ils invitent élus et cadres « qui ne sont pas de gauche à se parler ». Pour Thierry Mariani, Jean-Paul Garraud et Louis Aliot, « la droite est le trait d’union entre l’ancien et le nouveau monde ».
Louis Aliot face à l’auditoire tout acquis à sa cause du Palais des congrès a déclaré entre autres : « Macron, c’est le mépris de classe, quand nous nous voulons le respect populaire ». Avant de faire le constat de l’état de la ville de Perpignan et de lister ses propositions en matière de sécurité ou de stationnement.
♦ Pour Agnès Langevine, « Perpignan la Catalane a d’autres perspectives que ce repli frileux au pied du Castillet »
À la tribune, avant Agnès Langevine, Ségolène Neuville et Hermeline Malherbe, respectivement secrétaire départementale du Parti Socialiste et présidente socialiste du Conseil départemental, ont pris la parole. Le président du parti EELV, Yves Jadot et Raphaël Glucksmann ont ensuite « chauffé la salle » avant le discours de la candidate.
Face à son public, Agnès Langevine a pu décliner les grandes lignes de son objectif municipal. « Le mandat du siècle » selon celle qui est également vice-présidente à la Région. Pour la candidate, il s’agit « de préparer la ville au choc climatique, pour ne pas subir ». Et faire de Perpignan « la capitale de la nouvelle économie climatique grâce aux gisements d’énergies renouvelables très concurrentiels. Mais pas seulement, elle entend également « rendre la ville résiliente et réparer Perpignan. Recoudre son tissu urbain, recoudre son tissu social. Car, il n’y aura pas d’écologie sans justice sociale ».
La candidate n’a pas manqué de tacler la majorité municipale : « Un clan, un réseau de pouvoirs clientélistes qui n’a pas su endiguer la montée du repli identitaire et la montée du Front National ».
♦ Le buffet catalan du député Romain Grau au satellite du Parc des expositions
Au satellite du parc des expositions, Romain Grau était acclamé, selon le candidat, par 1.700 personnes. Il avait choisi, pour préparer l’ambiance, la chanteuse Sarah Lou et l’ancien maire Jean-Paul Alduy. Après la prestation du candidat au fauteuil de maire, les présents étaient conviés à déguster un buffet catalan.
À l’issue de l’événement, le candidat a dévoilé via un communiqué de presse une partie de sa liste. « Isabelle de Noëll-Marchesan, Michel Pinell, Josianne Cabanas, Jean-Michel Henric et Brice Lafontaine » anciens membres du groupe majoritaire de Jean-Marc Pujol, sont désormais dans la liste « Pour Perpignan ». Parmi les personnalités citées, Romain Grau indique Jean-Paul Alduy (ancien maire), Jacques Cresta (ancien député socialiste) et Clotilde Font (ancienne numéro 2 de la liste portée Louis Aliot en 2014).
- « D’une rive à l’autre », Hélène Legrais raconte l’arrivée des pieds-noirs à Port-Vendres - 22 décembre 2024
- Revue de presse du 22 décembre : Ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 22 décembre 2024
- Tribunal de Perpignan : Arrivée de la présidente, dévoilement du projet architectural, les nouveautés 2025 - 20 décembre 2024