Article mis à jour le 20 septembre 2022 à 14:25
Lors de l’inauguration de son local de campagne, Louis Aliot, député Rassemblement National de la 2e circonscription a rappelé l’importance des élections municipales de 2020. Pas seulement pour Perpignan et sa mairie, mais également pour le département, et la Région. Robert Ménard, maire de Béziers et soutenu par le RN, a « parrainé » la permanence dans un immeuble bourgeois de la rue Mailly. Signe supplémentaire de l’importance de la conquête de Perpignan dans la stratégie du RN dans « la reconquête de la région ».
Pour Perpignan, le favori des sondages pour la mairie ne cache pas que son travail de rassemblement des droites paye. Les premiers noms de sa liste sans étiquette devraient être dévoilés avant le mois de décembre. Mais certains déçus d’autres formations s’affichaient déjà lors de l’inauguration de la permanence.
♦ Le député Louis Aliot attire d’anciens soutiens de la droite municipale
Alors que Jean-Marc Pujol est toujours officiellement dans une phase de réflexion pour savoir quand annoncer sa candidature, certains en ont semble-t-il eu assez d’attendre. C’est le cas, par exemple de cette ancienne membre du Mouvement Libres 66, initiée par Valérie Pécresse. Un mouvement dont la référente locale est Chantal Gombert adjointe au maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol.
Questionnée sur son soutien, cette ancienne directrice de l’office des HLM de Perpignan nous confiait : « Dans le mouvement Libres, je n’ai pas vu mon avantage personnel, alors que là oui ». À la question de savoir si elle escomptait figurer sur la liste des colistiers de Louis Aliot, cette dernière répond par l’affirmative. « Oui, je pense être sur la liste, Monsieur Aliot a tenu compte de mon parcours, de mes compétences. Quant à ma place, c’est Monsieur Aliot que décidera. Mais quoi qu’il en soit, je le soutiendrai ».
Pourtant sur le casting de sa liste, Louis Aliot se défend de jouer les « mercatos » avec les déçus du « pujolisme ». « J’ai toujours la main tendue, mais je ne fais pas un mercato. Je table surtout sur des profils nouveaux. Je ne vais pas chercher d’anciens élus car cela m’a valu des désagréments par le passé ». Louis Aliot faisait notamment référence aux défections de Clotilde Font, élue à la mairie sur la liste Rassemblement Bleu Marine en 2014, et devenue un ardent soutien du candidat LREM. Sans oublier, Jean-François Fons, ancien UMP et élu aux régionales de 2015 sous l’étiquette Front National. Ce dernier avait choisi de s’éloigner du parti au lendemain du débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle.
♦ Le programme des Municipales de Louis Aliot dévoilé en janvier 2020
Le cadre RN a choisi de s’afficher sans étiquette pour cette campagne. Questionné sur son programme pour Perpignan, le député déclare être en phase de travail. Louis Aliot a tout de même dévoilé certains enjeux majeurs de l’élection municipale de Perpignan : « Son image est liée à l’insécurité qui y règne, à sa pauvreté, sa précarité et son absence de développement économique ». Louis Aliot d’insister : « Pour qu’il y ait de l’activité, il faut de la sécurité. Et pour cela, il faut une réorganisation de la police municipale. Il faut aussi rendre ce territoire plus attractif pour les entreprises ».
♦ Louis Aliot, le « Chirac de la droite » selon Robert Ménard
Celui qui se présente pour la 3e fois consécutive avec l’étiquette de favori a été qualifié de « Chirac de la droite » par Robert Ménard. Un qualificatif faisant référence à la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995 après 2 échecs.
Aujourd’hui, les prétendants au fauteuil de maire tentent de sortir en deuxième position au soir du 1er tour de l’élection municipale à Perpignan. Une place qui, en cas de duel avec Louis Aliot, pourrait faciliter la victoire à ce challenger. Car le scénario serait tout autre en cas de triangulaire, voire de quadrangulaire. Pour rappel, toute liste qui recueille plus de 10% des suffrages peut accéder au second tour de l’élection.
En 2014, malgré ses 11,87%, la liste du Parti Socialiste avait choisi de renoncer pour « faire barrage au Front National ».
♦ Au-delà des Municipales de Perpignan, les scrutins des Départementales et des Régionales
Pour Louis Aliot et Robert Ménard, « les électeurs doivent être conscients qu’on ne joue pas que la municipale ». Pour Louis Aliot, en France, le système politique est en train de changer. « Il y a une recomposition en marche, et elle part des élections municipales. Elle fera ensuite tache sur les départementales, et les régionales ».
Questionné sur une éventuelle candidature au département ou à la région, Louis Aliot décline. « Je ne serai pas candidat. Si je suis maire de Perpignan, je ne m’occuperai que de Perpignan. Je ne serai pas candidat au reste, mais j’aiderai évidemment l’ensemble des forces à battre les socialistes et à être à la tête de la région Occitane Pays catalans ».