Article mis à jour le 23 octobre 2017 à 21:44
Après la passe d’armes qui avait eu lieu en 2016 en plein conseil municipal entre l’adjoint à la rénovation urbaine et le député, vice président du Front National et conseiller municipal d’opposition, c’est Olivier Amiel qui attaque le premier. La réponse de Louis Aliot n’a pas tardée, envoyée dès dimanche par un post rappelant les ambitions d’Olivier Amiel de briguer la Mairie de Perpignan en 2020 : « En réponse à celui qui voudrait être calife à la place du calife à Perpignan ».
♦ Les élections municipales de 2020 en ligne de mire
C’est Olivier Amiel qui prend l’initiative de décocher la première flèche. Comme en 2016, il reproche à Louis Aliot son absence, cette fois au sein de Perpignan Métropole. L’élu à la politique de la ville de titrer la publication sur son blog : « Le bilan de mi-mandat du très absent Louis Aliot à Perpignan ». Reprenant ainsi la rhétorique déclinée en ce moment par Jean Marc Pujol lors de ses réunions publiques de Mi-Mandat. Olivier Amiel révèle les statistiques de présence du nouveau député de le 2ème circonscription des Pyrénées Orientales. « Pour le conseil municipal, Louis Aliot a séché 12 séances sur 26, soit un taux d’absentéisme de 46%. C’est beaucoup, mais c’est encore pire à la Communauté urbaine avec seulement 10 présences sur 28 » ; Absentéisme porté à 65% en rajoutant l’absence de Louis Aliot au conseil communautaire du 23 octobre. Ce que l’élu Les Républicains explique par « un manque de sérieux » de l’élu d’opposition ou « une manque d’intérêt pour les perpignanais. Ou les deux à la fois ».
♦ « Le jour où je serai maire de Perpignan … »
Louis Aliot répond en attaquant Olivier Amiel sur son « girouetisme », qualificatif duquel il aime affubler ses adversaires. Louis Aliot faisant référence au parcours politique d’Olivier Amiel qui était chevènementiste et dans l’opposition avant de rejoindre la liste de Jean-Marc Pujol en 2014.
Le député Front National de se lancer dans une longue liste de ce qu’il juge comme les fruits de la politique de l’équipe municipale : « insécurité, communautarisme, chômage, pauvreté, misère sociale, augmentation de la fiscalité et nouvelles taxes locales (via la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole), naufrage du centre ville commerçant… »
L’élu frontiste de faire la liste de ses déplacements en circonscription, déplorant l’absence des élus de Perpignan Métropole, qu’il attribue à un manque d’intérêt électoral. Il en profite pour égratigner celui qui apparaît chaque jour d’avantage comme son principal rival pour prendre le fauteuil de Jean Marc Pujol* en 2020 : « Contrairement à Romain GRAU, député de La République En Marche !, que vous avez soutenu et votre ancien patron à la mairie, je n’ai pas quitté mon mandat de conseiller municipal de Perpignan… » Louis Aliot de conclure en forme d’avertissement, « le jour où vous vous en rendrez compte… ce sera trop tard. Comme d’habitude ! Les électeurs vous auront chassé de la Loge… Ne vous inquiétez pas M. AMIEL, le jour où je serai maire de Perpignan, je serai là ».
*Pour rappel, Monsieur Pujol n’excluait pas de briguer un nouveau mandat. Lors des voeux à la presse en janvier 2017, il avait répondu au sujet de sa candidature : « Je ne l’exclus pas mais je ne l’annoncerai qu’en milieu d’année 2019″.
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