Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 15:34
Ce sont les premiers à se lancer dans la bataille des élections européennes qui se tiendront le 23 et 26 mai 2019 pour élire les députés européens. Francis Daspe, secrétaire départemental du PG 66 et porte parole de la France Insoumise dans les Pyrénées-Orientales, a détaillé les ambitions et invité à la rentrée politique du PG66. Une rentrée qui se tiendra le 21 août à Thuir en présence de René Revol, maire de Grabels et membre de la France Insoumise. Objectif pour la séquence 2019-2022 « détourner l’avion [France] sans être un bagage accompagné ». Francis Daspe faisant ainsi référence au Parti Communiste siégeant au sein du Conseil Départementalt des Pyrénées-Orientales, qu’il qualifie de « bagage accompagné » du Parti Socialiste et donc sans poids politique.
♦ « Les gens nous écoutent et surtout se souviennent de 2005*, un déni de démocratie absolue »
Le parti, né de la scission avec le Front de Gauche en 2015, compte 150 adhérents localement et entre 8 et 10 000 au plan national. Sa devise : « La République, l’éco-socialisme et l’insoumission ». Sa stratégie : « La France Insoumise », mouvement qui compte pas moins de 500 à 600 000 sympathisants. Questionné sur sa capacité à pouvoir un jour mettre en place ses propositions, Francis Daspe répond : « Notre action politique s’inscrit sur le long terme, nous sommes dans la séquence 2019-2022 et là on détournera l’avion sans être un bagage accompagné »
♦ « Plan A, puis plan B si le plan A ne fonctionne pas »
Alors, nous ne sommes pas dans l’Agence tout risque, mais Catherine David, candidate aux élections législatives sous les couleurs de la France Insoumise, n’hésite pas quand il s’agit d’échafauder des plans.
Le plan A désigne la renégociation des traités européens envisagées par Jean-Luc Mélenchon en cas d’accession au pouvoir. Francis Daspe confirme les tractations avec 6 pays désireux de modifier les règles de ces traités : la Grèce, le Portugal, les Pays Scandinaves et l’Allemagne. Un parti italien serait également favorable à cette optique et des discussions sont en cours avec un parti slovène.
Le plan B n’interviendrait qu’en cas d’échec du plan A, et c’est là que les peuples seraient interrogés pour savoir s’il souhaitent un Frexit, à l’image du Brexit.
♦ « Pas touche à la souveraineté populaire » : pétition en cours
Parce que selon le Parti de Gauche, l’Union Européenne telle qu’elle se présente aujourd’hui « souffre d’une profond déficit de démocratie ». La gauche de la gauche appelle à signer une pétition afin que mettre fin « au déni de démocratie » né de l’adoption du Traité de Lisbonne, en contradiction totale avec le refus exprimé dans les urnes lors du référendum de 2005.
Une pétition qui appelle à « inscrire dans la constitution l’obligation d’adopter par référendum tout nouveau traité européen ». Cette demande serait valable dès lors pour tous les traités comme par exemple le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA), accord économique de libre-échange entre le Canada et l’Europe.
♦ Observatoire de la vie quotidienne avec en ligne de mire les Municipales
L’Observatoire de la vie quotidienne est une déclinaison de la démarche nationale lancée par la France Insoumise « contre la pauvreté sous toutes ses formes ». Mickael Idrac, à la tête du mouvement perpignanais, indiquait en mai dernier, lors de son lancement que « L’Observatoire citoyen de la vie quotidienne [avait] fait de la lutte contre la pauvreté et la pauvreté sa priorité. Redonner du pouvoir d’achat aux citoyens de Perpignan par des politiques locales constitue le fil rouge de son action. L’égalité républicaine ne doit plus être un vain mot : tous les acteurs ont à organiser concrètement une juste répartition des richesses. Plus que jamais, la mise en scène du bien-vivre est à l’ordre du jour à Perpignan ».
[Francis Daspe confirme aujourd’hui que cet observatoire est aussi un moyen pour chacun de parler des dossiers de Perpignan, stationnement, tarif des cantines scolaires, ou encore le quartier Saint-Jacques dont les démolitions sont au coeur d’une polémique estivale.
*En 2005, les français avaient été appelés aux urnes pour voter pour ou contre la nouvelle constitution européenne. Malgré le votre négatif de la France, le gouvernement de Nicolas Sarkozy fera voter par le parlement le Traité de Lisbonne, que de nombreux experts qualifient de simple réécriture de la Constitution refusé par les français.