Article mis à jour le 12 novembre 2023 à 18:36
Ainsi à Perpignan, il y aura non pas une, mais deux manifestations contre l’antisémitisme. Après l’appel à la marche civique parisienne du dimanche 12 novembre par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, l’association des Maires de France, en accord avec le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale, appelle à des rassemblements silencieux devant les préfectures.
De son côté, Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président RN, maintient son rassemblement devant le Castillet à 10h ce dimanche, avec notamment le dévoilement d’une banderole en soutien aux otages israéliens. Quelques heures plus tard, à 15h, un second rassemblement se tiendra donc devant la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Un rassemblement «pour retrouver la sérénité»
Pour Edmond Jorda, président de l’association des maires dans les Pyrénées-Orientales, la société a besoin de retrouver sa sérénité. «Il y a une grande tension dans notre pays, il y a des choses qui sont inadmissibles. On attaque nos concitoyens par rapport non pas à ce qu’ils font, mais à ce qu’ils sont et ça c’est inacceptable. C’est notre pacte républicain qui est attaqué.»
En accord avec le président du sénat et la présidente de l’assemblée à l’initiative de la marche parisienne, l’association des maires de France et des collectivités appelle à un rassemblement devant chaque préfecture le dimanche 12 novembre à 15h. «Face à la montée brutale de l’antisémite, c’est l’unité même de notre nation qui est en cause et que chaque citoyen doit défendre.» À Paris, face à la montée des actes antisémites en France, les citoyens sont appelés à marcher au départ des Invalides. Le 7 novembre, un mois jour pour jour après les attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet signaient une tribune dans le Figaro.
«Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons». Alors que les actes antisémites se multiplient* en France, le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale appelaient à un sursaut, «pour manifester clairement que la France n’accepte pas l’antisémitisme et que les Français ne se résignent pas, et ne résigneront jamais à la fatalité des haines.»
Ce 9 novembre, Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, annonçait sa participation au rassemblement convoqué par l’AMF à Perpignan. Via un communiqué de presse adressé aux rédactions, elle déclarait : « Personne ne peut feindre de découvrir cette montée de l’antisémitisme depuis 20 ans. En Occitanie, nous ne savons que tristement que l’antisémitisme terrorise, blesse, tue, meurtris à jamais par les attentats de Toulouse et Montauban. Au vu de notre Histoire et des valeurs que porte notre République, nous ne pouvons accepter qu’une partie de la population soit prise pour cible en raison de son origine ou de sa confession. Baisser les bras devant la banalisation de ces actes représente un réel danger pour notre pays, sa cohésion et son unité ».
Ce 8 novembre, le ministère de l’Intérieur dénombrait 1.159 actes antisémites perpétrés en France
Depuis la parution de cette tribune, les polémiques sont légion, et notamment avec les déclarations favorables des partis à droite de l’équipier politique. Marine Le Pen et Éric Zemmour déclarant qu’ils en seraient et appelant leurs électeurs à marcher également. Après ces positions, l’extrême gauche refusant de se joindre à un cortège avec des membres de l’extrême droite. Au final, depuis la parution de cette tribune d’union nationale contre l’antisémitisme en France, le débat se cristallise autour des politiques présents ou non. Au contraire, selon Edmond Jorda, également maire de Sainte-Marie-la-mer, peu importe d’où vient l’appel à rassemblement du moment qu’il n’est pas à l’appel d’un parti ou d’une organisation politique.
En 2019 déjà Perpignan s’était mobilisé contre l’antisémitisme
À l’époque, c’est la gauche qui avait appelé à se réunir pour dénoncer les actes antisémites en marge du mouvement des Gilets jaunes. Sur la place de la République de Perpignan, la présidente Socialiste du département, et le maire Les Républicains de Perpignan se tenaient côte à côte derrière la banderole « Tou.te.s uni.e.s contre le racisme et l’antisémitisme ».
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