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Perpignan contre le racisme et l’antisémitisme

Article mis à jour le 9 novembre 2023 à 16:58

Les actes antisémites ont augmenté de 74% en 2019. Au-delà de ce chiffre, c’est l’agression antisémite du philosophe, essayiste et académicien Alain Finkielkraut lors de l’acte XIV du mouvement des Gilets Jaunes qui a suscité la mobilisation de la classe politique française.

Une agression verbale qui fait suite à la découverte des croix gammées sur des portraits de Simone Veil* qui repose depuis peu aux côtés des grands Hommes de la nation. Ou encore la vitrine parisienne marquée en lettres jaunes du mot « juden« , traduction de « juifs » en allemand. Des actes qui rappellent les heures sombres des années 30.

La quasi-totalité de la classe politique perpignanaise unie contre le racisme et l’antisémitisme

Le Parti socialiste a invité l’ensemble des partis politiques, à l’exception du Rassemblement National, à se mobiliser contre l’antisémitisme. « Nous portons dans le débat public des orientations différentes, mais nous avons en commun la République. Et jamais nous n’accepterons la banalisation de la haine. C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des Français pour dire ensemble : « NON, l’antisémitisme, ce n’est pas la France ».

À Perpignan rendez-vous était pris sur la Place de la République ce mardi 19 février à 18h30. Parmi les 500 personnes réunies à Perpignan, des élus ou des membres de La République en Marche, du parti Les Républicains, du Parti socialiste, de la France insoumise, des Partis de gauche et du PCF. Le Rassemblement National, non convié, avait par un communiqué de presse de Louis Aliot, responsable local, manifesté sa colère d’avoir été « volontairement écarté par le PS de la manifestation de ce jour contre l’antisémitisme ».

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Prises de parole à la synagogue

Après la mobilisation sur la place de la République, le Préfet, les représentants religieux et les élus ont répondu présent à l’appel du président de la communauté juive des Pyrénées-Orientales, Daniel Halimi.

Avant d’égrener la liste macabre des victimes visées seulement à cause de leur confession juive, le président de la communauté juive de Perpignan déclarait :« quand bien même nos ennemis arriveraient-ils à rayer l’ensemble des juifs de la carte du monde ? Le racisme serait-il éradiqué pour autant ? NON, car après viendrait le tour des musulmans où des Asiatiques, voire des francs-maçons. Bref, un ensemble de minorités qui, toutes mises bout à bout, forment une belle majorité riche de ses différences. Notre belle patrie France. »

La représentante du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) dans le département, Corinne Serfati, rappelait que « l’antisémitisme était le problème de la République ». Le CRIF « se réjouit de constater que tous les partis ont pris conscience que l’antisémitisme concerne tous les Français ». Néanmoins, le conseil « attend de voir les actions concrètes et réelles que les partis politiques vont mettre en œuvre pour lutter, d’une manière efficace, contre l’antisémitisme qui empoisonne notre république ».

Parler d’une seule voix

Le Maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol se montrait particulièrement déterminé : « Il faut nommer les choses, ce totalitarisme qui se cache sous les propos d’une religion et qui devient une forme d’islamisme terroriste ». 

Hermeline Malherbe, présidente du Conseil départemental, a mis l’accent sur le besoin de modération dans les réseaux sociaux, mais aussi sur la pédagogie à l’école. Car, rappelait-elle : « Être antisémite aujourd’hui, c’est être contre la République ». 

Le Préfet du département, Philippe Chopin a rappelé que sa présence aux côtés de la communauté juive de Perpignan était « un honneur et un devoir ». Il a martelé « nous ne saurons jamais accepter quelques formes d’intimidation ou de violence sur notre territoire ». Il entendait par sa présence faire passer le message de fermeté de l’État français : « nous ferons tout pour que l’antisémitisme recule ». 

*Simone Veil, rescapée des camps de la mort, devient une icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France grâce au vote de la loi votée en 1974, loi dépénalisant le recours par une femme à l’interruption volontaire de grossesse. Avant la loi Veil, de nombreuses jeunes femmes mourraient ou étaient mutilées à vie en ayant recours à des avortements clandestins.

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Maïté Torres