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À Perpignan, ce rugbyman de l’USAP fait la dictée au profit d’ELA

À Perpignan, ce rugbyman de l’USAP fait la dictée au profit d’ELA

Article mis à jour le 21 octobre 2024 à 11:28

Ce jeudi 17 octobre 2024, l’école Pierre de Coubertin accueillait Bruce Devaux, pilier gauche de l’USAP, à Perpignan. Pas de mêlée au programme pour le rugbyman mais une dictée, au profit de l’association ELA. En France, 3 à 6 enfants par semaine naissent atteints de leucodystrophie, un ensemble de maladies génétiques touchant les fonctions vitales.

Le temps maussade n’aura pas eu raison des festivités. Réunis dans la cour de l’école, les enfants trépignent d’impatience à l’idée de rencontrer le sportif. « C’est la première fois que je participe à ce type d’événement. C’est une cause qui me tient à coeur et c’est cool de se retrouver avec les jeunes, ça leur fait plaisir ! », nous confie Bruce Devaux. Loin du concours d’orthographe, la dictée ELA est un moyen de sensibiliser les enfants au combat contre la maladie. Cette année, le texte intitulé « Les deux mondes » a été rédigé par le prix Goncourt 2023, Jean-Baptiste André.

La dictée ELA lue par un joueur de l’USAP

L’opération ELA permet de soutenir la recherche à travers trois temps : la dictée, le cross « Mets tes baskets et bat la maladie », et une collecte solidaire. « Nous essayons d’y associer une personnalité, l’important pour nous c’est que les enfants aient une projection ! Et qu’ils se rendent compte que cette cause est universelle », assure Florence Rodor, directrice de l’établissement. Joueur professionnel à Toulon, Bruce Devaux vient d’intégrer l’USAP. Devant les classes de CM1 et CM2 réunies, le rugbyman se prête au jeu des questions. « Cela fait combien de temps que vous jouez au rugby ? », « Combien de temps consacrez-vous au sport chaque jour ? », « De quoi sont constitués vos repas en tant que sportif ? » Le colosse ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire.

DICTEE ELA ECOLE PERPIGNAN BRUCE DEVAUX USAP

Alors qu’il visionne un match France-All Blacks avec son père, le petit garçon tombe d’admiration pour le ballon ovale. « J’ai commencé à jouer il y a 18 ans, j’ai gravi les échelons et je suis devenu professionnel », raconte-t-il. Quant à la dernière question, s’il n’est pas diététicien, le sportif nous révèle que ses repas sont très protéinés. La directrice projette au tableau quelques séquences d’un match. On y voit le sportif « coller un caramel » ou marquer un essai sur le terrain, pour le plus grand bonheur des enfants.

Ce moment de complicité passé, place à la dictée ! Le sportif débute sa lecture du texte, un peu trop vite au goût des élèves. Les petites mains n’arrivent pas à suivre la cadence. Alors qu’il arrive à la fin de son paragraphe, certains retardataires n’ont rédigé que quelques mots sur leur copie. « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas noté ! », souffle une petite fille à l’attention de son camarade. L’essentiel aujourd’hui, c’est de comprendre la portée du texte. Bruce Devaux ne se décourage pas et reprend sa lecture… du début ! Défi relevé pour le sportif, qui ne s’était pas prêté à l’exercice depuis de nombreuses années. « Cela crée des souvenirs pour eux comme pour moi », sourit-il, avant de s’adonner à une séance dédicaces.

L’école Coubertin ambitionne d’améliorer la mixité scolaire

Sophie Nou est enseignante « référente mixité » au sein de l’établissement. Un poste qui a été spécialement conçu pour l’école Pierre de Coubertin, située à la frontière entre le quartier Saint-Gaudérique et Saint-Jacques. « Nous souhaiterions passer en REP+, mais au vu du contexte politique et financier, ce n’est pas possible dans l’immédiat », regrette-t-elle. Malgré un besoin important sur l’école, la refonte de la carte scolaire des réseaux prioritaires n’est pas d’actualité. Il faudra attendre la rentrée 2025, d’après les annonces du ministère de l’éducation nationale.

En attendant, Sophie a pour objectif de pallier ce manque de mixité autour de plusieurs axes de travail. Pour ce faire, l’enseignante organise des ateliers parents-enfants ou travaille des fondamentaux par le jeu. « Nous avons un gros travail sur l’attention et la concentration, sans ça, on ne peut pas accéder aux autres apprentissages. On travaille aussi sur les compétences psychosociales, à partir de la petite section. »

Le dernier volet est dédié à la communication vers l’extérieur. « Nous mettons en avant tout ce qui est fait sur notre école, pour faire connaître notre établissement et tenter de ramener de la mixité. » Si le public d’une école devrait être mixte, l’enseignante constate depuis quelques années une importante fuite des élèves vers les écoles aux alentours, notamment au profit des établissements privés.

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Célia Lespinasse