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Dans les Pyrénées-Orientales, Stéphan poursuit son tour de France à pied

Dans les Pyrénées-Orientales, Stéphan poursuit son tour de France à pied

Ces derniers jours, Stéphan Llorca, 35 ans, a longé le littoral catalan dans le cadre de son tour de France à pied. Originaire du Gard, cet ancien libraire a tout lâché il y a un an pour vivre l’aventure de sa vie. Après quinze mois de marche et près de 11 000 kilomètres parcourus, le randonneur nous livre son parcours. Crédit photo Facebook Steph Road Llorca.

Il y a un an, suite à la vente de son commerce, Stéphan décide de se consacrer à sa passion, la randonnée. « J’ai passé un diplôme de guide et j’ai commencé à organiser des excursions par chez moi. Petit à petit, j’ai eu envie de découvrir le reste de la France », nous raconte-t-il.

Un tour de France qui fait rêver jusque dans les Pyrénées-Orientales

Stéphan n’a pas froid aux yeux. Si pour certains, tout quitter du jour au lendemain peut être terrifiant, l’ancien libraire ne regrette pas son choix une seule seconde. Un mode de vie qui attire de plus en plus de personnes en quête de liberté. « C‘est peut-être pour ça qu’il y a autant de monde qui me suit sur les réseaux sociaux. Beaucoup de gens ont envie de le faire, ça les fait rêver. À chaque fois, je me dis que j’ai vécu une journée incroyable, et puis, le jour suivant surpasse encore mes attentes. On ne se lasse pas. »

Sur une carte, Stéphan trace son parcours. Le 29 mai 2023, il part à l’aventure avec son sac à dos rempli de quelques affaires de rechange et d’un sac de couchage. « Le minimum, je n’ai rien pris de plus ! », affirme-t-il. Après avoir arpenté les Hautes-Pyrénées et le Pays basque, le randonneur décide de prolonger son périple jusqu’aux Pyrénées-Orientales.

Ce mercredi, Stéphan arrive à Argelès-sur-Mer. « J’ai longé toute la côte, en commençant par Leucate, Le Barcarès, Sainte-Marie et Canet-en-Roussillon. Je vais aller jusqu’à la frontière, après Collioure, je reviendrai à Perpignan. » Avant de retourner dans son Gard natal, le randonneur devrait aussi traverser le pays Cathare. « Mon itinéraire peut varier selon les personnes que je rencontre. Demain, je vais faire une sortie en mer pour aller voir les dauphins ! » 

« Ce qui m’a le plus marqué, c’est le côté humain »

Sur sa page Facebook Steph Road Llorca, qui compte près de 43 000 followers, le randonneur partage de nombreuses photos de ses étapes. Elisabeth le suit sur les réseaux sociaux depuis un certain temps. Avec son mari, Georges, ils sont partis à sa rencontre au Barcarès. « Il devrait venir manger chez nous ce week-end », se réjouit Georges. « Au fil de son voyage, il rencontre des personnes différentes, il reste une nuit chez un tel puis il repart… On l’a vu passer à côté de la maison de ma belle-soeur ! J’ai reconnu l’endroit car on se balade sur le sentier voisin. »

Ces rencontres fortuites sont sûrement ce qui a le plus marqué le randonneur. « Je savais déjà que la France était belle, j’ai vu des paysages incroyables ! Mais ce qui m’a le plus touché, ça reste quand même les rencontres humaines et la convivialité des gens, l’hospitalité que j’ai reçue dans tous les départements où je suis passé. »

Si au départ, c’est surtout via les réseaux sociaux qu’on le contactait, aujourd’hui, Stéphan est connu comme le loup blanc. « Je viens encore de croiser deux personnes qui m’ont reconnu et m’ont dit que c’était super ce que je faisais ! », sourit-il. Sur les réseaux sociaux, la communauté de Stéphan grandit à vue d’oeil, la médiatisation autour de son tour de France à pied a aussi contribué à sa popularité. Certaines écoles ont même contacté le randonneur pour qu’il discute avec les enfants de son parcours dans l’hexagone. Des instants que Stéphan qualifie d’exceptionnels.

« C’est vraiment un voyage humain, il y a ce côté partage qui me plait beaucoup. Ce qui peut être difficile, c’est la distance avec ses proches, mais on n’a pas le temps d’y penser. On vit tellement de choses intenses, on passe d’une famille à une autre, on rencontre des gens en permanence », assure le randonneur. 

Un voyage immortalisé dans un livre

Durant ces 450 jours de marche, Stéphan a aussi vécu des coups durs, toujours compensés par tous les moments d’émotion qu’il a pu vivre. « Physiquement, je n’ai pas eu à me plaindre, à part quelques problèmes au dos de temps en temps, rien ne m’a vraiment empêché de marcher. C‘est plus le temps qui a été compliqué, dans le Nord, en Bretagne, où il a beaucoup plu », se remémore-t-il. 

Stéphan a eu la chance de découvrir la Bretagne, une région où il est resté trois mois. « Forcément, on en découvre beaucoup plus sur le territoire et on se rend compte de sa beauté. Il n’y a quasiment eu aucun jour où je n’avais rien à voir. Il y a toujours plein de choses à découvrir. »

Si son tour de France touche bientôt à sa fin, Stéphan imagine mal son retour à une vie normale. « Je vais retrouver mes proches et me concentrer sur l’écriture de mon livre », confie-t-il. « Je veux raconter une histoire sur tout ce que j’ai vécu. » Le 13 octobre prochain, de retour dans son village, Stéphan compte organiser un grand rassemblement avec toutes les personnes qui ont croisé sa route. 

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Célia Lespinasse