Article mis à jour le 20 avril 2017 à 17:55
Le Cercle Algérianiste a choisi le tribunal de Perpignan pour déposer une plainte à l’encontre du candidat à l’élection présidentielle. Une plainte pour délit d’injure par voie de presse suite aux propos tenus en février dernier lors d’un déplacement en Algérie par Emmanuel Macron. Ce dernier avait déclaré : « la colonisation fait partie de l’Histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité ». Aux côtés de Thierry Rolando et de Suzy Simon Nicaise respectivement président(e) du cercle algérianiste national et local, on a pu voir le Maire de Perpignan, le Président du parti Les Républicains ou la référente locale de François Fillon venus rappeler que ces déclarations étaient « un contresens historique et une insulte à la mémoire de ceux qui se sont battus ».
♦ Le mur des 2 400 disparus d’Algérie entre 1954 et 1963
Ce mémorial inauguré en 2007 à Perpignan est depuis quelques jours l’objet de nombre de visites. Jeudi dernier, François Fillon y avait, lors d’une visite éclair, déposé une gerbe pour rendre hommage aux harkis et rapatriés d’Algérie. Robert Ménard, Maire de Béziers et soutien de Marine Le Pen avait appuyé la manifestation via une déclaration sur les réseaux sociaux. Cela avait fait croire qu’il aurait pu se rendre au mémorial l’après-midi même du mouvement organisé devant le palais de justice.
Des disparus dont les familles brandissaient les portraits devant le tribunal pour appuyer l’affront fait par ces paroles. Thierry Rolando de rappeler que « les drames ne sont jamais à sens unique, on ne peut oublier les massacres dont ont été victimes les Français d’Algérie et les Harkis. Il ne peut pas y avoir de vision hémiplégique de l’Histoire. Nous porterons cette plainte jusqu’au bout n’en déplaise à Monsieur macron ! » ; qui avait, selon le président du Cercle Algérianiste, demandé le retrait de cette plainte.
♦ 2 000 euros de consignation pour prouver « le sérieux et la motivation du plaignant »
En l’occurence le cercle algérianiste qui ne désarmera pas face à ce que l’avocat Gilles William Goldnadel qualifiait de « poison de la détestation de la France ». Ce dernier déclarait : « J’ai été effrayé et stupéfait que quelqu’un que je croyais responsable apporte sa pierre à l’édifice de la détestation de la France en terre algérienne. Ma sévérité peut difficilement être résumé par de simples propos. C’est pour cela que j’apporte mon aide au Cercle Algerianiste ».
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