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Les Pyrénées-Orientales gagnent 3 700 habitants par an : quelles communes attirent le plus ?

Palais des Rois de Majorque

Article mis à jour le 18 décembre 2025 à 13:18

L’Institut national de la statistique dévoile les nouveaux chiffres détaillés de la population française. Dans les Pyrénées-Orientales, quelles communes ont gagné ou perdu des habitants ? Le territoire attire-t-il, ou voit-il sa population disparaître ? Entre attractivité résidentielle, vieillissement et fractures territoriales, les nouveaux chiffres de l’Insee confirment une dynamique démographique contrastée dans les Pyrénées-Orientales.

[Notre carte interactive] Découvrez ci-dessous l’évolution du nombre d’habitants de votre commune.

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496 855 habitants dans les Pyrénées-Orientales au 1er janvier 2023

Selon les chiffres de la population publiés ce 18 décembre par l’Insee, le département comptait 496 855 habitants au 1er janvier 2023, selon les chiffes de la population de référence publiés ce 18 décembre par l’Insee. Entre 2017 et 2023, le nombre d’habitants des Pyrénées-Orientales augmente de +0,8 %, soit 3700 habitants par an. Un taux supérieur à la moyenne nationale qui repose quasi exclusivement sur le solde migratoire. Chaque année, le département gagne en moyenne plus de 5 000 habitants par les installations (+1,1 %), tandis que le solde naturel reste négatif (-0,4 %), avec davantage de décès que de naissances.

Un phénomène désormais structurel, déjà observé dans les précédentes publications de l’Insee, mais qui s’accentue. Le vieillissement de la population, combiné à une attractivité résidentielle forte, façonne la démographie locale. Les Pyrénées-Orientales confirment ainsi leur statut de département d’accueil, plus que de renouvellement naturel.

Au niveau régional, la population est stable en Aveyron, dans le Gers et en Lozère. Elle croît légèrement en Ariège, dans le Lot et dans les Hautes-Pyrénées (+0,2 % à +0,3 % par an). L’Aude et le Tarn conservent une hausse de population proche de la moyenne nationale (+0,4 % par an). La croissance démographique est légèrement plus soutenue dans le Tarn-et-Garonne (+0,5 % par an), même si elle ralentit par rapport à la période précédente. La population progresse de 0,6 % par an dans le Gard.

Littoral et périurbain en première ligne

De Glorianes, à Boule-d’Amont en passant par Le Tech ou Urbanya, 48 communes ont moins de 100 habitants. À l’inverse, de Perpignan à Cabestany en passant par Pia et Canet-en-Roussillon, seulement sept villes et villages comptent plus de 10 000 habitants. Des éléments qui montrent la disparité de notre département où la répartition de la population est loin d’être uniforme. Le littoral et les communes périurbaines figurent parmi les grands gagnants de la période récente.

Des villes comme Pia, Claira, Latour-Bas-Elne ou Corneilla-del-Vercol enregistrent des hausses marquées, parfois supérieures à +2 % par an. Une dynamique alimentée par l’étalement urbain, la recherche de logements individuels et la proximité des pôles d’emploi.

Idem au niveau des intercommunalités, la communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée affiche la plus forte croissance démographique du département, avec +2,8 % par an entre 2017 et 2023. À l’inverse, le nombre d’habitants de la communauté de communes Agly Fenouillèdes recule de  -0,4 %.

Au-delà des chiffres, les nouvelles données de l’Insee confirment une démographie à deux vitesses. D’un côté, des espaces littoraux et périurbains sous tension, confrontés à la hausse des prix du foncier, à la pression sur les infrastructures et aux besoins en services. De l’autre, des communes qui perdent des habitants ou vieillissent rapidement, avec des enjeux croissants en matière d’accès aux soins et de maintien des services publics.

Perpignan à contre-courant

Avec 121 616 habitants, Perpignan reste de loin la commune la plus peuplée du département. Mais sa trajectoire démographique contraste avec celle de son environnement. Entre 2017 et 2023, la population municipale n’augmente que de +0,2 % par an, après une période de stagnation sur la décennie précédente. Un signal faible, mais durable, déjà observé dans les précédentes analyses.

Si les soldes naturel et migratoire y sont légèrement positifs, Perpignan capte moins la croissance que ses couronnes périurbaines. La communauté urbaine Perpignan Méditerranée métropole affiche une hausse de 0,6 %, avec près de 280 000 habitants répartis sur ses 36 communes.

Les communes qui perdent ou gagnent le plus d’habitants dans les Pyrénées-Orientales

[Notre carte interactive] Découvrez l’évolution du nombre d’habitants de votre commune.

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Les communes en plus forte croissance (≥ 2 000 habitants)

  • Pia : +4,3 % par an
  • Maureillas-las-Illas : +2,8 %
  • Claira : +2,8 %
  • Corneilla-del-Vercol : +2,7 %
  • Latour-Bas-Elne : +2,4 %

Les communes en plus forte baisse :

  • Banyuls-sur-Mer : –0,9 % par an
  • Céret : –0,6 %
  • Saint-Laurent-de-la-Salanque : –0,6 %
  • Port-Vendres : –0,5 %
  • Saint-André : –0,3 %

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